Chapitre 14 : Malheur

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  Constanzia avait dormi toute la journée. Grindelwald avait puisé toute sa magie la veille, et pour une fois, elle n'avait pas de cours à préparer, alors... Elle resta toute la journée à dormir, et ne se leva qu'à seize heures. Elle prit une bonne douche bien froide, espérant se réveiller, puis se mit un pantalon large et un tee-shirt un peu trop grand.

  C'était dimanche ! Autant se détendre...

  Elle soupa dans son salon, ayant appelé un elfe de maison qui lui avait apporté de quoi manger. Puis, elle prit un livre emprunté à Rogue et s'installa sur son fauteuil préféré.
Elle ne put s'empêcher de sourire en remarquant qu'il avait prit des tonnes de notes à côté des différentes potions. Cela ne l'étonnait pas de lui...

  Constanzia secoua la tête, espérant se reprendre. Son cœur s'était accéléré, comme à l'accoutumée lorsqu'elle pensait à lui, ce qui ne la rassurait pas. Elle ne savait même pas pourquoi cela lui faisait ça, avec Lupin ou McGonagall, ce n'était pas à ça...

  Peut-être était-ce ce qu'on ressentait lorsqu'on entamait une amitié avec quelqu'un, ou même lorsqu'on en tombait amoureux. Elle n'en savait rien, elle n'avait jamais été à l'école et n'avait côtoyé que des personnages âgées ou peu intéressantes jusqu'à l'année de ses 28 ans, année où elle était arrivée à Poudlard. Elle avait, certes, embrassé quelques personnes, pour essayer, emportée par l'ivresse de certaines fêtes avec des professeurs un peu plus jeunes, mais il n'y avait jamais eu de sentiments.

  Une mesure de ses parents et de sa famille, qui jugeaient qu'éloignée d'amis, elle n'en serait que plus grande : les proches camarades menaient à faire des sacrifices, et ils craignaient que Constanzia ne choisisse les autres plutôt qu'eux.

  Ainsi, la jeune femme avait appris à ne côtoyer personne, pour sa propre sécurité, et ignorait tout de l'amour, ou même des liens d'amitié que l'on pouvait avoir. Hormis ce que ses parents lui avaient dit, avant de l'alerter sur les dangers pour leur mission. Et si Gellert apprenait qu'elle avait trahi leur famille... Cela aurait tout gâché à la vie de tous ses ancêtres.

  A vingt-deux heures, on frappa à sa porte. La femme sursauta, surprise, et jeta un regard à sa tenue. Pourquoi était-ce toujours lorsqu'elle était mal habillée que les gens venaient ?
Un simple coup de baguette lui permit de se mettre des vêtements plus sorciers, puis elle partit ouvrir.

— Severus ?

— Vous n'êtes pas venue dans la salle des professeurs afin qu'on s'y retrouve pour la ronde, et personne n'a accepté de vous remplacer.

  Severus semblait contrarié. Sans doute avait-il tenté de négocier pour ne pas se retrouver avec elle... Constanzia fronça les sourcils, surprise, et demanda :

— Mais, ce n'était pas à mon tour, si ?

— Le professeur Flitwick est absent, ce soir. Vous étiez censée le remplacer.

  Constanzia baissa la tête, prise en faute. Avec toutes ces histoires, elle en avait oublié la ronde ! Elle s'excusa, puis attrapa sa cape et ferma la porte derrière elle.
Ils traversèrent ensuite les couloirs dans le silence, vérifiant si aucun élève n'avait transgressé l'heure pour rentrer dans son dortoir.

— Que faites-vous, pendant vos vacances ? demanda Constanzia, qui trouvait que le silence commençait à devenir pesant.

— Je corrige des copies, je prépare des cours et je travaille mes potions.

  Constanzia hocha la tête. A nouveau, le silence se fit, toujours aussi lourd pour la jeune femme. Cela dura un bon cinq minutes, puis la blonde lâcha :

La Vengeance des Grindelwald [TERMINE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant