Chapitre 10

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SI TU RESTES TU VAS MANQUER D'AIR

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SI TU RESTES
TU VAS MANQUER D'AIR

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La nuit qui suivit, je dormis très mal. Je ne m'étais pas sentie bien. Alors le lendemain, j'avais clairement la tête dans le cul. Ou dans les choux, c'était la même. Enfin, je fus réveillée par la vibration de mon portable. J'étais en quelque sorte déjà sorti de mon sommeil, mais j'avais décidé de continuer à comater encore quelques minutes.

Je m'étais encore mise de la merde en tête, j'allais encore me foutre dans un brun pas possible. Je voulais aider un type qui ne me demandait aucune aide, et j'allais surement encore souffrir inutilement pour rien. Comme d'habitude, je me rendais compte des choses trop tard.

Cela ne devait pas se reproduire, en aucun cas.

Je décidai enfin d'attraper mon téléphone qui se trouvait juste à droite de ma tête, posé sur mon matelas, pour voir l'objet de sa vibration. Un message, de... Ben ?

Je me redressai d'un coup, assise sur mon lit, et je m'insultais intérieurement d'être si excitée à cette simple vue.

Ben :
Merci pour le dej' hier.

Ah. Bon. C'est mieux que rien.

Moi :
De rien ahah !

Je suis pathétique.

Ben :
Avoue-le, t'as encore fouillé dans mes papiers

Je suis doublement pathétique.

Moi :
Mais comment tu fais pour le savoir ? T'étais pas vraiment endormi ?

Aucun intérêt de lui mentir. Mais si j'avais vu juste, alors il avait dû sentir ma caresse sur son visage ? Bordel de crotte de merde, qu'il n'aille pas s'imaginer des choses.

Ben :
Non, j'ai dormi comme un bébé. D'ailleurs t'as dormi où ? Ils m'ont dit qu'on avait dormi ensemble, aucun souvenir.

Ouf.

Moi :
Au bout de ton lit, pliée en quatre, j'ai eu très mal au dos, et t'as eu aucune pitié. Tu m'as même pas laissé un bout de couette !

Ben :
Mon sommeil et la chose la plus précieuse à mes yeux, après la bouffe. Je ne m'excuserai pas, mais je te remercie pour le dej au lit c'était super cool.

Moi :
J'ai très envie de t'insulter.

Ben :
Fait-le, ça m'excite quand on me parle mal

Est-ce que je viens de rire toute seule ?
Oui. Quel con.

Moi :
Connard !

Ben :
Grrrrr, je suis sûr que tu peux faire mieux

Moi :
Je te donnerais pas ce plaisir, maintenant laisse-moi me préparer en paix !

Ben :
T'as lu quel texte au fait ? Tu m'as pas dit

Moi :
Tu sauras pas, bisou

Ben :
Impolie que tu es

Pourquoi fallait-il toujours que je crush sur des imbéciles ? Il était moyennement intelligent, contrairement aux autres hommes de mon entourage qui ne pensaient qu'avec leurs bites. C'était peut-être pour ça.

Il était maintenant huit-heures du matin, mes cours commençaient à dix-heures. J'étais dans les temps. Me levant péniblement de mon lit, mon corps me rappelait la mauvaise nuit que je venais de passer.

-        Ok, Ève. Vingt-quatre ans et déjà un corps de merde. On est mal barrée.

Je partis préparer mon déjeuner en soupirant. Je n'avais pas trop envie de bouger aujourd'hui, mais je ne pouvais pas manquer les cours. Et surtout, Vicky allait me tuer si je la laissais seule. Quoique... Elle avait Flo maintenant ? Mais il n'était pas dans notre promo.

Le train-train quotidien reprenait : déjeuné, douche, vêtements, maquillage, affaire, métro, Victoria, faculté, et les garçons. Je posai mes fesses sur la même marche où était assis Ben, à son habitude.

-        J'ai pensé à un truc ce matin, commença le blond, une cigarette au bec.

-        Hm ? piqua-t-il ma curiosité alors que Vicky charmé son Flo non loin de nous.

-        Plutôt que le dej' au lit, tu pourrais aussi me rapporter le dej' à la fac ? Un bon croissant là.

-        Tu m'as prise pour qui ? éclatai-je de rire, surprise par sa proposition.

-        Pour quelqu'un qui m'aime tellement et qui est capable de le faire, sourit-il malicieusement.

-        L'une de tes affirmations est vrai, mais je ne te dirais pas laquelle, répondis-je en lui tirant la langue.

Je le laissai avec ça, et me levai pour attraper Vicky par le bras afin de l'amener en cours. J'étais étrangement fière de mon petit coup, et j'aurais aimé voir la tête amusée de Benoît. D'ailleurs, je me tournai pour jeter un dernier coup d'œil au blondinet assit sur sa marche, et fut surprise.

Pensant le découvrir avec un regard rieur, il semblait confus. Nos regards se croisèrent, alors il baissa les yeux, puis les releva pour observer Flo discuter avec son frère, l'air hagard. A mon tour, je tournai la tête pour reprendre ma marche, accompagnée de ma meilleure amie.

Avait-il pris ma blague au sérieux ? N'avait-il pas compris le second degré dans le timbre de ma voix ? Oh merde, il allait s'imaginer des choses. Devais-je justifier mes propos par messages ? Mais ça me paressait bizarre, c'était clair que je rigolais ! Alors pourquoi cet imbécile à fait cette tête ?

-        Bordel ! mouftai-je en faisant les gros yeux au sol.

-        Houla, pourquoi t'insultes gratuitement comme ça ?

-        Je t'expliquerai plus tard, c'est compliqué... répondis-je dans un soupire fatigué.

-        Hun hun. Tout ce qui est compliqué est relié à un mec dont le prénom commence par un « B ».



Et elle avait parfaitement raison.


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Au chapitre dernier j'avais dis que je retournais voir Kyo en concert le 2 avril.
Update : j'ai pas pu y aller. 🤡

L'enfant d'un peuple sourd [ KYO - Benoît Poher ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant