Du valet à l'amant

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   Que pouvait bien savoir le jeune Rachid du déroulement d'un rapport sexuel? Lui qui jusque-là, était toujours embrigadé sous le prisme de la virginité.
  Il se laissa conduire par le prince, qui lui transmettait le feu de sa passion à travers des baisers interrompus de temps en temps par un regard perçant, un soupir ou un gémissement.
  Le prince, lui, avait déjà connu bien d'hommes et de femmes. Il s'avait donc exactement quoi faire. En une fraction de seconde Rachid se retrouva tout nu et la sensation de la langue ondulante du prince sur ses tétons ne put empêcher qu'il ne lâchât un hurlement de plaisir. Après lui, le prince à son tour, d'un geste rapide, ôta sa toge, libérant ainsi son magnifique corps de ce vêtement qui formait une barrière entre leur deux peaux brûlantes de désir.
  Il se jeta ensuite sur Rachid et parcouru son cou, ses oreilles et le creux de son ventre avec sa langue. Puis il descendit plus bas, ouvrît les cuisses de Rachid et recouvrît son orifice rectal de salive à travers un anulingus fougueux. Il en versa également un peu sur son gland en guise de lubrifiant, avant de très lentement le pénétrer. Le jeune valet qui sentait son corps s'ouvrir sous la pression virile du prince, ne sût plus où donner de la tête car entre plaisir et douleur il n'y avait qu'une très fine ligne. Il recouvra donc sa bouche de sa main pour ne laisser échapper aucun gémissement. Mais d'un geste très doux le prince enleva la main de Rachid et lui dit:

- Libére-toi. Tu peux crier, gémir ou même hurler, ici il n'y a que nous mon amour.

   Le moindre recoin du corps de Rachid pouvait sentir aller et venir ce dure membre viril en lui.
  Seuls le calme des arbres, des fleurs sauvages et de l'eau du fleuve, furent témoin du hurlement que poussa le prince quand il vînt en fin. Il se laissa ensuite tomber sur Rachid et pendant un court instant ce fut le silence total entre les deux jeunes gens. Le bruit rythmé de leurs deux cœurs qui battaient la chamade était l'unique son audible.

Le jeune prince n'avait jusque-là, eu que des rapports purement physiques qui avaient pour seul but de calmer ses désirs sexuels. A travers celui ci, Il avait enfin trouvé une personne qui ne l'admirait pas entant que prince mais qui voyait l'homme en lui. Il était dans les bras d'une personne aimée et aimante avec la quelle il n'unissait pas seulement son corps mais son âme aussi.

- Comment tu te sens? Demanda Malick d'un léger sourire. Demanda-t-il pour briser le silence.

- Different. Chuchota Rachid. Je n'ai jamais connu de telles sensations.

- Moi si, mais j'avoue qu'avec toi c'est tout à fait différent. Tout est beaucoup plus intense. Je n'ai jamais ressenti une attirance aussi forte envers personne.

- J'ai peur malgré tout. Dit Rachid d'un ton un peu triste.

- Mais de quoi? Demanda Malick en tournant de sa main le visage de Rachid vers lui.

- Tu restes un prince et moi un valet. Ce que nous faisons est bien plus dangereux pour moi. Toi et moi savons que personne n'accepterait une telle relation. Si nous nous faisons prendre je pourrais y laisser ma vie.

- Non c'est faux! Dit Malick d'un voix ferme.
  C'est faux parce que je ne laisserai jamais personne te faire de mal. Je te protégerai comme la prunelle de mes yeux. Nous allons devoir bien entendu garder tout ça secret. Ça sera notre secret à tout les deux et qui conque le découvrira mourra avant d'avoir dit quoi que ce soit. Promit-il en prenant Rachid un peu plus fermement dans ses bras.

Quelques heures après, les deux jeunes gens repris alors le galop pour le palais cette petite escapade leur permît d'avoir une intimité qu'il n'aurait jamais pu avoir dans l'enceinte du palais Kibangou. Ils quittèrent le palais en tant que prince et valet mais revint de la forêt sacrée en tant qu'amants.

SOUS LE POIDS DE LA COURONNEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant