Chapitre 18

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NE LAISSONS PAS MOURIR CE FEU DANS NOS VEINES

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NE LAISSONS PAS MOURIR
CE FEU DANS NOS VEINES

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La chaleur d'un corps, c'était tout ce que je sentais contre moi. Et c'était tout ce que je voulais sentir à cet instant. Quel plaisir que de se réveiller en sentant l'odeur de celui qu'on aimait emplir nos poumons. Que j'aimais ? Je parlais trop vite.

Je m'étais endormie dans les bras de Ben la veille, et je m'y étais réveillée le lendemain matin. Il y avait longtemps que je n'avais pas dormi dans les bras d'un homme.

Me redressant lentement, et essayant de ne pas le réveiller, je vins me glisser hors de son étreinte, mais à ma surprise celle-ci me retint sur place.

-        Naaaan, trop tôt... soupira de fatigue le blond, me faisant rougir.

Je n'étais pas en très bonne posture. En me resserrant contre lui, il avait enroulé ses bras autour de ma tête et l'avait collé à son torse. J'étais pliée dans une position très peu confortable, les fesses en l'air et le dos courbé. Je m'étais finalement dégagée de lui malgré son mécontentement.

Le garçon ouvrit très lentement ses yeux, se les frottant, avant de me fixer de ses iris claires. Il était si mignon au réveil, je devais résister pour ne pas le câliner. Un sourire éclaira son visage, tandis qu'il passait une main tendre dans mes cheveux. Seigneur, je devais être en train de rougir comme une folle. Quel était cet élan de tendresse de si bon matin ?

-        J'ai bavé dans tes cheveux, dit-il alors, un sourire mi-fatigué, mi-amusé sur le visage.

Autant pour moi.

-        Quoi ? T'es sérieux ? m'exclamai-je en dégageant sa main de ma chevelure pour la toucher à mon tour.

En effet, mes cheveux étaient secs, et collés entre eux sur une certaine surface de ma tête. En résultat une grimace de dégout de ma part, ce qui le fit bien rire.

-        D'habitude je bave sur mon oreiller. Et là j'ai utilisé ta tête comme oreiller, du coup... conclut-il en s'asseyant cette fois sur le canapé, tout fier.

-        Dès le matin t'arrives à me dégouter, vraiment, soupirai-je, exaspérée par la situation. Bon, fait comme chez toi. Trouve un truc à manger, moi je vais prendre une douche, finis-je par dire en me levant pour rejoindre la salle de bain.

-        Me chauffe pas je vais dévaliser tes placards, prévint-il en sautant jusqu'à la cuisine.

Il avait pas intérêt.

En mettant les pieds dans la salle de bain, je m'arrêtai devant le miroir pour regarder mon visage terrifiant. Je ne m'étais pas démaquillée, et mon mascara avait donc coulé sous mes yeux, en plus du reste du fond de teint pas top sur ma peau. Je faisais peur à voir, et Benoît m'avait vu ainsi. J'avais intérêt à rattraper le coup.

L'enfant d'un peuple sourd [ KYO - Benoît Poher ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant