Chapitre 27 : Gellert

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  Constanzia ouvrit les yeux vivement. Elle se redressa immédiatement, tremblante. Il pleuvait, et elle était trempée. La jeune femme se mit debout avec difficulté ; elle se sentait beaucoup plus en forme que lorsqu'elle s'était emparée du sceptre. Elle tenait celui-ci dans sa main droite, fermement : il brillait avec force, puisant sa puissance dans celle de Constanzia.

  Celle-ci sortit une montre de sa poche. Il était seize heures. Elle avait disparu depuis le matin-même.

— Gellert ! s'écria la jeune femme.

  Le mage noir apparut face à elle. Elle lâcha :

— Je rentre à Poudlard. Il faut que les professeurs pensent que je sois restée là-bas toute la soirée. Cela me fera une couverture en cas de problème, et surtout, je viendrai vous chercher dans la nuit.

— Mais une fois que vous m'aurez sauvé, vous viendrez en Autriche avec votre famille, déclara Grindelwald.

— Non. Je dois rester à Poudlard, afin de terminer l'année. Et surtout, surveiller Dumbledore.

  Gellert fronça les sourcils. Il réfléchit quelques instants : c'était une mauvaise idée, mais... A la fois, une très bonne. Au moins, ils pourraient avoir un accès à Poudlard...

— C'est d'accord, concéda-t-il finalement.

  Constanzia sourit, puis demanda :

— Comment vais-je faire pour cacher le sceptre ?

— Votre sac à main, que vous avez laissé sur la rive. Jetez un sortilège d'extension indétectable au sac, et allez à Poudlard.

— Bien. Merci, Gellert.

  Constanzia obéit. Elle se jeta un sortilège pour se sécher, afin d'être moins trempée, prit son sac, jeta le sortilège puis y glissa le sceptre. Elle transplana ensuite à Pré-au-lard, et rentra à Poudlard.

— Oh ! Mrs. Hagedorn, nous vous cherchions partout.

  Constanzia sursauta. Elle vérifia que son sac soit bien fermé : mieux valait que le sceptre ne laisse pas sa lumière déborder au-delà des bords de son fourre-tout.

— Que puis-je faire pour vous, Mr. Malefoy ? demanda la jeune femme en se tournant vers les trois Serpentard qui arrivaient.

— Nous nous demandions s'il était possible d'avoir des cours supplémentaires. Vous savez, des cours... Comment dire...

  Mr. Malefoy esquissa un sourire, puis lâcha dans un murmure :

— Des cours le soir, pour de la magie un peu différente.

— Non, répondit Constanzia. Je ne suis pas ce genre de professeur, Mr. Malefoy. La magie noire est interdite.

  Constanzia tourna les talons et reprit sa marche dans les couloirs. Drago Malefoy s'exclama :

— Même si mon père vous paie ?

— Je ne suis pas une vendue, Malefoy ! rétorqua Constanzia. Si vous voulez de tels cours, arrangez-vous avec Dumbledore pour les ajouter au programme. Mais tant que je n'ai pas son autorisation, je ne ferai rien.

  Malefoy lâcha un soupir mécontent, et grommella :

— Mon père en entendra parler.

— Que votre père fasse une réflexion à Dumbledore ! Le directeur saura lui répondre.

  Constanzia reprit sa marche. Malefoy cessa de la suivre, fort heureusement. Elle rejoignit ses Appartements en hâte et s'apprêta à se laisser tomber sur son fauteuil, épuisée. Cependant, elle se rappela qu'elle devait prendre une douche, et se préparer. Elle allait revoir sa famille, et il fallait qu'elle y soit prête.

La Vengeance des Grindelwald [TERMINE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant