Tous les deux piégés dans un environnement familial qui les ronge et les consume, Julien et Laura sont une bouffée d'oxygène l'un pour l'autre. Mais à force d'évasion, et à trop vouloir jouer les Bonnie & Clyde des temps modernes, ne risquent-ils pa...
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[LAURA LEROY] Marseille, Février 2009
Mes patins à glace glissent contre le sol de la patinoire, me donnant une impression de liberté et de légèreté. Je me sens bien, vivante, comme lorsque j'étais avec Julien.
En parlant de lui, je n'ai plus de nouvelles depuis maintenant 1 mois, et dire que ça ne me fait ni chaud ni froid serait un bien grand mensonge. Je commence à faire quelques figures, comme avant que tout mon monde soit chamboulé, et j'ai l'impression de n'avoir rien perdu. Pourtant c'est étrange, depuis tout le temps que je n'ai pas pratiqué. Je laisse mon esprit divaguer, je ferme les yeux, et quand je les rouvre, j'ai un immense sourire aux lèvres quand je réalise que j'ai réussi à reproduire tout l'enchaînement que je préparais pour les sélections pro.
—t'as rien perdu à ce que je vois. Je sursaute et je me retourne quand j'entends cette voix si familière. Je cours alors vers lui, et saute dans ses bras, des larmes de joie dévalant mes joues.
-tu m'as manqué. J'hume son odeur, qui m'a tant manqué et son étreinte se resserre autour de moi
Julien: pardon pour l'autre fois. Je...j'ai mal interprété ton geste je crois
-c'est pas grave. Je me détache de lui, les yeux encore humides, pour le regarder droit dans les yeux. Il est si beau
Julien: sèche tes diamants s'il te plaît, j'aime pas te voir pleurer. Il passe ses doigts sous mes yeux pour essuyer mes larmes. T'as recommencé il y a longtemps ?
-c'était la première fois que je reposais les pieds ici. J'avais besoin de me vider la tête. Je fais un petit sourire triste. Mais comment t'as su que j'étais là ?
Julien: j'suis passé chez Clara et je lui ai expliqué la situation. C'est elle qui m'a dit que t'avais décidé d'aller à la patinoire et que si je voulais me faire pardonner, c'était là qu'il fallait que j'aille. J'hoche la tête, un fin sourire aux lèvres. J'ai de la chance d'avoir Clara dans ma vie
-vous avez l'air proches tous les deux. Je dois m'inquiéter ? Je prends un air faussement suspicieux
Julien: j'aurais jamais la même relation avec elle qu'avec toi, ne t'en fais pas. Il embrasse mes lèvres et je lui rends son baiser, en posant mes mains sur ses avant-bras. Tu veux qu'on décale en ville ?
-Ouais vas-y ! Je change mes chaussures et je te suis. Je sors du sol glacé pour pouvoir retirer mes patins, un immense sourire aux lèvres que je ne peux pas réprimer.
[...]
On se balade en ville depuis au moins 3 heures, pour faire du lèche-vitrines. J'ai voulu offrir une montre à Julien, puisqu'il a eu un coup de cœur pour un des modèles, mais il a refusé, certainement gêné de se faire « entretenir », même si je ne considère pas ce que nous vivons de cette manière.