Chapitre 4

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CE QUE TU SÈMES JE LE RÉCOLTE

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CE QUE TU SÈMES JE LE RÉCOLTE

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Comme promis, il était là, devant les portes du métro. Il avait son sac à dos noir sur les épaules, et il fixait ses pieds, les mains dans les poches.

-        Attends quoi, il te raccompagne ? Tu veux que je vous laisse tous les deux ? me demanda ma meilleure amie alors que nous marchions d'un pas lent.

Il ne nous avait pas encore remarqué.

-        Je sais pas...

-        Écoute, je sais pas ce qu'il se passe entre vous, mais quoiqu'il arrive je devais aller faire une course au Cultura du coin. Je te laisse, bon courage ! s'extasia la blonde avec un grand sourire.

Je lui répondis par un salut de la main, et avançai, la mort dans l'âme. Je n'avais rien expliqué à Vicky. Enfin, j'avais été très vague sur le sujet. Elle pensait toujours que j'avais enfin une ouverture avec lui. Si seulement elle savait.

-        Salut, m'annonçai-je en m'arrêtant face à lui.

Il releva la tête sous la surprise, retirant les écouteurs qu'il avait aux oreilles.

-        On y va ? me dit-il rapidement.

J'hochai la tête et nous entrâmes ensemble dans le métro, descendant les escalators pour entrer dans une des rames ouvertes. Le trajet fut particulièrement silencieux. En fait, j'étais fatiguée par ma journée, je ne voulais pas vraiment parler. Et lui, il me semblait qu'il n'était pas de nature bavarde.

En sortant du métro, toujours en silence, nous marchions côte à côte d'un pas lent jusqu'à mon appartement. Je lui ouvris alors la porte d'entrée, et il sembla hésiter.

-        Si tu ne montes pas, je ferais passer la feuille par la fenêtre. La flemme de redescendre, le prévins-je d'un air fatigué.

Cela suffit à le convaincre, et il passa le pas. Il me suivit jusqu'au premier étage, nos pas raisonnants fortement dans la cage d'escalier, jusqu'à ouvrir une porte qui nous menait à un petit couloir. La première porte à gauche se trouvait être mon appartement.

Cette fois, en ouvrant, alors je ne l'avais pas vraiment invité, il entra à l'intérieur de chez moi. Je fus un peu étonnée mais ne dis rien. Je posai mon sac au pied d'une chaise dans la cuisine, et me penchai sur la table de celle-ci pour attraper le papier qui n'avait pas bouger de place.

Heureusement que mes chats ne l'avaient pas mangé où Benoît m'aurait jetée par la fenêtre du salon.

-        Tiens, voilà ta feuille, dis-je en lui faisant face pour lui tendre le papier.

L'enfant d'un peuple sourd [ KYO - Benoît Poher ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant