Connor
Elle a raison. Pourquoi est-ce que je suis là ? Pourquoi j'ai autant envie d'elle ? Cette femme me parasite le crâne. Je me rappelle encore de cette sensation désagréable qui m'a pris la gorge lorsque je me suis réveillé dans un lit vide de sa chaleur. Gabriella, la séduisante et sensationnelle Gaby.
C'est bien la première fois que j'ai autant envie de goûter à nouveau à ce bonbon acidulé qu'est Gabriella Amaro.
Comme elle l'a très bien dit, habituellement c'est moi qui me fais la malle sans laisser de mot mais, je dois bien avouer que cela m'a foutrement décontenancé, amusé et contrarié de me retrouver seul dans mon propre lit. Mira, revenue vers moi plus tôt que prévu a bien tenté de me changer les idées mais impossible de bander. Depuis que j'ai dégusté son corps, ses lèvres, sa peau, je n'ai qu'une envie c'est de recommencer.
Assis derrière le volant de mon pick-up, je me sens obligé de regarder toutes les deux minutes dans les rétroviseurs afin de savoir si elle n'a pas changé d'avis en cours de route. Néanmoins, elle reste derrière moi, bien cramponnée autour du volant.
Mexico est une belle ville, ça n'a pas été très compliqué de me trouver un appartement avec une jolie vue sur les bâtiments voisins. Je change de vitesse et m'arrête au stop avec un sourire au coin des lèvres, c'est à cet endroit précis que nous nous sommes rencontrés. Soudain, mon téléphone portable vibre dans la poche de mon jean, je jette un rapide coup d'œil et fronce les sourcils. Mira...
Elle ne me lâchera donc jamais ? Je regrette de m'être laissé avoir par ses courbes aguicheuses, c'est une vraie pot de colle. Mais après la frustration qu'a laissée Gabriella dans mon pieux, je n'ai pas franchement cherché à lutter. Je laisse les sonneries défiler et m'arrête devant la grande porte du garage. Gabriella se gare dans mon dos et je sors de mon Ford pour venir à sa rencontre.
— Tu peux garer ta voiture dans le parking si tu veux, les vols sont aussi rares que de la neige en plein mois de juin mais comme ça tu seras rassurée.
— Vraiment ? Je peux ?
Une étincelle s'allume dans son regard et je me perds une seconde dans ses yeux, charmé par cette soudaine lueur pistache.
— Bien sûr, je vais t'ouvrir.
Sortant les clefs de ma poche, j'appuie sur la petite télécommande qui fait coulisser la porte vers le haut et lance un regard à Gabriella. Elle contourne ma voiture avec une habilité surprenante et se gare à l'intérieur du box, laissant pour éco un ronronnement guttural. Une fois sortie, elle lève le nez vers le lieu où je réside. Je présume que la fois dernière, elle était bien trop occupée pour observer les alentours.
— Wow...siffle-t-elle. Tu es quoi au juste ? Un milliardaire psychopathe qui a fuit au Mexique pour ne pas se faire choper par les flics?
Non, juste un gosse de riche qui a fuit un monde qui ne lui était pas destiné.
— Démasqué, plaisanté-je, tu es la première qui trouve du premier coup, chapeau.
— Cet appartement est vraiment charmant...S'émerveille-t-elle.
— Tu trouves ? Dis-je, contemplant la devanture en briques brunes. Oui. Peut-être qu'il l'est, je ne m'en rends plus compte à force.
Ramenant la porte principale vers moi, je l'incite à entrer et m'avance vers les escaliers. Arrivé sur le palier, je prends sa veste et l'accroche au porte manteau. Elle scrute l'endroit d'un œil attentif, comme pour le mémoriser et cela me fait sourire. Gabriella effleure du bout des doigts la surface laquée de la commode sur laquelle nous nous sommes dévorer comme des bêtes. Elle sourit. Ce qu'elle est belle...
Je m'aventure dans la cuisine ouverte et soulève le placard où se trouve les verres.
— Qu'est-ce que tu souhaites boire ? J'ai du vin rouge, du blanc, du...champagne et...
— Est-ce que tu as du whisky ? tranche-t-elle, un rictus aux lèvres.
— Du whisky ?
Je répète, surpris.
— J'aurais parié sur autre chose...marmonné-je, tentant de mettre la main sur ma bouteille de Jack Daniel's.
— Tu pensais que je n'aimais pas les alcools forts ?
— Disons que ce n'est pas souvent qu'une femme aime le whisky. Trouvée !
Je verse le liquide ambré dans un verre et m'approche de sa superbe silhouette de profil. Elle observe la vue à travers la grande fenêtre. Lorsque je pose une main au bas de ses reins, elle tressaille et je perçois comme un courant électrique dans mes doigts.
— Pour toi, ronronné-je, lui offrant le verre.
Nos doigts se frôlent et je la vois détourner les yeux en avalant une gorgée de boisson. Non non non, regarde-moi.
— Alors ? Qu'en penses-tu ? Je demande, dessinant du regard les contours de son visage parfait.
— De quoi ? Du whisky ou de la vue ?
— De la vue.
— C'est très beau. Il y a quelque chose d'apaisant...souffle-t-elle, croisant enfin mon regard. C'est tout à fait ça, quelque chose d'apaisant. Je me perds dans ses grandes prunelles émeraudes et fronce les sourcils, trop envoûté. Cette fois, c'est moi qui me détourne.
— Bon ! Il faut que je m'y mette maintenant sinon, il sera trop tard pour se la jouer chef cuistot, j'espère que tu aimes les tacos ?
— Si je n'aimais pas cela, je n'habiterais pas à Mexico. Rit-elle, se perchant sur la chaise haute, face au bar de la cuisine.
Je balance ma veste sur un fauteuil et remonte les manches de ma chemise. Gabriella suit mes mouvements d'un regard brûlant. Je déglutis. Quel self-control incroyable...
Le silence qui se pointe entre nous est brûlant, presque étouffant. Il faut que je rive mon attention sur autre chose que ses lèvres charnues qu'elle ne cesse d'entrouvrir.
— Je me demandais, est-ce que tu aimes la danse ?
— La danse ? Pourquoi ça ?
Parce que tu bouges divinement bien...
— Je ne sais pas, tu travailles dans un cabaret et tu te débrouilles très bien.
— Pas vraiment, je danse car c'est ce que je dois faire, c'est tout. Son ton est sec, est-ce un sujet sensible ? Et toi, que fais-tu dans la vie ?
— Moi ? Eh bien, je bosse dans une agence de garde rapprochée au centre et lorsque j'ai le temps, je donne des cours dans un dojo à deux pas d'ici.
— Tu donnes des cours de combat ? s'enquiert-elle.
— C'est ça, tu as l'air intéressée. Ça te tenterait ?
— Peut-être bien, ça pourrait me servir contre les sales types qui m'espionnent sur mon lieu de travail.
Cette petite pique visée me fait glousser. Une fois les ingrédients à disposition, je forme le tacos, le saupoudre d'épices et l'enfourne une minute trente au micro-ondes. Il s'agit d'une recette que j'ai apprise chez Aiko, bon nombre de mes talents culinaires sont dû à cette merveilleuse femme.
Chaud et fondant, je fais glisser le tacos jusqu'à ses paumes et lance avec fierté voire une pointe d'arrogance :
— Voila pour toi, je te présente le meilleur tacos à la crevette de tout Mexico.
— Rien que ça ? glousse-t-elle. Ça a l'air délicieux...
— Ça l'est.
Elle lève les yeux vers moi et se pourlèche les lèvres. Je frémis péniblement et la regarde croquer un large morceau dans la crêpe brûlante. De la sauce coule le long de sa lèvre mais elle s'empresse de l'effacer d'un coup de langue. Putain.
— Okay, fait-elle la bouche encore pleine, j'accepte de dire que c'est très, très bon.
— Te savoir satisfaite, me satisfait.
Je n'ai aucune idée si elle le fait exprès ou non mais, je commence à avoir du mal à garder mon calme. Pour la dixième fois, elle lèche ses lèvres sauf que cette fois, elle surprend mon regard et s'arrête.
— Pourquoi est-ce que tu me fixes de cette façon ?
Parce que je rêve de sentir ta langue sur moi et non sur ces lèvres.
— Pour rien.
— Vraiment ? Elle sourit malicieusement et prend son doigt dans sa bouche. Ma queue est au garde à vous, c'en est presque douloureux.
— Tu comptes vraiment jouer à ça, maintenant ? Fais-je, plissant les yeux comme un avertissement.
— Pourquoi pas ? ricane-t-elle, léchant le bout de ses doigts avec coquetterie. Okay, c'en est trop.
J'opine de la tête et prends son assiette pour la déposer dans l'évier. Je suis moi-même étonné par le calme olympien qui me saisit. Puis, je contourne le bar et la fais tourner sur sa chaise, de façon à ce qu'elle se retrouve face à moi.
