Prologue

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CE QUI BRILLE EST UN LEURRE

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CE QUI BRILLE EST UN LEURRE

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-      Putain, ma robe arrête pas de remonter !

-      Je t'avais dit de prendre la robe bleue et pas la noire.

-      Non, la bleue me grossit trop.

J'observais Victoria se battre avec le bas de son vêtement, tirant sur celui-ci pour le faire descendre le long de ses cuisses, en vain. Je n'avais pas commis la même erreur, optant pour un short en similicuir noir avec des collants opaques de la même couleur. En plein automne, le temps ne se réchauffait pas, et j'avais préféré couvrir mes jambes.

-      Je te rappelle que le célibat je n'en veux pas, et j'ai plus de chance avec une robe courte qu'avec une couverture sur mes jambes ! se plaignit la blonde.

-      Mouais, ça peut se débattre mais j'ai la flemme, gloussai-je en traversant la petite rue à sens unique.

Victoria était un peu ronde, mais très jolie, je l'avais toujours reconnu. Elle adorait les garçons, enchaînait les conquêtes, mais elle faisait toujours les choses bien. Elle n'avait jamais trompé, ni humilié, et encore moins trahi. Vicky faisait en sorte de rester juste dans tout ce qu'elle entreprenait. Elle n'était pas ma meilleure amie pour rien.

Moi ? J'aimais bien les garçons aussi, je n'avais juste pas particulièrement besoin d'en avoir un constamment à mes côtés. C'était un peu cliché, mais je recherchais tout simplement l'âme sœur, le coup de cœur. Quelqu'un qui était près à vivre le long voyage avec moi. En attendant, je restais seule, et ça m'allait plutôt bien.

Plus on avançait dans la rue, plus on entendait le son de la musique vibrer dans une des maisons de celle-ci. On s'arrêta juste devant, le sourire aux lèvres.

-      Pas de doute, ça doit être ça, gloussa ma meilleure amie.

Elle ne prit pas la peine de frapper et ouvrit la porte, nous assommant ainsi du son brutale de la musique qui provenait des enceintes. Impossible de retenir une grimace, mes oreilles s'étaient mises à siffler.

Je n'étais jamais allée à une des soirées si connues de Florian, un ami commun que nous connaissions de la faculté. La légende disait vrai : c'était le feu.

-      Je m'attendais pas à ça, criai-je presque pour me faire entendre.

-      Moi non plus, mais j'vois beaucoup de mec donc je suis contente, conclu Vicky avec un grand sourire aux lèvres.

Je suivis la blonde pulpeuse qui glissait entre la foule de gens avec souplesse. Il était à peine vingt-et-une-heure et la soirée battait déjà son plein. Il y avait trop de gens pour cette maison, trop de musique, trop d'alcool et de fumée de cigarette. Un nuage gris c'était littéralement formé dans le jardin.

L'enfant d'un peuple sourd [ KYO - Benoît Poher ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant