Chapitre 18 : les liens du sang/du coeur

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Du 24 au 30 janvier 2022

             Après cinq semaines, presque, de vacances, je dois bien l'admettre, je n'avais qu'une hâte pour une fois : revenir à l'université. Je ne peux affirmer que je me suis ennuyée au plus haut point, ayant accompli pas mal de choses. Mais le temps défilait si lentement, et je me sentais bien plus vivante, active, lors de ce premier semestre, qui déjà me semble si loin.

Tout a changé. Les cours, les professeur.es, même les camarades. Ah non, il y a bien une chose qui n'a toujours pas changé *soupir* : le campus. On était censés déménager cette semaine, finalement seuls les étudiants et enseignants de l'ESIT ont eu ce privilège. Et d'après elleux, pour nous c'est cuit jusqu'à septembre prochain. Pour moi, c'est juste plus long et pénible à attendre ; mais ça signifie que les étudiants de ma licence qui ont le parcours EIFA, incluant la L2 à Berlin, ne connaîtront ce campus qu'en L3 et que Maud, tous ceux qui se réorientent et les professeur.es qui partent ne le connaîtront jamais.

En réalité, je commence à me sentir très attachée au campus Censier ; le bâtiment a beau être décevant, petit et hideux par endroits, c'est quand même là que beaucoup de souvenirs et rencontres inoubliables en trois mois sont gravés. Et savoir les bâtiments démolis par la suite me démolit le cœur.

J'arrive le lundi matin un peu plus en avance que prévu, ayant le pas pressé de revenir et éventuellement croiser du monde qui arrive à cette heure de cours aussi, mais non. Aucun souci à repérer la salle, et même des étudiant.es que je connais de divers cours ! En revanche, durant toute l'heure et demie, des individus entrebâillaient leur tête par la porte en croyant qu'iels avaient cours ici, mais non.

Professeur très agréable, qui considère lui-même qu'il n'a pas d'autorité, et tu pourrais arriver en retard dans son cours sans problème. Je ne savais pas l'intitulé du cours, donc où on allait. Et je n'ai pas travaillé mon italien durant ces cinq semaines, donc me concentrer sur la CO et EO était difficile ! Finalement ça a l'air intéressant. J'avais tellement hâte au cours suivant, et celui-ci était mon tout premier, alors j'ai eu du mal à rester attentive tout le cours.

Ensuite, je file donc dans le bâtiment principal, deuxième étage, pour le cours d'introduction au journalisme allemand, animé par cette professeure que je ne présente plus. Comme à l'ordinaire, très captivant. D'abord un jeu de connaissance par écrit, faire un acrostiche de ton prénom avec des mots qui te définissent. Mon prénom étant très long, et pas du tout composé des lettres qui m'intéressaient (pour caser, en allemand, "Musique", "Tennis", "Danse", "Comprendre", etc.), j'ai eu du mal à tout trouver, finalement j'y suis parvenue.

J = Journalismus (c'est peut-être un peu brosser dans le sens du poil, mais en J en allemand, je ne trouvais pas mieux !)
O = Offen (= ouverte). Ouverte au monde, à l'inconnu, aux opportunités que je peux saisir.
S = Sprachen/Schreiben et j'aurais pu encore ajouter Sport et Spielen. (=Langues, écriture, sport, jouer)
E = Entdecken (= découvrir) Ça a un lien avec "Offen", je cherche à découvrir, explorer.
P = Philosophie, sans doute l'avez-vous décelé dans mon style d'écriture, je me pose en permanence des questions existentielles et je veux tout comprendre.
H = Hör / helfen (=ouïe/aider). Je n'avais pas de meilleure lettre pour mentionner mon amour pour la musique, et j'aime aider aussi quand je peux, avec mon pauvre et humble baluchon que je traîne depuis 18 ans et demi sur le chemin de ma vie.
I = Inspiration/Interkulturalität (Pas besoin de traduire...). En tant qu'artiste, j'ai besoin d'inspiration au quotidien et j'adore l'interculturalité de plus en plus.
N = Naiv. No comment.
E = Ehrlichkeit (=sincérité, honnêteté). L'une des valeurs qui me tient le plus à cœur, et qui me fait aussi parfois défaut. N'est-ce pas Pauline ? :'D (ouais, de nouveau une private joke en plein journal !)

Journal de bord : vie étudiante à ParisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant