Chapitre 16 : Regard

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  Elle arriva assez vite chez elle. Elle se dirigea immédiatement vers sa chambre, où elle prit des vêtements confortables mais convenables pour son rôle de professeure. Ensuite, Constanzia prit une douche, puis se jeta sur son fauteuil, une tasse de thé à la main. Il faisait si froid, dehors ! L'hiver était arrivé, et courir sous la neige n'avait pas été très intelligent. D'autant plus que la professeure tremblait encore, et ce malgré le feu de cheminée qu'elle avait allumé.

  Après une bonne heure à tenter de se réchauffer en buvant du thé et en lisant un bon livre, on frappa à sa porte. Enroulée dans un grand plaid, la blonde le délaissa avec peine pour aller ouvrir.

— Où étiez-vous, bon sang ? vociféra Rogue.

—J'étais occupée, répondit-elle, nullement choquée par son ton exaspéré. Ravie de vous voir aussi, Rogue, que puis-je faire pour vous ?

  Severus la fusilla du regard, puis dit :

— Je dois vous parler. D'urgence. Laissez-moi rentrer.

  Voyant que la blonde haussait simplement un sourcil, il ajouta :

— S'il vous plaît.

   Constanzia poussa un soupir et se décala. Il entra d'un pas décidé, puis balaya la pièce du regard. Un plaid était posé négligemment sur le fauteuil qu'elle adorait – il était déjà venu pour des rondes, et avait dû l'attendre. Elle lui avait donc partagé cette information qu'il avait jugé inutile.
Face au fauteuil, sur la petite table de salon, une tasse de thé vide était posée, juste à côté d'un livre à l'eau de rose.

— Cela ne m'étonne pas que vous lisiez ce genre d'idiotie, grinça Rogue.

— Que voulez-vous ? demanda Constanzia, bras croisés. Vous venez m'agresser devant la porte alors que je ne sais même pas ce que j'ai fait.

— Harry Potter, Hermione Granger et cet idiot de Ron Weasley ont fait des recherches sur vous, dit-il en se tournant vers elle. Ils ont découvert des choses qui, à vrai dire, pourrait faire frémir n'importe quelle personne à Poudlard.

  Constanzia fronça les sourcils, surprise. A ses côtés, Grindelwald apparut et lâcha un juron trop vulgaire pour pouvoir être retranscrit ici, avant de disparaître à nouveau. La professeure lâcha, tout en se dirigeant vers sa tasse de thé vide pour l'apporter à la cuisine :

— Qu'ont-ils pu découvrir de si horrible ? D'accord, j'ai peut-être donné des cours de magie noire à Durmstrang en secret, mais c'est tout.

  Rogue haussa un sourcil, stupéfait qu'elle lui avoue si simplement, puis répondit :

— Ce n'était en aucun point en rapport avec cela, bien que cela sera répété et amplifié au professeur Dumbledore.

— Vous ne le ferez pas.

  Constanzia se tourna vers lui, appuyée le dos contre la cuisine. Severus s'approcha de quelques pas, et ne put s'empêcher d'être agacé face à son air malicieux.

— Vous m'appréciez trop pour me faire renvoyer. Et même, si je suis renvoyée, je dirais à tout le monde que vous m'avez torturé.

  Severus secoua la tête.

— Je ne vous ai jamais torturé.

— Mais ça, personne ne le sait ! répliqua la femme.

  Le professeur la dévisagea, mâchoires serrées. Son cœur battait étonnamment à cent à l'heure, et il mourrait d'envie de s'approcher d'elle, mais dans quel but ? Non, il ne devait pas, il devait rester loin !

— Je vous déteste, susurra Rogue.

  Constanzia s'approcha, jusqu'à être à deux pas à peine de lui. Elle leva un regard brillant vers lui et dit :

La Vengeance des Grindelwald [TERMINE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant