L'amitié est déjà une preuve d'amour.

(3)

Point de vue de Stiles

-Papa ! Tu es prêt ? Il est l'heure !
-J'arrive Stiles. Tu es obligé d'être aussi excité que ça ? Me lance mon père de la salle de bain.
-Oui, je suis obligé d'être excité, je suis pressé de leur annoncer.
-Ils vont être tellement heureux pour toi. Il arrive vers moi et me prend dans ses bras.
-Moi, je suis si fier de toi mon fils.
-Merci papa, bon, il va être l'heure d'y aller, en plus avec le temps que tu as mis dans la salle de bain, on va finir par être en retard.

-J'ai juste pris le temps de bien m'apprêter pour ton annonce, toi par contre tu aurais pu faire un effort pour arranger tes cheveux, on dirait quelqu'un qui se laisse aller.
-Tp m'a dit que ça m'allait bien pourtant.
-Stiles, Tp est ton amie, tu le sais qu'elle n'est pas cohérente quand il s'agit de toi, se marre-t-il.
-Même pas vrai, allez en route pour aller chercher les McCall, prend ta voiture, car après le restaurant, je sors boire un verre avec Scott et Tp.

Dix-neuf heures mon père et moi nous nous garons devant chez les McCall, je descends de la Jeep pour m'avancer en direction de leur porte quand celle-ci s'ouvre sur eux, ils sortent de chez eux et mes yeux restent scotcher sur TP, elle a mis une jolie robe noire patineuse à manches longues qui lui arrive au-dessus des genoux, elle a même ondulé légèrement ses cheveux ce qui la rend sacrement canon.

-Gars ne la regarde pas trop, elle risquerait de te bouffer, elle est encore de mauvaise humeur.
-Scott, je t'entends rage t-elle.
-Non, je ne la regarde pas, je suis juste en état de choc vos êtes à l'heure, ça se voit que votre mère est la changeai-je de sujet. Je détourne mon regard et m'avance vers leur mère pour aller lui dire bonjour.
-Mélissa content de vous revoir.
-Moi aussi, Stiles me serre-t-elle dans ses bras.

Après ce câlin Mélissa, montes en voiture avec mon père et moi, je pars rejoindre les jumeaux qui se sont déjà installés dans la jeep. Quand je prends place derrière mon volant, je sens que c'est tendu, mais je risque quand même de demander à Scott ce qu'il se passe.
-Elle a quoi la bombe à retardement qui est installé derrière nous?
-Elle vous entend, elle peut répondre toute seule si tu lui poses directement la question, me répond TP.

-Donc qu'est-ce qu'il t'arrive pour que tu sois autant sur les nerfs ? Lui demandai-je.

-Rien, tranche-t-elle.
On se regarde avec Scott, on la connaît, on sait que ça ne sert à rien de forcer donc je continue à rouler dans un silence total.
Au bout d'un petit moment, le téléphone de TP sonne, avec Scott, on l'entend grogner " et il va me soûler lui aussi" avant de décrocher. Scott me fait un signe discret qui me fait comprendre qu'il voudrait entendre la conversation de TP alors je baisse le son de la radio.

-Quoi... Je vais au restaurant en famille... Oui, il est là ... Correction mon ami ... Je te l'ai déjà dit si tu n'es pas content, c'est pareil ... Je vais avec mon frère et Stiles boire un verre... Viens et tu verras par toi-même ... Parfait on ne se verra pas et ce n'est pas plus mal ... Crois ce que tu veux ... Tant qu'il me fait plus d'effet que toi ... Moi aussi, je t'en merde. Et TP raccrocha à son correspondant sur ces paroles. Avec Scott, on se regarde une dernière fois et on ne pipe pas mot jusqu'à l'arrivée au restaurant.

On descend de la voiture et je vois Scott pensif alors je demande à mon père d'avancer avec les filles, en lui signalant qu'une table était réservée à notre nom, ils acquiescent et partent vers le restaurant, me laissant seul avec mon ami pour qu'on puisse se parler quelques minutes.

-Dit moi qu'est-ce qui te tracasse ? Lui demandai-je.
-Je te l'ai dit sa relation avec Théo je ne la sens pas, tu as entendu la conversation qu'elle vient d'avoir avec lui ?
-Juste les paroles de TP, c'est vrai ce n'était pas une conversation sereine, ils étaient clairement en train de se disputer.

-Ça fait deux mois qu'ils se disputent sans arrêt et la vérité, c'est que ça fait aussi deux mois qu'elle commence à rentrer avec des bleus sur le corps et des excuses plus lamentables les unes que les autres me confit-il tristement.

-Tu n'es pas sérieux, lui demandai-je sous le choc.
-Je n'ai pas de preuves, elle ne me dit rien et prend toujours la défense de Théo, je ne sais plus quoi faire.

Je le prends dans mes bras et en lui promettant qu'on va arranger cette situation et la sortir de cette relation toxique quand tout à coup, on entend TP nous rappeler à l'ordre depuis la porte du restaurant.
-Stilinski ce n'est pas le moment de vous faire une séance câlin, tu dois nous annoncer quelque chose alors magnes-toi.
-Mccall tu veux peut-être un calmant pour te détendre, je te sens un brin énervée?

Cette réplique m'a valu un de ses plus beaux doigts d'honneur et une TP qui est repartie dans le restaurant encore plus énervé qu'elle était déjà.

Point de vue de TP

Je suis en train de nous regarder tous les cinq assis à notre table ronde comme une famille. Autour de cette table, nous avons déjà fêté ensemble nos diplômes, quelques anniversaires, mais ce soir, j'ai peur de la raison pour laquelle nous allons lever nos verres. J'en ai même discuté avec Lydia cette après-midi pendant qu'a préparé la fête de ce soir et les spéculations qu'on a faite me laissent un gout amer et a noirci mon humeur.

-Bon Stiles, on a déjà fini nos entrées et tu ne nous as pas encore balancé ta grande nouvelle.
-Tp me gronde ma mère.
-Presser de savoir TP me taquine Stiles.
-Franchement à part nous annoncer que tu as mis une fille en cloque, où te marier avec une fille rencontrée à Washington, voire même les deux à la fois ça ne me surprendrais pas.
-Comment tu as deviné ? Me demande-t-il avec son air le plus sérieux.
-Non vraiment Stiles m'écriai-je.

Mon cœur tombe en miettes dans ma poitrine, je sens des larmes me monter aux yeux que je retiens de toutes mes forces, ma tête me tourne, je sens mon visage passer par toutes les couleurs des émotions que je suis en train de ressentir, il va falloir que je sorte prendre l'air.
-Mais non, je ne suis pas sérieux, mais vous auriez dû voir vos têtes, c'était hilarant, se marre Stiles.
Je prends mon verre et le vide d'une traite pour me remettre de cette blague de mauvais goût et de mes émotions, ce gars a vraiment un humour à part.

-Bon, avant que TP ne nous fasse une syncope, je vous annonce que vous avez devant vous le nouvel adjoint au shérif de Beacon Hill.
-Bravo, félicitations lui dit ma mère en se levant de table pour prendre Stiles dans ses bras, je suis fière de toi et ta mère le saurait aussi.
-Merci, Mélissa lui répond-il en lui rendant son étreinte.

Son père lève son verre en sa direction, Scott le prend à son tour dans ses bras en le félicitant aussi. Tout le monde est fier de lui, il est parvenu à ce qu'il voulait, travailler aux côtés de son père dans le poste de police de notre ville. Je suis tellement heureuse pour lui. Je continue à regarder Scott et Stiles dans les bras de l'un de l'autre, j'aime voir ses deux garçons devenus des hommes aussi heureux et voir que même pendant ses deux ans à Washington leur amitié est restée aussi belle. Stiles se tourne vers moi et me prend à mon tour dans ses bras.

-Je suis fière de toi, lui glissais-je à l'oreille
-Merci, TP, me répond-il en resserrant ses bras autour de moi.
Nous terminons ce repas dans la joie et les rires, ce repas fut un moment très agréable et ma bonne humeur est réapparue.

Nous embrassons nos parents devant le restaurant en leur promettant d'être des adultes responsables, ce qui ne signifie pas de drogues, pas de bagarre et de rentrer en sécurité.

-Stiles file-moi les clefs de la Jeep.
-Mais ... Heu... Pourquoi ?
-On vient de dire à nos parents qu'on allait être des adultes responsables et je suis la seule à n'avoir bu qu'un verre et en plus, c'est moi qui choisis le bar.
-Elle a raison me soutient Scott.
-Ok, tiens, je serais le copilote, capitule-t-il.
-Merci, Ha et on passe prendre Lydia au passage.

Point vue de Stiles

Ça fait déjà cinq minutes que TP est descendu de la voiture pour aller chercher Lydia et se remaquiller qu'elle nous a dit ce qui devrait prendre encore une bonne dizaine de minutes à mon avis.

-Scott, tu attends un message de qui ? Tu regardes ton téléphone tous les trente secondes.
-Heu personne... Enfin, je parle avec une fille, elle me plaît bien, mais je ne sais pas, j'ai envie de prendre mon temps, de ne pas être dans les prises de tête.

-Si tu as des sentiments mon pote, je te dirais de foncer, c'est vrai si tu prends trop ton temps qui te dit qu'elle ne trouvera pas quelqu'un avec qui elle se mettra en couple, car lui aurait osé de tenter quelque chose avec elle.
-Tu parles en connaissance de cause ?
-Ouais, enfin, non, c'est juste un conseil mon pote.
-Et pourquoi entre toi et Malia ça n'as pas fonctionné ?

-Les sentiments, l'affection que j'avais pour elle était juste de l'amitié, aucun signe d'amour, donc on a préféré rester amis. Les sentiments amoureux, j'ai déjà connu, c'était juste merveilleux et je voudrais juste ressentir ça à nouveau.
-Tu as vécu ça avec qui, me demande-t-il curieux.
-Heu ... Ben ...
-Attends, je viens d'avoir un message de TP, elle veut qu'on aille la rejoindre chez Lydia, car elles ont un petit problème apparemment.
-Je parie pour un ongle cassé, dis-je content de sortir de la Jeep.


Je remercie le ciel que Scott est reçu un message de TP parce que j'allais être bien emmerdé pour m'inventer une fausse relation amoureuse avec, je ne sais quelle fille, alors que les seuls sentiments amoureux que j'ai eus dans ma courte vie, on était pour sa sœur qui au passage est mon amie depuis l'enfance. Ses sentiments qui ont l'air encore bien présents de mon côté.

Depuis ce matin où je me suis glissé dans son lit tous nos moments qu'on a passés à deux, on rejaillit, j'avais tenté et essayer de les enfouir pendant que j'étais à Washington pour me concentrer sur ma formation. Mais quand elle est à côté de moi, qu'elle fasse la gueule ou qu'elle rigole, j'ai juste cette envie de la prendre dans mes bras et de ne plus la lâcher.
On arrive devant chez Lydia, on tape aucune réponse, alors on ouvre la porte, la pièce est sombre aucune lumière n'est allumée.

-Scott, on est d'accord qu'elles vont nous faire un coup foireux.
-Je pense mon pote, ricane-t-il.
-Rassurant, ajoutais-je
Scott ferme à peine la porte d'entrée que les lumières s'allument et que du monde crie en chœur
-SURPRISE, BON RETOUR A BEACON HILLS
-Bande de fous, j'aurais pu être cardiaque leur dis-je ma main sur le cœur ce qui fait rire l'assemblée. Il y a beaucoup trop de monde pour que je les connaissent tous, mais les principaux sont là, Allison, Isaac, Lydia, Parrish, Liam, Manson, Dereck, Breaden, Érica, Boyd, Dany et quelques gars de l'équipe de Lacross et le plus important moi Scott et TP. À ce moment, mes yeux plongent dans les siens, elle a le regard d'une gosse qui a réussi une bêtise, je lui fais un clin d'œil ce qui illumine son visage d'un beau sourire.

-Un beau coup foireux m'interrompt Lydia dans ma contemplation.
-Salut Lydia, je la prends dans mes bras, j'aurais dû me douter, les meilleures fêtes sont toujours organisées chez Lydia Martins ; merci.
-Ho, je n'y suis pour rien, c'est TP qui a tout organisé, je lui prête juste la maison.
-Vraiment?!
-Oui, elle a même été jusqu'à retrouver des transformistes avec qui vous aviez sympathisé lors d'une de vos sorties en club avec Dany il y a quelques années m'a-t-elle dit.

Tous mes amis arrivent vers moi tour à tour, nous nous faisons des accolades, on se met sur les canapés tous ensemble ou nous buvons en nous racontant nos vies et des veilles anecdotes, je suis tellement content de tous les retrouver.

Point de vue de TP

L'ambiance de la fête est bonne enfant tout le monde rigole. Je pense qu'on peut dire qu'on est en famille, une famille de cœurs même si on a plus d'affinités avec certaines personnes que d'autres, mais le principal, c'est qu'on est toujours là les uns pour les autres comme pour le retour de Stiles, ils ont tous répondu présent pour la soirée en son honneur. Ils ont l'air tous heureux et ça fait du bien de les voir comme ça.

-Qui est partant pour un karaoké ? Lançais-je à la troupe.
Tout le monde est partant, les groupes se forment et choisissent leurs chansons dans les éclats de rire.
-Scott, Stiles on commence tous les trois.
-Avec quelle chanson me demande Scott.
-Tu n'es pas sérieux, je vais finir par te renier ! Notre chanson celle qu'ont chanté tout le temps, tu n'as pas oublié ?
-Call me maybe voyons, me soutient Stiles.

-Comment vous êtes susceptible pour une chanson rigole Scott
Nous nous levons du canapé et commençons à chanter à tue-tête, trente secondes plus tard Stiles s'amuse à mimer les gestes d'un batteur est Scott le suit en mimant ceux d'un guitariste. Pendant le tour des autres nous restons debout à danser même si ça s'apparente plus à se tortiller dans tous les sens, mais ça nous fait rire et c'est bien le principal.

Après une heure à rire, chanter, et sautiller partout, je me pose dans le canapé pour me reposer. Je regarde mon frère qui se précipite vers la porte d'entrée pour ouvrir à notre nouvelle invitée, Kira avec qui il parle depuis quelques semaines, il l'a rencontré quand on faisait du shopping pour chercher un cadeau pour l'anniversaire de notre mère quand leurs regards se sont croisé et qu'elle est tombée des escalators, une vraie scène de film, Scott a couru l'aider, comme le bon sauveur qu'il est et se sont échangé leurs numéros.

Quelqu'un a lancé des musiques de slow et beaucoup de couple partent danser au milieu du salon, je ne pensais pas que ce genre de musique fonctionner encore à rapprocher les gens ni même qu'elle faisait encore lever les gens pendant une soirée quand on devenait adultes.

-M'accorderais-tu cette danse ? Me demande Stiles, une main tendue vers moi.
-Stiles un slow, sérieusement ?
-Attends, je reformule, TP lève ton joli cul de ce canapé et vient danser avec moi.
-J'aime quand tu me parles comme un vrai homme, me moquais-je. Allez, on va danser, mais près de la baie vitrée par contre j'ai un peu chaud.

Avec Stiles, nous avons dansé sur cinq slows sans rien nous dire, juste serrer l'un contre l'autre, une de ses mains dans le creux de mes reins, son autre main enlacées dans la mienne prés de nos poitrines et de ma main libre, je lui caressais le bas de sa nuque en jouant quelques fois avec ses cheveux. On est resté comme ça dans notre bulle, j'avais une sensation de bien-être même si j'avais l'impression que quelqu'un guettait nos gestes.