Chapitre 11 : Bathilda

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  Constanzia frappa à la porte. La pluie continuait de tomber. La nuit n'avait calmé que légèrement la tempête, qui persévérait pour s'acharner sur la Grande Bretagne.

— Qui êtes-vous ? demanda la vieille femme en ouvrant la porte.

  Voûtée, aux cheveux blancs attachés en une queue de cheval ratée et aux vêtements miteux, Bathilda Tourdesac n'avait rien à voir avec son neveu Gellert Grindelwald. Constanzia esquissa un sourire et lança : 

— Je suis Constanzia Fawley, je suis l'arrière petite-fille de Gellert Grindelwald. Je suis navrée de vous déranger, mais...

  Bathilda lâcha une petite exclamation choquée, puis s'exclama :

— Oh, entrez !

  Constanzia retint un soupir soulagé. Elle s'était présentée avec le nom qu'elle aurait dû porter dès sa naissance ; celui de son père et par mariage, de sa mère également. Bathilda connaissait bien évidemment sa famille, mais ignorait sans doute qu'ils avaient eu une héritière. La jeune femme se glissa à l'intérieur, et remarqua que la maison était très poussièreuse.

— Souhaitez-vous un thé ? demanda la vieillarde en se dirigeant vers un salon.

— Avec plaisir, répondit-elle.

  Bathilda l'invita à s'asseoir sur un fauteuil, tout aussi poussiéreux que le reste. Constanzia se hâta de le faire, puis lui proposa son aide pour la boisson. La femme refusa et mit quelques minutes avant de la rejoindre, deux tasses de thé fumantes à la main.

— Que me vaut l'honneur de votre visite ? demanda Bathilda d'une voix nasillarde.

— Je devais vous poser une petite question. En fait, je pense que vous n'êtes pas sans ignorer que mon ancêtre a jeté un sortilège sur notre famille, et qu'il risque d'apparaître à l'un d'entre nous.

— C'est exact.

— Il m'est apparu lors de mon arrivée en tant que professeure à Poudlard, et m'a confié une mission. Je dois trouver la Couronne des Quatre Fondateurs, qui me permettra de le ramener à sa forme d'antan, et surtout de le sortir de prison.

  Bathilda hocha lentement la tête, réfléchissant visiblement. Constanzia ajouta :

— J'ai donc trouvé une pierre magique, et j'y ai versé une potion. La personne dans la pierre m'a dit de venir vous voir, et... Me voilà. Je ne sais pourquoi, mais je pense que vous avez la possibilité de m'aider, et surtout de ramener votre filleul à sa grandeur d'antan.

  La vieillarde resta muette. Le cœur de Constanzia battait à cent à l'heure, alors que la crainte de s'être adressée à la mauvaise personne s'emparait d'elle. Et si elle s'était trompée ? 

— Je ne sais pas.

  Constanzia fronça les sourcils. Bathilda reprit :

— Je ne sais rien, je n'ai pas été proche de cette Couronne depuis des années. Elle fut à portée de main d'Albus Dumbledore, qui l'ignora pour se concentrer sur les Reliques de la Mort avec Gellert. Mais depuis, j'en ai perdu la trace.

Gellert apparut aux côtés de son héritière. Il dit :

— Demandez-lui quand.

— Quand est-ce qu'elle fut proche de Dumbledore ?

  Bathilda parut réfléchir. Elle prit une gorgée de thé, tout comme Constanzia quelques instants plus tard, puis répondit :

— Juste avant sa séparation avec Gellert et la mort de cette pauvre Ariana.

La Vengeance des Grindelwald [TERMINE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant