Chapitre 2

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DÉTACHE LE LIEN QUI LENTEMENT SE RESSERRE

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DÉTACHE LE LIEN QUI
LENTEMENT SE RESSERRE

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-        J'ai juré Ève, tu déconnes de ouf, me gronda ma meilleure amie qui marchait à côté de moi. C'est pas comme ça que tu vas le pécho !

-        C'est pas mon but, j'y vais pour m'amuser, me défendis-je en levant les yeux au ciel. J'y vais pas pour lui.

Est-ce que je me mentais un peu à moi-même ?
Sûrement.

J'étais en train de me faire rouspéter par Victoria après être sortie de ma voiture, en direction de chez Flo. C'était tout simplement à propos de ma tenue : je n'avais pas mis de robe, et s'était inconcevable pour elle quand on avait quelqu'un en vue. Je devais me retenir de rire en l'écoutant, ses conseils en amour n'étaient pas les meilleurs du monde. Plutôt qu'une robe, j'avais un baggy noir très large qui me tombait sur les talons, mes baskets à peine visibles sous celui-ci et un crop-top rouge. J'avais assez froid au ventre, ma veste en jean ne couvrant pas bien cette partie.

Toute la semaine, je n'avais pas adressé un quelconque mot, ni une salutation à Benoît. Comme si nous ne nous étions jamais adressé la parole, ou bien avions dansé ensemble. J'étais angoissée à l'idée de le revoir.

-        Respire un coup, on dirait que tu vas tomber dans les pommes, me souffla la blonde alors que nous arrivions presque devant la porte.

-        Quoi ? Ça se voit tant que ça ?

-        Carrément, on dirait que tu vas faire caca-culotte, déclara-t-elle en faisant les gros yeux.

Je ne peux m'empêcher d'éclater de rire à l'entente de cette référence. Victoria avait les mots pour me faire rire et me détendre dans de telle situation. Heureusement qu'elle était là.

-        Allez go, et tu retiens ta crotte, finit-elle tout en ouvrant la poignée de la maison.

N'importe qui pouvait rentrer dans cette baraque. Cela ne m'étonnerait pas que des inconnus en profite pour s'incruster. Quand nous entrâmes, la musique battait son plein, comme d'habitude. Une odeur de sueur et la chaleur inondaient les pièces, j'avais toujours du mal à supporter. Malgré tout, je ne sortis pas tout de suite.

Je le cherchais du regard, quelque part, une tête blonde...

Mais je ne vis rien. En revanche, Victoria avait repéré Flo et était partie le saluer. Je n'étais pas loin derrière, à observer les alentours. Toujours rien.

-        Tes copains sont là aussi d'ailleurs ? Vous êtes toujours ensemble alors je me demande s'ils arrivent à être autant au taquet que toi pour taper des soirées tous les week-ends, ria ma meilleure amie en regardant elle aussi autour d'elle.

L'enfant d'un peuple sourd [ KYO - Benoît Poher ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant