Chapitre 3 : Retour au berceau

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Du 13 au 19 septembre

       Après ma petite bourde (on ne va pas se mentir), je rentre enfin chez moi depuis une semaine, bien accueillie par mon chat, mes parents... Et pas mon petit frère. Normal, ce n'est juste pas notre habitude d'être proches. Je ne suis pas spécialement proche de ma soeur non plus, en fait les deux qui ont cinq ans d'écart s'entendent beaucoup mieux entre eux. Sûrement parce que je suis au milieu.

(Bon, fermons cette parenthèse #PerdueDansMesPensées n°2.)

Honnêtement, ça me soulageait beaucoup de parler à quelqu'un. Je suis introvertie et solitaire mais mine de rien, rester enfermée seule n'est pas bon à long terme. Et c'est là où j'ai une pensée pour les étudiants confinés l'an dernier, en priant pour que cela ne m'arrive pas personnellement. Après une semaine à prendre en charge toutes les tâches domestiques dont avant tes parents s'occupaient, j'admets qu'on se relâche facilement. On retourne au même état sédentaire que lors du confinement, on reste dans le lit ou au mieux dans la chambre et voyant les différents tas de linge, pourtant propres et lavés pour toi, on n'a pas la force de les ranger.

Finalement, c'est la belle vie. Je dors, je mange, je fais mes devoirs (ben oui, même à la fac il y en a), je joue, je lis. A quelques mots près je mène la même vie que mon chat, sauf que je ne m'amuse pas à chasser les papillons !

Le vendredi, j'ai un rendez-vous médical, et je ne suis pas fichue de penser à demander les certificats médicaux pour le sport. Mine de rien, c'est très pénible quand ils datent de plus de trois ans, car je dois alors trouver un rendez-vous sur Paris, et les prix sont très vite arnaqueurs. La solution ? ... Après coup, j'estime que j'ai déjà suffisamment de mouvement physique à effectuer dans la semaine entre les six étages, les marches du métro, le chemin à pied jusqu'au métro, aller-retour, devoir descendre les poubelles ou remonter le courrier... Alors j'ai sorti à moi-même le certificat médical pour la flemme, et j'ai annulé le rendez-vous. Et en fait, j'ai une application pour réserver des terrains dans différents sports, si besoin, et je peux aller à la piscine au moins une fois par semaine.

Le samedi je vais à la piscine, le dimanche je fais mes bagages et je repars. J'évite ainsi la visite du moulin de mon village, à l'occasion des journées du patrimoine. D'ailleurs je pense que ç'aurait été nettement plus intéressant de vivre ces journées à Paris, presque toutes les visites sont gratuites ! Pourtant, comme j'ai moins de vingt-six ans, je peux déjà visiter tous les musées gratuitement. 

(Ce chapitre sera plus court, peut-être parce que je n'ai rien de spécial à dire, peut-être parce que j'ai déjà oublié le peu d'intéressant de cette semaine, peut-être bien les deux.)

En arrivant à Paris, pas à la Défense, je sors et je me dis que des petites courses m'attendent. Mais je me rappelle qu'on est dimanche soir, donc presque rien n'est encore ouvert vers dix-huit heures trente. La solution ? Une boutique "Bonjour", à côté d'une station d'essence, et le strict nécessaire. Comment ? Je suis déjà censée n'acheter que le strict nécessaire pour tenir mon budget ? ... Oui, mais au bout d'un moment tu ne te nourris plus que de purée, de pain, de pois chiches et de tomates ! Et il est même prouvé que tu peux survivre en mangeant seulement du plancton, le seul produit sur terre qu'on ne trouve évidemment nulle part, sauf au grand large.

Ainsi donc je reviens à mon appart, avec les affaires que j'ai bien entendu oubliées lors du déménagement - ah oui, tu as beau avoir trois cerveaux réunis pour penser au maximum, une partie sera forcément oubliée. Et c'est à cet instant que je me suis dit : "Eh bien, heureusement qu'on a déménagé en début septembre ! Je ne vois pas comment je pourrais dormir sans couette si j'avais à changer de logement en milieu d'année !". Oui, j'ai vraiment délaissé ma couette, alors que j'avais pris la housse de couette, donc à plus de vingt degrés la nuit, sans volets, ce n'est pas grave, juste étrange.

Ensuite, je prépare mes affaires pour le lendemain, le premier cours, mais je retiens la leçon des objets lourds... Pas du tout. Thermos, ordi, trousse, trieur, gourde d'eau. En même temps j'ai des creux dans la journée !

Et je vous détaillerai la première semaine de cours dans le prochain chapitre ! Racontez-moi la vôtre en commentaires, prenez soin de vous... Ne choppez pas le Covid, si possible, après toute cette année passée à stabiliser les cas pour retrouver une vie "normale", ce serait dommage.

En attendant je retourne travailler, j'ai deux exposés et deux fiches de lecture à préparer. Bisous !



Journal de bord : vie étudiante à ParisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant