Elliot Jones

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Lundi 27 juin

Les premiers rayons de soleil me brulent le visage, me réveillant aussitôt.

Je n'avais pas aussi bien dormi depuis deux ans.

Madyson, toujours assoupie, n'a pas bougée d'un pouce.

Ma main toujours entre les siennes, sa respiration est calme, chaude.

J'aimerais rester ici pendant des heures, des jours même mais je dois aller au shop.

Doucement, je me décale puis l'allonge correctement avant de me lever.

Quand ma main quitte les siennes, je la sens se raidir.

J'attrape mon portable, range mon carnet à dessin et commence à partir mais soudain je l'entends.

Madyson : Non... Je t'en supplie... Arrête... Non...

Je me rapproche d'elle et constate qu'elle tremble à nouveau et remue comme un vers sur le canapé.

Toujours endormi, elle semble dans un cauchemar.

Je me baisse à son niveau puis pose ma main sur sa joue.

Aussitôt, elle se calme, sa respiration redevient calme et son corps se détend.

Surpris, je retire ma main mais elle recommence à gigoter et supplier.

Rapidement, je remets ma main sur sa peau chaude, l'invitant à se calmer.

Cette fois, elle cherche un peu plus mon contact.

Ne sachant pas quoi faire, je tente de décrypter son langage corporel puis d'un coup sec, elle me tire contre elle, me forçant à m'allonger face à elle et la prendre dans mes bras.

Le visage serein, on dirait une enfant.

Un mince sourire étire mes lèvres quand je comprends que je calme ses terreurs nocturnes.

Elle ne le sait pas mais elle a aussi calmé les miennes.

Avec douceur, je caresse ses cheveux.

Ses doigts se resserrent sur mon t-shirt, s'en servant comme doudou.

Est-ce que je peux résister à cette image ?

Est-ce que je vais réussir à me passer d'elle les prochaines nuits ?

Le shop attendra, je ne la laisserai pas.

J'ai fait une promesse et je compte bien la tenir.

Alors que je ne laisse personne entrer dans ma vie, elle a créé un tsunami, remplissant ce vide intérieur que je n'arrivais plus à combler.

Elle a réveillé en moi des émotions, des sentiments que je ne pensais plus jamais ressentir.

Je suis sûre que pour elle c'est la même chose, sinon elle ne me tiendrait pas avec cette force.

Deux bateaux à la dérive, nos ancres ont fini par s'accrocher, ne pouvant plus se quitter.

Je refuse de briser leurs chaines, quitte à me noyer pour la sauver.

Les yeux fermés, je cale ma respiration sur la sienne.

Mon portable vibre dans ma poche arrière, me sortant de ma somnolence.

Madyson ouvre un œil puis deux et m'observe avec des yeux énormes.

Madyson : Je...

Moi : Bonjour...

Tatoueur arrogantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant