Chapitre 17

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LA FLÈCHE A TRAVERSÉ MA PEAU

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LA FLÈCHE A TRAVERSÉ MA PEAU

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La première chose que je fis en rentrant fut de verser des croquettes à mes chats et de leurs faire des grosses papouilles. C'était l'un des meilleurs moyens pour moi de décompresser quand j'étais tracassée après une dure journée.

- Hmmm, et vous au moins vous me rendez pas folle, leur dis-je, même s'ils ne me comprenaient pas.

Je n'avais qu'une envie, me cacher dans mon canapé avec un pot de glace, devant un film pourri. C'était la seconde bonne méthode pour ne plus penser à rien du tout. Mais non, Ève, tu ne pouvais pas être tranquille cinq minutes qu'on te dérangeait à l'interphone.

D'humeur grincheuse, j'appuyai sur le haut-parleur pour écouter.

- Oui ?

- C'est pour une livraison, entendis-je une voix masculine étrangement grave de l'autre côté.

- Oh, euh... Ok, je vous ouvre !

Super, j'allais recevoir ma grosse commande de vêtements. Et ça, ça allait me faire vraiment plaisir après cette mauvaise journée. Enfin, le livreur toqua à ma porte, et j'ouvris avec un sourire enjoué.

- Livraison ! s'exclama Ben en me collant un sac plastique sous le nez, tout fier.

- Euh... B... Mais... Ben ? Qu'est-ce que tu fais là ? bafouillai-je en me sentant soudainement rougir.

- Cache ta joie, dit-il en rabaissant son bras, entrant chez moi sans grande gêne. J'ai acheté à manger, et j'ai ramené deux DS pour que je te lamine à Mario Kart. T'en penses quoi ?

Je ne savais pas quoi dire. Je le regardais, bouche bée, la porte encore ouverte. Il me fixait à son tour, attendant visiblement ma réponse.

- Ok, euh... enchaina-t-il en faisant les gros yeux. Ah, tiens. J'ai acheté des kiwis jaunes pour toi. Y parait que ça aide à dormir, je me suis dit que ça pouvait t'aider ? expliqua-t-il en posant un deuxième sachet sur ma table de cuisine.

Ok, j'étais touchée en plein cœur, encore. Il était tellement inquiet qu'il m'avait acheté des... kiwis jaunes pour m'aider à dormir ? Mais comment vouliez-vous que je ne craque pas ? Il me mettait à l'épreuve cet enfoiré.

- Depuis quand t'es attentionné comme ça ? le questionnai-je en refermant enfin ma porte, toujours stupéfaite.

- Ça fait un moment que je te vois fatigué. Et on est ami, non ? Les amis ça s'aide.

Je ne savais pas s'il était sincère ou sarcastique. Je décidai de croire en la première option, et il posa la nourriture sur la table. Je vins curieusement découvrir ce que monsieur avait choisi de nous offrir à manger.

L'enfant d'un peuple sourd [ KYO - Benoît Poher ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant