Chapitre 18 : Magie

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  Constanzia prit une grande respiration, puis se glissa dans la maison inoccupée. Nouvelle mission, dans les Alpes Italiennes. Elle se sentait si proche du but, mais en même temps si loin !

  La jeune femme avait repéré cette habitation, au milieu de nulle part, et cela lui avait semblé suspect. Surtout car elle n'était pas loin d'un endroit magique très puissant...

  Constanzia marchait prudemment, baguette en main. Elle analysait chaque détail de la pièce, attentive au moindre bruit ou déplacement suspect. Cependant, rien ne bougea, rien n'était étrange, hormis le grincement du parquet sous ses pas. Elle progressait vers le centre de la pièce principale, qui se trouvait dans un état miteux. En quelques coups de baguette, Constanzia déplaça les meubles, puis ouvrit les nombreux tiroirs en espérant y trouver des éléments.

  Étonnamment, un bracelet en pierres précieuses – sans doute d'une valeur historique richissime – avait été abandonné en-dessous du parquet, brillant grâce à la lumière du Soleil qui passait péniblement par la fenêtre couverte de poussière.

— Bon, murmura Constanzia. Rien ici.

  Elle avisa de l'escalier, détruit, qui menait à un étage. Ce n'était pas prudent... Mais elle devait aller voir !
D'un coup de baguette, elle répara l'escalier, puis se hâta de monter. Arrivée sur le palier, elle devint plus prudente, apeurée à l'idée de transpercer le plancher et de le traverser. Cependant, elle réussit à ne pas mourir, et se dirigea vers une chambre. Avec uniquement un lit en guise de meubles, les draps avaient été rongés par les insectes, tout comme le bois de l'armoire et un bout du parquet.

  Elle ouvrit ce qu'il restait de l'armoire, mais il n'y avait rien dedans. Elle se dirigea donc vers la seconde chambre, qui était bien plus intéressante.
C'était un dépotoir. Constanzia entreprit de tout dégager, espérant y trouver quelque chose d'intéressant.

  Après vingt minutes, où elle usa du maximum de magie pour sortir les objets et meubles de la pièce, la jeune femme se mit au centre de la pièce et tourna lentement sur elle-même afin d'être sûre de ne rien rater. Il n'y avait qu'un seul objet qu'elle n'avait pas su bouger, une boîte en fer, vide, mais étonnamment lourde.
Grindelwald apparut à côté d'elle, songeur également, puis lâcha :

— Vous devriez jeter un sortilège sur la boîte. Elle doit cacher quelque chose.

— Si c'est encore une vision étrange comme celle de la pierre, je démissionne.

— Essayez toujours de partir, et je vous jure que je vous ferai manger cette boîte en soupe.

— Original.

  Constanzia tenta donc de jeter plusieurs sortilèges sur la boîte. Au bout du sixième, celle-ci s'agrandit tout à coup, avant de rétrécir tout aussi vite. La jeune femme finit par utiliser quelques sorts de magie noire ; assez puissants pour que la boîte explose, en laissant derrière elle une simple inscription gravé sur le fer.

— "Ad augusta per angusta".

  Constanzia l'avait murmuré du bout des lèvres, afin que son ancêtre puisse partager cette découverte avec elle. La professeure tourna ensuite la plaquette sur lequel cette phrase était inscrite, et lut :

— "Cantabit vacuus coram latrone viator". Qu'est-ce que cela veut dire, Gellert ?

— Je n'ai pas étudié le latin. Enfin, se reprit-il, si, mais je ne sais plus le traduire, surtout pas sans dictionnaire.

— Très bien, je traduirai ça à Poudlard. Je rentre !

   Constanzia transplana, la plaque en fer glissé dans la poche. D'un pas tranquille, la jeune femme acheta du matériel supplémentaire pour ses cours, afin de diversifier ses outils de travail, puis retourna à Poudlard. Elle partit tout poser dans ses Appartements, récupéra son sac avec ses préparations pour les cours, avant d'aller retrouver Severus dans le bureau de celui-ci.

La Vengeance des Grindelwald [TERMINE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant