chapitre 22

730 73 0
                                    

Mohammed avait observé la jeune femme depuis la fenêtre de sa chambre. Il l'avait vu là debout occupé à fixer la fontaine à eau tout en caressant les fleurs devant elle. Il était resté à l'obsever fasciner par les reflets de la lune sur ces cheveux. Il était donc descendu de sa chambre pour la contempler de près et subitement il avait remarqué que des larmes ruisselées sur son visage. Il fut alors pousser par un instinct qui lui avait dicté de la prendre dans ses bras.

C'est ainsi que Safira s'est retrouvée dans le confort des bras forts de Mohammed et c'est là, qu'elle se rendit compte que des larmes inondées ses joues, à quel moment ce chagrin l'avait-il possédé ?

- Safira qu'est-ce que tu as ? Demanda Mohammed d'une douce voix.

Il la retourna pour plonger son regard dans le sien pour pouvoir lire en elle et la sondée.

Safira fit coulisser sa tête pour échapper à cet interrogatoire qu'il voulait lui faire passer.

- Je n'ai rien un insecte s'est juste logé dans mon œil c'est tout, dit-elle en essuyant rapidement ses yeux à l'aide du pant de sa robe de chambre.

- Safira, je sais que tu me mens, dis moi tout je pourrais peut-être t'aider, proposa Mohammed en lui soulevant le menton du bout de son doigt.

La prévenance donc il faisait preuve fit sortir Safira de ses gonds.

- Arrête de me parler avec gentillesse, l'hypocrisie ne te va pas du tout. Cria-t-elle en le repoussant violemment.

- Mais qu'est-ce qui te prends ?

- Ce qui me prend... Je vais te dire  ce qui me prend j'en ai marre que tu sois proche de moi un jour et que le lendemain tu me traites comme une parfaite inconnue. Je ne suis pas ton jouet, j'ai des sentiments que tu passes ton temps à bafouer. Hier encore tu me traitais comme l'un de tes sujets et aujourd'hui tu veux devenir mon protecteur! Laisse moi rire.

Safira reprenait son souffle sous le regard tétanisé de Mohammed qui ne semblait pas saisir d'où venait un tel ressentiment à son égard.

- Safira, j'essaie juste de t'aider pour comprendre ce que tu traverses en ce moment. Tu es comme une sœur...

Il fut stopper par les éclats de rire presque délirant qu'émettait cette dernière.

- Je ne suis ni ta sœur, ni ta fille et ne suis pas non plus un membre de ta famille, donc arrête de me servir ce discours fraternel retourne plutôt te recoucher cela vaut mieux pour nous. Hurla-t-elle en se retournant pour prendre le chemin juste devant elle ne sachant même pas où celui-ci mené.

Safira voulait à tout pris s'éloigner de cet homme qu'elle aimait et qui ne lui apportait que tourment et désespoir. Il ne partageait pas les mêmes sentiments qu'elle, elle devait donc se faire une raison pour enfin pouvoir avancer dans sa vie personnelle.

- Safira où vas tu aussi hysterique,  demanda Mohammed en lui emboita le pas.

Safira stoppa net et se retourna.

- Mohammed aujourd'hui, nous allons mettre les choses au clair je n'ai pas besoin de toi pour faire mes choix de vie, je suis une adulte responsable et vaccinée et j'ai un héritage que je ne pourrai pas dépenser même après en trois vies. Donc j'aimerais savoir pourqoui tu ne peux pas tout simplement me laisser m'épanouir au lieu d'être toujours dans mes pattes ?

Mohammed savait qu'il était pris au piège, la jeune femme avait mis le doigt sur le problème puisque qu'elle était devenu majeur ça présence à lui dans sa vie n'était plus nécessaire. Il devait se faire à l'idée qu'elle n'était plus sa pupille de ce fait plus rien ne les unissait plus.

- Je vais être honnête avec toi, je n'arrive pas à te laisser vadrouiller dans le monde sans surveillance. Il y a tellement de danger qui s'y cache a chaque recoin pour attendre des jeunes filles naïves comme toi.

La réponse ne plut pas du tout à l'intéressé qui ne tarda pas à le faire comprendre.

- Mohammed Ali Farreck dès maintenant tu es relevait de tes fonctions de chevalier servant car la fille stupide que je suis est parfaitement capable d'affronter le monde sans se casser la gueule comme tu sembles le pensé, lâcha t'elle avec sarcasme le regard lançant des flammes.

- Ne déforme pas mes propos je ne t'ai jamais traité de fille stupide, souligna Mohammed en tendant la main pour lui saisir le bras.

-Safira pourqoui m'attaques-tu de cette manière? Demanda t'il en lui caressant les doigts pour enterrer par ce geste la hache de guerres.

- J'ai envie de donner un autre sens à ma vie, assura la jeune femme avec résilience.

- Ton comportement a-t-il quelques choses avoir avec la relation naissante que tu entretien avec Amonir ?

Safira décida de saisir la pêche qui lui était tendu en faisant passer son hystérie sur le compte d'une relation imaginaire.

- Oui ma relation avec Amonir est là cause de tout ça, dit-elle en lui faisant croire qu'il avait détecté son véritable soucis.

- Tu ressent quelques choses pour le cheikh Belzar ?

La question était posé ouvertement, elle se devait donc d'y apporter une réponse sincèrement.

- Oui, répondit elle.

Safira jouait sur les mots, car elle nourrissait de véritable sentiments pour Amonir mais ceux ci étaient juste amicaux.

- Votre relation est-elle allée plus loin que de simple échange de baiser, demanda-t-il la mort dans l'âme à la seule image de Belzar entrain de caresser le corps de Safira dans un lit.

Safira le regarda sans décrypter le sens de sa question puis son esprit percuta.

- Non, non n'y pense même pas Ali! Amonir et moi n'avons jamais eu de relation intime.

La seule prononciation de ses mots ravit le cœur de Mohammed, il savait que voir la jeune Safira avec un autre homme lui fera du mal, mais au moins il était heureux de savoir qu'elle n'avait pas encore franchit la ligne.

- Safira si tu es énervé par le faite que j'interfére trop dans ta relation de couple avec Belzar, je suis désolée. Ne pense pas que je te surveille juste pour t'emmerder c'est faux je suis là pour m'assurer que Belzar te courtise dans les règles de l'art. C'est un homme qui à beaucoup d'expérience en matière de femmes et je n'aimerais pas que ton nom s'ajoute à sa liste de conquête. Achevant son explication Mohammed se recula pour mieux observer la réaction de la jeune femme.

- Amonir désire me faire la cour? Demanda t'elle perdu face à cette découverte.

- Oui, il m'a annoncé ces intentions de te courtiser.

Safira eu l'impression de se trouver en plein cauchemar elle avait eu beau faire les efforts, l'attirance qu'Amonir ressentait pour elle n'était pas réciproque. Alors à qoui bon le laisser croire des choses fausses. Demain à la première heure, elle aura une conversation à cœur ouvert avec lui.

- C'est lui qui est à l'origine de tes larmes de tout à l'heure, si c'est le cas j'irai lui demander des comptes, précisa Mohammed en attendant près à en découdre avec Belzar.

- Non, il n'y est pour rien Mohammed je repensais juste à mon enfance s'est ça qui a fait remonter des émotions tristes à la surface.

- Tu veux qu'on en parle, lui proposa t-il calme.

- D'accord.

Encore une nouvelle résignation, Safira savait que son comportement était incohérent, elle venait de lui crier dessus et la voilà qui s'apprêter à se confier à lui. Elle avait beau vouloir le détesté mais rien n'y fesait son cœur n'arrivait pas à cultiver de la rancoeur contre lui . Il avait la manie de comprendre ses souffrances même s'il ne le témoignait pas avec des gestes, Safira savait qu'elle occupait une place spéciale dans la vie du roi. Même si elle espérait qu'un jour  leur relation puisse évoluer vers quelque chose de plus intime mais pour  moment il ne semblait pas près bâtir ce type de relation avec elle. Safira attendrai le temps qu'il fallait pour cela parce qu'il était le seul homme qu'elle aimait et qu'elle n'aimera à jamais. C'est pathétique tout ce dit-elle mais s'est la triste réalité de son existence.

La Pupille du CheikhOù les histoires vivent. Découvrez maintenant