— Après t'avoir satisfaite gustativement, laisse-moi te satisfaire d'une autre manière. Déclaré-je, attrapant son poignet pour la mettre debout. Tenant son bras avec fermeté, je la traîne à travers l'appartement et la jette à moitié sur le lit. Allongée sur le ventre, elle glousse et tente de se retourner mais je l'en empêche, l'écrase de mon poids et plaque mon érection contre ses fesses. Elle gémit.
— Que penses-tu de ça ? La sollicité-je, narquois.
— Je ne vois pas de quoi tu parles, exprime-toi avec des mots clairs...
— Pas besoin de mots pour exprimer quoique ce soit. Insisté-je, émettant un coup de bassin contre ses fesses. Elle grogne dans les couvertures et cambre le dos pour me pousser à continuer.
Je suis au bord de l'implosion, à deux doigts de me perdre dans ce désert bouillant et gigantesque que représente mon désir pour cette femme. Voir la façon dont elle se courbe pour qu'elle me sente encore plus contre elle est un plaisir qui dépasse mes espérances. Alors que mes mains se faufilent en dessous d'elle, précisément, sous son pull. Elle se met à remuer les hanches contre moi et je suis obligé de la maintenir pour ne pas jouir immédiatement. Bordel, elle va me rendre dingue.
Mes pouces crochètent son jogging et le léger tissu de son dessous afin qu'ils glissent le long de ses jambes halées...Son cul est superbe ! Sûrement à en faire tomber plus d'un.
Je palpe son fessier, le corps brûlant et m'amuse à glisser mes doigts le long de sa peau. Elle frissonne et se tortille sous moi. Oh, pas de ça, poupée.
Je déboutonne mon jean, l'abaisse au niveau de mes cuisses et me coule contre son dos. Ses poings tiennent férocement les draps et il n'en faut pas plus pour m'exciter...
— Connor, déshabille-toi...me supplie-t-elle, les fesses redressées. Patience.
Je balance mon jean sur le sol et m'allonge au dessus d'elle, maintenant malgré tout un appui sur le matelas. Gabriella est crispée de la tête aux pieds et lorsque je dépose un baiser sur le coin de sa nuque, elle halète et plaque sa main sur mes fesses pour me pousser contre son corps enflammé. Surpris et au summum de l'excitation, je cloue son bras sur le matelas et caresse son sexe de mes doigts. Elle tremble et tente de lutter contre ma poigne, féroce mais, elle échoue et j'esquisse un sourire.
— Connor...Connor !
— Oui, Gaby ? Je me penche à son oreille, enfonçant mon index en son centre.
— Arrête de...Ah...
— Ce n'est pas ce que tu as fait tout à l'heure ?
Elle contient son sourire en mordant sa lèvre et il n'en faut pas plus pour me pousser plus haut et plus loin. Je rends les armes. J'en ai autant envie qu'elle.
D'une main, j'abaisse mon boxer, tends la main vers ma droite pour trouver le petit sachet plastifié que j'ai abandonné sur les draps, l'enfile et plonge en elle avec un gémissement de bonheur. Elle crie, savoure la sensation de nos deux corps unis et, moi-même, je me délecte de la sensation que cela me procure d'être en elle. Sa chaleur est un délice à elle seule et je pourrais rester là, en elle, pendant des heures consécutives si elle ne me suppliait pas d'y aller plus fort.
Je pose mes mains sur les siennes et les noue ensemble afin de faciliter mes coups de boutoirs. De la sueur perle le long de son dos. Nous bougeons ensemble, procurant à l'autre des sensations à en perdre la raison. Comment se fait-il que le sexe soit si bon avec elle ?
Cette fille est dangereuse, je l'ai su à la seconde où elle s'est jetée sur moi pour m'enguirlander...comment vais-je faire pour résister ça...•••
Bonjour tout le monde !
Je vous annonce que je suis de nouveau présente pour poster mes histoires ^^
Pour commencer je posterai aléatoirement puis, ce sera de nouveau régulier, le temps que je retrouve mes habitudes.
J'espère que tout s'est bien passé pour vous et je vous souhaite une bonne lecture !
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Enivre-moi
RomanceAprès avoir quitté la Sicile pour le Mexique, Gabriella comprend que la vie en dehors de chez elle est loin d'être simple, surtout lorsque l'argent ne tombe pas du ciel. Accueillie par ses grands-parents, elle parvient enfin à se sentir aimée. Cepe...