• Chapitre 9 • PC

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Gabriella

J'arrive à l'adresse qu'il m'a envoyée plus tôt par texto et saute à moitié sur la porte. C'est ouvert, il est encore là ! Mes cheveux sont en pétard, je donne l'impression de m'être pris une tempête, ça doit faire peur à voir mais je m'en moque, je suis là !
— Bonsoir, le dojo est fermé.
Je sursaute, comme un lapin pris dans les phares d'une voiture et me tourne vers la jeune femme qui me scrute à l'aide de ses grands yeux bruns. Elle est belle, un corps athlétique, d'interminables jambes galbées et de longs cheveux d'un brun presque noir. Est-ce une de ses élèves ?
— Bonsoir, excusez-moi mais, je cherche Connor. Il travaille ici, il me semble.
À peine son prénom prononcé que la jeune femme fronce les sourcils. Est-ce que j'ai dit quelque chose qu'il ne fallait pas ?
— Vous cherchez Connor ? Crache-t-elle à moitié.
— Oui.
— Il n'est pas ici, rétorque-t-elle, sèchement. Pas ici ?
— Ah bon ? Il m'a demandé de passer mais, je suis en retard...Trop en retard.
— C'est ça...souffle-t-elle, levant les yeux au ciel, si t'es un de ses plans cul, tu ferais mieux de partir.
Wow. C'est quoi son problème ? Un de ses plans cul...Elle a raison cela dit, nous ne sommes que des plans cul alors pourquoi est-ce que les mots de cette gonzesse m'irritent à ce point ?
— Ouais, craché-je à mon tour, je crois que c'est ce que je vais faire.
Je balance mes cheveux en arrière d'un geste qui se veut hautain et lui tourne le dos, prête à quitter la salle lorsqu'une voix retentit au fond de la pièce.
— Gabriella ! Oh.
Je lance un regard à la demoiselle qui venait tout juste de m'affirmer qu'il n'était pas ici et regarde Connor s'approcher de moi en trottinant. Il porte un t-shirt noir qui moule les innombrables muscles dont il dispose ainsi qu'un short qui lui arrive aux genoux. Ce mec est gaulé comme un Dieu de la mythologie, c'est criminel à ce stade.
— J'ai cru que tu viendrais pas.
— Désolée pour le retard, ça s'est terminé plus tard que prévu. Mes mots sont tranchants et démontrent avec perfection l'état d'esprit dans lequel je me trouve.
Connor est sa belle gueule de prince charmant, je me rends bien compte que ce n'est pas fait pour moi tout ça. Cependant, quel est le problème ? Je ne fais que m'amuser moi aussi.
— Ce n'est pas grave, je m'apprêtais à fermer mais, puisque tu es là.
— Tu plaisantes, Connor ? Intervient madame-je-raconte-des-bobards. La salle est fermée, point.
— Depuis quand tu es devenue la patronne, Mira ?
La fameuse Mira se renfrogne, les joues rouges. N'est-elle pas également l'un des plans cul de Connor par hasard ? Honteuse, elle fait volte-face et part se planquer dans ce qui me semble être des vestiaires.
— Tu peux fermer, tu sais. Je n'ai pas envie de créer de problèmes avec ta collègue.
— C'est bon, c'est rien. Lâche-t-il froidement. Okay...Tu es venue en tenue de sport ?
— Oui, j'ai essayé de trouver quelque chose d'assez pratique. Alors, est-ce tu es prêt à atterrir sur les fesses ?
Je tente l'humour, ne souhaitant pas flinguer l'ambiance avec mon arrivée en catastrophe.
— Moi ? Atterrir sur les fesses, et puis quoi encore. C'est moi qui vais te faire chuter sur les fesses, poupée.
— Je compte pas me laisser faire ! Plaisanté-je, mutine de voir sa tête lorsqu'il verra que je sais frapper là où ça fait mal. Merci Nonno !
Connor rigole et se place sur les tatamis, un sourire charmeur sur les lèvres. Je retire mes chaussures et le rejoins sur le grand espace délimité. Il est trop sexy en tenue de sport, ça me déconcentrerait presque.
— Tu as peur, poupée ?
— De toi ? Même pas en rêve !
— C'est ce qu'on va voir. Oh oh.
Connor fonce vers moi, s'apprête à m'attraper par les épaules sauf que je me place de façon à contrer sans trop de problèmes. C'est la seconde technique que m'a apprise mon grand-père pour contre-attaquer son agresseur de face, je fais coulisser mon corps sur le côté et tire sur son bras pour le faire tomber au sol sauf qu'il m'échappe des doigts et recule d'un pas, la mine outrée.
— Petite cachottière, tu ne m'avais pas dit que tu savais te battre.
— Je ne sais pas me battre à proprement parler, je sais juste quelques prises pour me défendre. Fais-je tournant autour de lui, comme un lion s'apprêtant à sauter sur sa proie.
— Qui t'a appris ça ?
— Mon grand père, il faisait de la boxe anglaise lorsqu'il était jeune. J'ai un peu de ça dans mes gênes !
Il ricane et se place en position défensive. Je ne peux rien faire contre Connor, je le sais, il a l'air de savoir maîtriser n'importe qui alors ce n'est pas moi et mes deux trois leçons de boxe qui vont parvenir à le mettre au sol mais, qui ne tente rien n'a rien. J'ai déjà eu le plaisir de voir sa bouille surprise après m'être défendue...
— Tu as donc gardé l'effet de surprise pour me manipuler ?
— Quoi ? M'offusqué-je d'un timbre exagéré. Pas du tout. Monsieur-le-Prince-Charmant a-t-il peur de perdre ?
Mince ! C'est sorti tout seul, je ne voulais pas l'appeler comme ça, pas devant lui en tout cas. Connor plisse les sourcils et durant deux secondes, je crois qu'il ne l'a pas très bien pris mais contre toute attente, il esquisse un sourire et balance :
— Monsieur-le-Prince-Charmant ? Ce qui fait de toi la princesse ? Hein ? Que ?
Profitant de mon inattention, il me saute dessus, tire l'un de mes bras et me fait perdre l'équilibre. En à peine quelques secondes, je me retrouve au sol, allongée sous lui. Le choc n'a pas été rude, sûrement grâce à ses bras enroulés autour de moi. Son torse écrase ma poitrine, l'une de ses jambes s'est faufilée entre mes cuisses et tout cela ne fait qu'animer une flamme en moi. Je transpire, j'ai chaud, je boue et c'est visiblement réciproque en vu de cette lueur nouvelle qui pétille dans ses beaux yeux. Il dévore mes lèvres du regard et mon coeur s'accélère, à tel point que je suis convaincue que Connor puisse définir mon rythme cardiaque. Je pourrais avoir le dessus, un baiser et le voilà déstabiliser mais je n'en ai pas envie...S'il m'embrasse, je chavire et au diable le combat !
— J'aimerais bien croire que la princesse accepterait un baiser de la part du prince charmant mais, tu serais plus du style à lui envoyer ton poing dans la figure alors...
Soudain, il m'attrape les poignets et les visse au dessus de ma tête avec une poigne de fer.
—...voilà pourquoi la princesse doit être maîtrisée...
Brusquement, ses lèvres frôlent les miennes et il s'empare avidement de ma bouche. Un soupir s'échappe de mes lèvres et je me rends compte que je n'attendais que ça, ses lèvres, sa langue, tout. Connor n'est pas un type que l'on oublie facilement, lui il s'immisce dans votre tête comme le ferait un parasite. Je connais ce genre d'homme, passionné, sauvage et foutrement sexy mais c'est comme une bombe, il faut s'en éloigner avant qu'elle n'explose dans nos mains. Cependant, après tant d'années à rencontrer des hommes de passage à Mexico, j'ai su me forger une carapace plus résistante que du titane. Certes Connor est dangereux mais je peux l'être encore bien plus...
Sa langue plonge plus profondément dans ma bouche et s'accroche à la mienne, la prise qu'il exerce sur mes poignets se fait plus relâchée et je parviens à me dégager pour enrouler mes doigts dans ses cheveux. Je le tire de toutes mes forces contre moi, me délectant du goût qu'ont ses lèvres, divines à souhait.
— Bordel, Gaby...tu me rends dingue au point d'avoir envie de baptiser ces tatamis...
Je rigole et lèche ma lèvre supérieure. Il suit mon mouvement des yeux et grogne avant de plonger dans mon cou, taquinant ma peau de ses baisers. Je fixe le plafond, un sourire planeur sur les lèvres et râle de plaisir lorsque sa main s'aventure dans mon short.
— En te voyant arriver dans ce short, je n'ai eu qu'une envie, te l'arracher...
— N'y touche pas, sale brute, je l'aime bien ce short...Je plaisante, moqueuse, resserrant mes doigts dans ses cheveux.
— Moi aussi je l'aime ce short mais je préfère ce qu'il y a dessous.
J'enfonce les dents dans ma lèvre inférieure, secouée par un spasme colossale qui longe le bas de mes reins pour chauffer l'intégralité de mon corps. Ses doigts sont trop, trop bons, trop tout...Oh Dios mío...
— Non mais, ça va pas la tête ! Vocifére une voix venant de ma gauche.
Connor jure et retire ses doigts de ma petite culotte toute émoustillée et me cache de son corps. Cette petite attention me touche.
— T'es vraiment un porc ! Baiser dans un dojo avec cette gonzesse, Connor ! Cette gonzesse ?
— De quoi tu te mêles, Mira ? Croasse Connor, replaçant correctement son t-shirt.
Mira est rouge de colère, de la fumée pourrait sortir de ses oreilles et si Connor n'était pas là, elle me sauterait à coups sur à la gorge. Après m'avoir fusillée d'un regard tranchant, elle prend la porte, ne laissant qu'un silence gorgé de tension. J'étais sûre de finir en passoire après un tel regard...Sans aucune raison apparente, je me mets à rire comme une dinde dans le creux de ma main. Connor s'empresse de me regarder, complètement sur le cul.
— Pourquoi est-ce que tu ris ?
— Par...don ! M'écrié-je, étouffée par mon propre fou rire.
Une fois calmée, Connor me tend une main et m'aide à me remettre sur pieds.
— Tu veux que je t'apprenne d'autres prises pour me mettre au tapis ?
— Tu es prêt à prendre un tel risque ?
— Je suis prêt à prendre tous les risques, poupée...

•••

Ettt on accueille Mira la garce de service ! Youhou 🎉

Moodboard Gabriella Amaro :

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Moodboard Connor Brown :

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Enivre-moi Où les histoires vivent. Découvrez maintenant