Chapitre 12 : Gloire

161 14 4
                                    

  Gellert enrageait. Constanzia n'avait pas pu aller chez le français deux semaines de suite : Dumbledore avait demandé à la jeune femme de prendre les deux samedi des élèves en retenue. La jeune femme devait ensuite préparer ses cours et faire des rondes dans les couloirs la nuit : impossible pour elle de disparaître une après-midi entière. 

  Le 27 novembre, il crut qu'elle pourrait enfin y aller ; mais la Constanzia se rendit au match de Quidditch, justifiant cela en "cela serait étrange que je le rate alors que j'adore ça". Le dimanche, elle devait prendre à nouveau des élèves en retenue, qui avaient fait des bêtises pendant le match de Quidditch et qu'elle avait surpris en train de grimper sur des arbres de la Forêt Interdite quelques heures après.

— Vous avez encore des élèves en retenue demain ? lâcha Rogue. Cela fait trois week-end d'affilée. Vous commencez à m'imiter, Constanzia, vous feriez mieux de faire attention.

  La jeune femme lâcha un petit rire. Elle s'était encore considérablement rapprochée de Rogue, qui osait même ne plus lui parler sèchement parfois. Une avancée énorme !

— C'était Dumbledore qui m'avait demandé de les prendre en retenue la fois dernière. Et demain, c'était différent. Ces élèves se sont mis à monter sur des arbres juste après avoir fait une bataille de cailloux devant le stade de Quidditch. J'avais réellement l'impression de garder des enfants de cinq ans.

  Rogue hocha la tête. Constanzia ne put s'empêcher de sourire, ravie de lui parler. Il était officiellement une de ses meilleures rencontres à Poudlard, malgré son sale caractère et sa sécheresse. Elle se doutait qu'il devait avoir connu des choses horribles, pour être aussi morose, mais... Elle espérait pouvoir lui changer les idées.
Finalement, la jeune femme le salua alors qu'il quittait la table. Gellert apparut à sa place, manquant de lui arracher un sursaut.

— Vous n'allez pas me dire que vous commencez à apprécier cet homme, rassurez-moi ?

  Constanzia poussa un soupir, termina son dessert et se mit debout. Son assiette disparut grâce à la magie, la laissant partir sans rien nettoyer. Gellert la suivit, puis reprit dès qu'elle fut seule :

— Vous ne devez pas détourner le regard de la mission. Votre regard s'illumine dès que vous le voyez, c'est... écœurant ! Il est laid comme un Scroutt à Pétards, et aussi agréable que ma porte de prison !

  La professeure leva les yeux au ciel. Elle se dirigea vers ses Appartements, pendant que Gellert continuait de ronchonner :

— Je trouve cela scandaleux que vous vous rapprochiez autant de lui. Il n'a rien pour lui, et à cause de vos hormones, je ne reviendrai jamais au pouvoir.

  Constanzia rentra dans sa chambre. A peine eut-elle refermé la porte qu'elle s'exclama :

— Severus est vraiment particulier. Il n'est pas gentil, il n'est pas agréable et doit être insupportable à vivre, mais je l'apprécie en tout bien tout honneur. Cependant, il a des qualités que vous ne voyez pas, comme le sarcasme, l'intelligence et la ruse. Rien que pour ça, je le juge digne de pouvoir parler avec une Grindelwald.

  La femme partit chercher un livre dans sa bibliothèque. Gellert la suivit du regard, et vint se poser juste face à elle.

— Vous voulez jouer à ce jeu-là ? Très bien. Vous allez aller voir ce Severus et le séduire. Vous le manipulerez, vous lui briserez le cœur.

— Non, répondit Constanzia en lui tournant le dos.

— Ou alors, continua Grindelwald, j'irais voir vos parents. Je leur dirais que vous avez tout raté, et que le projet de leur vie est tombé à l'eau à cause de votre égoïsme.

La Vengeance des Grindelwald [TERMINE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant