Madyson Stevens

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Jeudi 23 juin 2016


En sortant de la douche, mon portable vibre.

Découvrant qu'Elliot m'a envoyé un nouveau mail dans la nuit, je m'empresse de l'ouvrir.

Skin.Art.Elliot :

Est-ce que notre ressemblance pour l'art est la même pour la musique ?

Qu'est-ce que tu écoutes quand tu écris ?

Est-ce que ça t'aide pour ton inspiration ?

Est-ce que toi aussi, la musique que tu écoutes détermine ton humeur ?

Si c'est le cas, que penses-tu que nous devrions écouter demain ?

E.J

Ce mec est surprenant en plus d'être un con.

Contre toute attente, son mail me fait sourire et je me surprends même à être soulagée qu'il ait pensé à moi cette nuit parce que clairement je n'ai que très peu dormi à cause de lui.

J'ai créé une nouvelle playlist pendant que j'écrivais et je dois dire qu'elle lui irait à merveille, en espérant qu'il apprécie le même genre de musique que moi.

Ce sera l'occasion de lui demander.

Toujours enroulé dans ma serviette, je réfléchis à la réponse que je peux lui apporter.

Est-ce qu'il en attend une ?

Qu'est-ce que je peux répondre à ça ?

Comme si j'écrivais un livre, je m'assois au bord de la baignoire, mon portable à la main et je décide de lui répondre comme le ferait mon héroïne.

Mady.Stevens :

Je suis assez ouverte en culture musical.

Evidemment que la musique joue sur mes humeurs,

Le problème c'est que mes humeurs jouent sur mon écriture.

Est-ce que toi aussi, elle joue sur tes dessins ?

J'écouterais avec plaisir ce que tu aimes.

Peut-être que ça m'aidera pour la suite de mon histoire.

A tout à l'heure...

M.S

Donc, je viens de lui avouer que j'ai écrit sur lui.

Quel genre de nana fait ça, franchement ?

Je déteste me livrer et pourtant avec lui j'ai l'impression de ne faire que ça.

Quelle idée stupide de vouloir faire ce tatouage.

Pendant que je continue d'écrire, je ne vois pas le temps passer et je manque de partir en retard.

Dans le métro, je tente de calmer les battements de mon cœur qui, pour une raison que j'ignore, accélèrent à mesure que je me rapproche du shop.

La musique ne m'aide pas du tout à me détendre contrairement à d'habitude.

Une fois hors des transports en commun, j'allume une cigarette comme une droguée en manque.

Tatoueur arrogantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant