Chapitre 21

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[LAURA LEROY]Marseille, Juin 2011

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[LAURA LEROY]
Marseille, Juin 2011

Il est 9h du matin, et il est temps pour moi d'aller me coucher. J'ai fini mon année de médecine, mes partiels sont également terminés, et je passe enfin le cap difficile de la PACES. Alors, pour occuper mes étés, je reprends ma petite activité qu'est la vente de produits illégaux. J'ai fait la tournée des fêtes étudiantes toute cette nuit, et malgré mon épuisement, je n'arrêterai pas encore. Ça rapporte beaucoup trop d'argent pour refuser consciemment.

Mais, paradoxalement, je sais aussi que ça sent bientôt la fin pour ma carrière de vendeuse. J'ai bientôt une compétition de patinage et si je suis bien placée, en plus de la très grande récompense financière que cela va m'apporter, ça pourra me permettre de me faire remarquer, de concourir de plus en plus régulièrement, et de ce fait, d'engranger de plus en plus. Un cercle qui sera, cette fois-ci, vertueux, et non plus vicieux.

Je passe faire un tour dans ma salle de bain, histoire de prendre une bonne douche fraîche. Je pègue de transpiration, à cause de la chaleur, et de la moiteur de l'atmosphère des fêtes que j'ai faite dans la soirée. Mais aussi, c'est un bon moyen de me détendre de la tension accumulée, et d'éliminer toutes les odeurs, de transpiration, et de fumette. Je jette ma tête en arrière, en passant ma main dans ma nuque, un soupir d'aise sortant de mes lèvres quand l'eau fraîche éclabousse mon épiderme. Putain, ce que ça fait du bien.

Après avoir passé plus d'une heure sous le jet d'eau, je ferme le robinet, sors de la douche, et m'enroule dans une grosse serviette, le temps de me démêler les cheveux, de me brosser les dents et d'appliquer mes soins sur le visage. Je me sèche ensuite les zones corporelles qui restent encore humides, enfile un string et un gros sweat à capuche, et pars me coucher.
Je saute dans le lit, et je m'endors presque aussitôt après que mon corps ait percuté lourdement mon matelas, et que ma tête s'enfonce dans mes deux oreillers que j'ai superposé l'un sur l'autre.

J'ai l'impression de n'avoir fermé les yeux que depuis quelques secondes, quand j'entends quelqu'un tambouriner fortement à la porte. Je me réveille en sursaut, les cheveux en bataille, le chignon que j'avais fait juste avant de me coucher à moitié défait. En entendant que tout ce bruit ne cesse pas, et qu'au contraire, il redouble d'intensité, je me lève et presse le pas vers la porte.

Après avoir jeté un bref regard dans l'œil de bœuf, et avoir vu le visage ensanglanté de Julien, complètement paniqué, je déverrouille précipitamment la serrure, et il se jette presque sur moi. J'ai un très mauvais pressentiment tout d'un coup.

Julien: tu dois m'aider. Il pose ses mains ensanglantées sur mes joues, et plante son regard dans le mien

-qu'est ce qu'il se passe ? Bordel ! T'avais pas bac de sport aujourd'hui ?

Julien: si, mais j'me suis mangé une sale rouste. Il tire sur sa lèvre inférieure, et je remarque sa bouche remplie de sang, une de ses dents salement cassée. La vitre de sa montre est également brisée, signe que c'est plus qu'une simple rouste, ou qu'un coup de phalange dans la mâchoire comme il semble vouloir me le dire implicitement

[SCH] 𝐅𝐔𝐒𝐈𝐋Où les histoires vivent. Découvrez maintenant