Lis en moi [DRAMIONE]

Partie 21 ~ Le plein d'émotion ~

Et c'est ce qu'il fit. Pendant les trois semaines qui suivirent, Hermione dû reconnaître qu'elle oublia tout le reste. Elle voyait Drago deux fois par semaine pour le travail, pendant des heures ils montaient des plans pour la santé, dans son bureau où dans le siens. Il formait une équipe absolument fabuleuse, il fallait le dire, ils étaient sur la même longueur d'onde, aussi investit l'un que l'autre sur le projet. Ils avaient mobilisé une équipe qui était contaminée par leur enthousiasme, tout le bureau était plongé dans une effervescence digne de la préparation d'une coupe du monde de Quidditch.

A la suite de quoi, Drago l'invitait systématiquement à faire quelque chose : boire un verre, se balader, manger, visiter quelque chose, il regorgeait d'imagination et de volonté si bien qu'Hermione avait fini par le suivre les yeux fermés.

Ils faisaient attention à toujours sortir dans le monde moldu ou à visage caché, se retrouvant en dehors du bureau pour ne pas éveiller les soupçons : depuis la photo dans la boite londonienne, Hermione marchait sur un fil rouge médiatiquement parlant, même-ci la plus grande partie de la population magique, selon les derniers sondages, semblaient favorable au fait qu'elle s'amuse, une partie non-négligeable voyaient ça comme un laisser-aller inadmissible. Ils travaillaient d'arrache-pied avec son équipe de com' pour les faire changer d'avis.

Si elle s'affichait en public avec lui, elle n'imaginait déjà pas les réflexions que ça entraînerait : une résistante de premier plan, membre du trio d'or, meilleure amie de Harry Potter qui fréquentait un ancien mangemort, certes repentit mais mangemort quand même, le ras de marrée politique serait inimaginable.

En plus de ça, si quiconque soupçonnait qu'il y avait plus entre Drago et Hermione qu'une relation de travail -ce qui n'était pas le cas- ça remettrait en question tout le travail qu'ils avaient accompli : passe-droit, favoritisme, corruption,.. . Chacun aurait son petit mot à dire et elle voulait vraiment que ce projet soit mener à bien.

Mais ça rendait les choses encore plus...excitantes. Elle avait l'impression d'être une adolescente quand elle attendait impatiemment trente minutes dans son bureau pour aller rejoindre Drago sans que ce soit suspect.

De plus, ils ne se contentaient pas de leur rendez-vous de bureau. Une fois par semaine, lui et ses amis l'invitaient à aller chez Daphné ou Pansy pour un repas ou une soirée entre eux. Leur relation était de plus en plus détendue et ils passaient parfois des soirées à faire toute sorte de jeu qui les rendaient soit ivre d'alcool, soit ivre de rire.

De plus, Pansy l'invité au moins une fois par semaine à faire une activité avec elle, parfois en compagnie de Ginny ou de Daphné ou bien en tête à tête toute les deux. C'est ainsi qu'elles avaient emmené Ginny, avec la complicité de Harry, dans une journée complète entre fille : massage, shopping, manucure, elles avaient eu le droit à tout et Ginny n'avait jamais été aussi détendu en rentrant chez elle, ce dont c'était réjoui Harry le lendemain dans son bureau.

Elle avait pris la décision de se rendre tous les dimanches au terrier, du moins quand son emploi du temps le lui permettait et Amanda et Ron faisaient profil bas avec elle depuis le tumulte de la dernière fois : elle ne doutait pas que Ron c'était pris une ou deux remontrances bien senties. Sortir, rencontrer des nouvelles personnes, lui permettait de se détacher de sa haine à son encontre et elle arrivait même à ignorer ses piques plus ou moins dissimulées, l'ignorant purement et simplement.

Ce matin-là, elle débarqua dans le bureau des aurors avec un grand sourire.

- Bonjour tout le monde ! S'exclama-t-elle.

On lui rendit sa salutation avec enthousiasme, on vint même la saluer en personne. Une chose était sûre avec Hermione : en tant que ministre et donc supérieure hiérarchique, elle était très appréciée. D'autant plus au bureau de la justice magique où elle venait voir Harry au moins une fois par semaine. Mais globalement, elle faisait l'effort de descendre dans chaque bureau au moins une fois par mois, déjà pour voir qui travaillait pour elle puis pour s'assurer du bon fonctionnement de son ministère.