Partie 29 ~ Le premier jour des commémorations ~

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Hermione vécut les jours qui suivirent comme au travers d'un brouillard : elle enchaina les jours de travail avant les commémorations sans voir le temps passer, tantôt en réunion, tantôt en déplacement, même les employés passaient la nuit au ministère pour que tout se déroule sans encombre. Elle ne comptait plus le nombre de crise de nerf qui était survenu dans les différents bureaux et elle avait réussi à consoler et à remotiver toutes ses troupes : elle marchait comme un robot, la panique des autres lui permettait de conserver son calme.

Elle inspirait, expirait, respirait, se contentait de vivre. Les choses déroulaient dans sa tête comme dans le menu principal d'un ordinateur : aller voir la com' puis l'événementiel, une dernière réunion avec les aurors, l'entrainement pour le défiler puis la visite de la salle de bal. Vérifier que tout était ok pour les invités internationaux, prendre des nouvelles des dispositifs anti-moldu et signer la montagne de protocole, d'invité, s'assurer que personne n'avait été oublié, ne pas froisser l'opinion publique et terminer la journée dans le bureau de Harry, à essayer de trouver la part d'humanité qui avait quitté son corps, alors que son meilleur ami devenait de plus en plus taciturne et sombre à mesure que les jours avançaient.

Puis le premier mai arriva. Hermione ouvra à six heures tapantes aux équipes qui étaient chargés de la préparer pour toute la durée des cérémonies, suivie d'une équipe d'assistant qui étaient chargés de la seconder durant ces jours lourds, Hannah en tête. Hermione avait insisté pour lui donner sa semaine, elle avait aussi beaucoup souffert de cette époque mais Hannah avait répliqué avec une rare fermeté que si Hermione était capable de travailler alors elle aussi, elle n'était pas à prendre avec plus de pincette que nécessaire.

On passa des heures à la maquiller, la coiffer et l'habiller alors que tout le monde s'agitait dans son appartement, on criait dans tous les sens, on s'interpelait de la cuisine au salon, du salon à la chambre et Hermione se chargea de superviser tout ça.

A huit heures trente, ils partirent à Poudlard, où commençait les commémorations avec l'inauguration du sanctuaire. Une foule était déjà présente et elle commença une journée d'interminable embrassade, serrage de main et tout le reste. C'est comme-ci tout le monde avait besoin de la voir, de lui parler, de lui serrer la main. Harry la rejoignit peu après, puis Ron qui se montra ponctuel pour une fois et ils formèrent une bande de front que tout le monde voulait voir, approcher, contempler. Les élèves se joignirent à eux et le parc de Poudlard fut bientôt plein.

Elle serra le bras d'Harry quand elle vit son regard amer se tourner vers la statue, contempler les noms qui y étaient écris et tous trois détournèrent le regard et évitèrent le plus possible de la contempler, horrifiés par ce qu'elle représentait.

Hermione prononça un discours beau et émouvant, écrit de toute lettre qu'elle suivit à la virgule prêt, incapable de faire autre chose. Elle maitrisa les tremblements dans sa voix avec une adresse qui aurait dû lui valoir un oscar mais tout le monde semblait trouver ça normal, qu'elle soit capable de tenir un discours devant le nom de toutes ces personnes qui lui étaient chères et qui étaient mortes auprès d'elle.

Mais ce n'était rien à côté d'Harry, pour qui toutes ces personnes étaient presque sa famille, il évitait tellement de la regarder que s'en était absurde, son discours sonnait faux, du moins aux oreillez d'Hermione parce que l'assemblé entière semblait boire ses paroles comme celle d'un Messi venu colporter la parole de son dieu.

Ron et elle se tenait derrière lui et elle sentit d'ici comme il était tendu. Elle savait que c'était surement pour lui que c'était le plus douloureux, devoir regarder son frère qui lui manquait tant lui sourire, un sourire qui avait disparu depuis plus de 7 ans. Elle eut envie de lui serrer le bras, comme elle l'avait fait avec Harry un peu plus tôt, pour lui montrer son soutient mais à peine eut-elle esquiver un mouvement qu'elle se rétracta : ce n'était pas le moment de déclencher une crise.

Lis en moi [DRAMIONE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant