SOUS LE POIDS DE LA COURONNE

L'amour avant la guerre

 
Exactement trois mois passèrent. Trois mois qui virent grandir avec une rapidité incroyable l'amour secret entre Rachid et Malick. Le prince fît même construire un passage secret entre ses appartements et ceux de Rachid justifiant au près de son père que, ce passage permettrait à son valet d'être plus rapide quand il avait besoin de lui car il avait en horreur d'attendre et son père qui généralement ne disait jamais non aux caprices du prince le lui accorda.

Ce fut également trois mois qui cuisinèrent de sombres événements pour le royaume du Kibangou.
   En effet la décision de marier le prince Malick à la princesse Malienne ne fut absolument pas une bonne nouvelle pour tout les rois qui avaient demandé à donner leurs filles en mariage au prince héritier.

Un matin, pendant que Malick se délectait d'avoir dans ses bras son bien aimé Rachid, il entendit subitement raisonner la corne de guerre.
Il s'agit d'un instrument que l'on ne sonnait qu'en état d'urgence, plus précisément quand le royaume se faisait, ou était sur le point de se faire attaquer par une armée étrangère. Le raisonnement de la corne de guerre en outre appelait à une réunion immédiate dans salle des nobles, des notables royaux et des haut gradés de l'armée Kibangou. Au son de cette instrument, Malick se leva sans tarder du lit.

- Qu'est ce qui se passe mon prince? Demanda Rachid d'un air perdu.

- C'est la corne de guerre mon amour. Il faut que je me rende tout de suite là réunion de crise. Je reviendrai te dire plus tard de quoi il s'agit. Dit-il en enfilant sa toge, puis sa ceinture et ses sandales. Après quoi, il sortit en courant de sa chambre suivit de sa garde rapprochée.

   Il arriva dans la salle de réunion et trouva tous les concernés déjà assis. Le jeune prince pouvait sentir souffler dans la salle un vent de panique que contenait très mal les regards et les expressions faciales de tous ce qui étaient présent dans la salle.
   Le roi fut le dernier à entrer dans la salle. A sa vue, tout le monde se leva, fit la révérence et hurlèrent tous en cœur.

- Vive! Vive le grand roi Koumkani Ya Kibangou, roi panthère, grand bâtisseur et protecteur du royaume Kibangou.
Le roi prît alors place sur son trône et les autres ne purent s'asseoir que quand il fût assis.

- Je vous salue mes chers frères. Dit le roi. Vous êtes sans doute là à cause de la corne de guerre que nous avons tous entendu raisonner il y'a peu.
   Je viens également aux nouvelles. Nous allons laisser le général Koukouma Ya Kibangou nous dire ce qu'il en est.

Le général Koukouma Ya Kibangou était lui aussi un prince Kibangou et par ricochet l'oncle de Malick. C'est lui qui se charga de l'éducation de Malick sur le point de vu l'art de se battre et de faire la guerre. La ressemblance entre les deux frères était frappante.

- Mon roi. Dit le général qui comme son frère avait une voix très profonde.
  Une armée de plus de 10000 mille hommes, marche vers le kibangou. Nous allons incessamment subir une attaque.

- Qui est à la tête de cette armée et d'où vient-elle ? Demanda le roi.

- il s'agit du roi Nzinga Mvemba Bakongo du royaume Bakongo mais il n'est pas seul mon roi. A lui s'est jointe Abla Pokou Baoulé, reine du royaume Baoulé. Nous avons donc à faire à deux armées jointes marchant vers le Kibangou.

- Pourquoi veulent-ils nous attaquer? Nous avons si je ne me trompe un traité de paix avec le roi Bongo Mvemba.

- Il a mal pris le fait que vous rejetiez sa fille comme épouse du prince. Il a donc décidé d'envahir le Kibangou et de s'approprier de toutes les richesses que vous refusez de partager avec lui à travers le mariage de vos deux progénitures mon roi.