Du 28 mars au 3 avril 2022
Je préfère vous divulgâcher la réponse au teaser du précédent chapitre : oui, ce lundi était ressemblant au dernier.
Je suis allée à la cafétéria à 8h45 pour continuer d'avancer sur mon article, qui porte sur une comparaison de l'engagement politique des jeunes en France et en Allemagne. Accessoirement, comme je me levais déjà plus tôt que les autres lundis, je n'ai pas pris de petit-déjeuner chez moi mais là-bas. Thé et croissant, on ne peut plus parisien quoi. Après deux heures de boulot, je me lève et me dirige vers la salle de journalisme, en espérant y rejoindre Pauline, mais celle-ci n'arrive qu'à l'heure pile, avec la prof. Cette semaine, nous voyons la forme d'article de l'interview. A l'écrit, il y en a trois différentes : l'interview d'expert, un.e connaisseur.euse d'un sujet précis, qui va donner des faits, des infos objectives dessus ; l'interview qu'on connaît tous, une personne à qui on va poser des questions sur sa vie, son avis, etc. ; et l'interview de recherche, qui est plus une pré-interview. C'est interroger une personne pour préparer au mieux son article.
Pour une fois, comme en plus la répétition générale est prévue demain, je ne vais pas à la chorale mais je suis Sofia, Pauline et notre enseignante/journaliste bien-aimée pour s'assoir et discuter sur les marches devant l'ancienne bibliothèque, dans la cour. Nous parlons de comment les unes et les autres vont, des problèmes relationnels, des projets de vacances, etc. A quatorze heures, Maud et Chanel nous rejoignent après la grammaire. Je me précipite pour sortir un cadeau emballé de mon sac, qui pesait un peu lourd, dans du papier de roses tellement magnifiques, et remettre ce cadeau à mon ange gardien de mercredi dernier. C'est l'intégrale compacte d'un manga, qui m'aurait bien plu moi-même, et pas chère. Jusqu'ici, c'est vrai que les deux lundis n'ont rien à voir, ou presque.
Nous sommes huit à monter dans la salle 324 pour préparer le DM ensemble, désobéissant délibérément à notre professeure, qui voulait que ce soit chacun pour soi. Mais c'est un DM, et une matière complexe, alors on ne va pas se gêner ! Clara et Maud sont les deux seules de la table à avoir un DM différent, celui du niveau 1, qui regroupe les anciens groupes de niveau 1 et 2. La première parce qu'elle est en niveau 2, la seconde car elle a un cours après, sur l'horaire de NOTRE cours de poétique. Et c'est là que tout part en vrille. Chanel et moi étions ébahies devant la formulation du DM du niveau 1, notre cours semblait tout d'un coup clair et on se rendait compte qu'on avait appris des choses, et nous en avons ri. Sauf que Clara et Pauline l'ont pris comme une moquerie, un rabaissement envers Clara, alors elles répondent sèchement et n'acceptent même pas la nouvelle formulation corrigée que je tente d'expliquer.
Le malaise qui se profile jusqu'à 17h est plus persistant cette fois, je descends pour confirmer mes doutes avec Maud et Chanel. J'en ai plus qu'assez que par ma faute, je blesse l'une de mes meilleures amies et je me blesse donc indirectement. Ca me prend tellement d'énergie mentale mauvaise que quand j'arrive en théâtre, ça recommence. Nous refaisons deux jeux déjà expérimentés, puis nous nous mélangeons, au lieu de reprendre les trois groupes, pour poursuivre l'écriture des scènes. Les animatrices nous proposent des binômes pour créer un dialogue autour d'un sujet commun. Je me mets sur un banc avec Sofiya, pas celle que vous connaissez désormais, mais une germanophone, qui joue une chamane, une personne bohème et ésotérique, donc totalement en contradiction avec moi qui joue une prof âgée donc conservatrice.
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Journal de bord : vie étudiante à Paris
Não FicçãoJ'avais promis à mes amis d'enfance un petit récit concernant mon entrée à la Sorbonne Nouvelle à Paris, ma vie étudiante et évidemment toutes les galères quotidiennes qui peuvent m'arriver, alors le voici ! Certes, la mise en page se rapproche d'un...