Ginny se faisait un sang d'encre. Son mari et sa fille avaient disparu depuis une semaine.
Depuis une semaine, on la convoquait plusieurs fois par jour au bureau des Aurors pour la presser de questions.
Non, elle ne savait pas où ils étaient.
Non, elle ne savait pas pourquoi ils étaient partis.
Non, elle ne savait pas comment ils étaient parti.
Non, ils ne s'étaient pas disputés récemment.
Non, ils n'avaient jamais parlé de se séparer ou de discuter la garde des enfants.
Oui, elle s'en était rendue compte en voulant contacter Harry pour lui dire qu'elle ne rentrerait pas de la semaine.
Non, ce n'était pas parce qu'elle voulait divorcer.
Et après une longue semaine d'attente, d'impatience, d'angoisse, de pleurs, Hermione lui avait annoncé la vérité.
Elle était maintenant anéantie, et, avachie sur le canapé de sa mère, Ginny sanglotait. Molly la rassurait comme elle le pouvait, se sentant désemparée face à sa fille, si forte, brisée par l'annonce de la disparition de son mari et de sa fille.
Elle devrait demander à Hermione où Angelina de passer chez les Potter pour mettre un peu d'ordre et de ramener quelques affaires pour Ginny. Celle-ci n'avait pas mis un pied chez elle depuis qu'elle était partie de la maison précipitamment. Le Square Grimmauld devait être dans un état lamentable.
Et James et Albus, qui apprendraient bientôt la terrible nouvelle...
*
Pour les deux garçons, la nouvelle fut un véritable cataclysme. Lorsqu'ils furent convoqués dans le bureau de McGonagall alors que James n'avait pas fait de farce récemment, ils commencèrent à s'inquiéter.
Lorsqu'ils virent les Aurors sans leur père, ils tentèrent de comprendre.
Lorsque la nouvelle tomba, après de longues et nombreuses questions, ils furent abasourdis.
Puis, James accusa Albus, Albus se défendit, James lui donna un coup de poing en pleine face, Albus répliqua avec un coup de coude circulaire.
Enfin, les Aurors agirent et séparèrent les garçons. Le nez d'Albus laissait échapper des flots de sang, et un hématome se dessinait sur l'épaule de James à travers sa robe déchirée.
Les deux garçons se toisèrent avec animosité.
— C'est ta faute, cracha James.
— Non, la tienne, répliqua Albus. Si tu avais été plus sympa avec Lily...
— ÇA SUFFIT ! tonna la directrice.
*
— C'est la cata, c'est la cata, c'est la cata ! s'exclama Hermione.
Son meilleur ami avait disparu. Bien sûr, cela n'aurait pas été aussi dramatique si Harry n'avait pas été ni le Survivant, ni le Sauveur, ni le Chef des Aurors.
Encore moins s'il ne portait pas le ministère sur ses épaules. Avec les émeutes, les enfants Benton mystérieusement assassinés à l'intérieur même du ministère, le bureau des Aurors en branle-bas de combat et la presse, Hermione ne lui donnait même pas une semaine pour s'effondrer.
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Magie en grève
FanficHarry ne s'était jamais vraiment posé de questions sur son métier. Être Auror lui était venu naturellement, malgré les risques et sa famille qui s'était agrandie pendant toutes ces années. Famille tenue dans le noir concernant la Deuxième Guerre sor...