chapitre 23

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La conversation tardait à décoller, ils étaient assis côté à côté sur le banc en pierre qui troné au milieu du jardin.

- Dans mon enfance l'amour paternel ne faisait pas partie de l'équation, j'étais habitué aux sauts d'humeur quotidienne de mon soit disant père. Je ne me souviens pas d'un seul   compliment qu'il est put avoir à mon endroit. Il passait son temps à me rabaisser en rappelant à ma mère son incapacité à lui faire un héritier crédible, expliqua la jeune femme avec la rage dans la voix.

Elle se stoppa pour essuyer les larmes qui lui brouillé la vue.

Mohammed se contenta de lui prendre la main pour qu'elle aille la force de continuer son récit.

- Chaque journée, je l'a passé à raser les murs de peur de le mettre dans une colère noire. Il était tellement violemment Mohammed... Murmura t'elle avant d'éclater en sanglots.

Mohammed la prit dans une étreinte pour atténuer sa douleur. Comment un père pouvait-il ainsi détruire sa famille ?

- Il te frappé ? Demanda-t-il la mort dans l'âme à la seule idée de la savoir battue.

- Non, c'est bien pire à chaque fois qu'il estimait que j'avais fait quelques choses de travers il s'en prenait a ma mère. Affirma Safira le cœur glacé de douleur.

- Il l'attirait dans leur chambre conjugale et de là il l'a battait. Moi je lui criais d'arrêter en me couvrant les oreilles de l'autre côté de la porte pour ne pas entendre les gémissements de douleurs de ma mère. Tu sais la première fois donc j'ai était témoin de cette scène je n'avais que trois ans, ajouta-t-elle le regard perdu ne sentant plus rien comme si son corps était anesthésié.

Mohammed resta là, à lui caresser le dos en l'écoutant pleurer comme un bébé. Il se dit intérieurement que s'il avait ce monstre de Samir Khadir ici même il lui aurait fait passer l'envie de s'en prendre à plus faible que soit.

- Safira ma toute belle arrête de pleurer ainsi, chacune de tes larmes me fend le cœur, fit-il savoir en resserrant son étreinte en lui donnant un baiser sur le front.

Safira resta prostrer dans les bras de Mohammed pendant un bon bout de temps jusqu'à ce que son chagrin s'atténue. Tout ce qu'elle venait de confier au roi, elle ne l'avait jamais révélé à personne même pas à Angelina sa meilleure amie. Ses souvenirs étaient trop lourds pour qu'elle continue à les porter toute seule, aujourd'hui s'être enfin libéré de ce fardeau était comme une délivrance.

- Tu te souviens des quelques visites que mère et moi nous rendions à ta famille, c'était pour échapper à la vie de zombies que nous vivions chez nous, déclara Safira en quittant à contre cœur les bras de Mohammed pour reprendre sa place initiale sur le banc.

- Et quand je pense que moi je ne voulais pas jouer avec toi je me sens coupable, renchérit Mohammed avec une once de culpabilité.

- Surtout ne te blâme pas, j'adorais te regarder à tes entraînements de monter à cheval et de maniement d'armes de combat, affirma-t-elle avec le sourire aux lèvres.

- Tu m'espionnait ? Demanda Mohammed car il ne s'était jamais rendu compte de sa présence à l'époque.

Safira rougit en se souvenant qu'elle se cachait à l'angle de la grande poutre des écuries pour satisfaire sa curiosité à abri des regards.

- Et quand ta mère est morte comment à évoluer ta relation avec ton geniteur, enquit-il avec le plus de tacte possible.

Une immense froid glaça le corps de Safira au souvenir du décès de sa mère.

- Elle est morte dans un accident de voiture survenu dans le centre-ville, déclara la jeune femme en fixant un point imaginaire devant elle.

- Je sais et je n'ai pas pu assister aux obsèques car j'étais en faculté de commerce aux Etats Unis. Nous étions en plein période de partiels et mon père me mettait beaucoup trop de pression je n'avais pas droit à l'échec, tu connais la rigueur de mon père, se justifia Mohammed car il ne lui avait jamais donné la raison de son absence.

Safira n'arrivait pas à émerger de ses souvenirs, des flashs lui revenait perpétuelle à l'esprit . Ce jour avait sonné un glas définitif sur sa relation avec cet homme abusif de Khadir.

- Safira, tu m'entends ? Cria Mohammed pour la sortie de sa torpeur.

- La veille du jour du décès de mère, j'ai eu une forte fièvre toute la nuit, elle a donc dormi avec moi pour me surveiller. Au petit matin Khadir a apparu furieux dans la chambre en reprochant à ma mère de ne pas avoir coucher dans le lit conjugal. Elle avait beau asseyé de lui faire comprendre que j'avais eu une hausse de température toute la nuit et que s'est pour ça qu'elle n'a pas pu le rejoindre dans leur chambre. Il ne l'a pas écouté, elle la supplier d'envoyer quelqu'un en pharmacie pour acheter de quoi  faire baisser la fièvre. Khadir lui avait répondu les mots suivants : "si tu veux un médicament pour ta fille tu vas devoir te débrouiller toute seule. Puis que tu t'es dérobé à ton devoir d'épouse qui est de dormir aux côtés de son mari". Il avait tourné le dos nous abandonnant toutes les deux dans la chambre avec moi grelottant de froid. Ma mère m'avait alors churchotté à l'oreille qu'elle allait se rendre en ville pour se procurer de quoi faire tomber la fiervre et qu'elle revenait tout de suite. Mais se fut la dernière image que je garde d'elle en vie, car quelques heures plûtard on annonçait aux informations que la Cheikha de l'empire du Sud d'Amdarreck venait de se faire percuter par un chauffard ivre. Narra Safira la voix entrecoupé de sanglots.

Elle conclua son récit se recovrillant en position foetale, la douleur était tellement intense qu'aucune larmes se traversa ses yeux. Elle avait tellement pleurer la mort de sa mère que les larmes avaient tarie dans ses yeux seul son cœur saigné.

Mohammed ne savait pas comment réagir face à cette révélation. Khadir avait agit comme une bête et cela avait occasionné la mort de sa femme, cet homme avait été sans conscience depuis longtemps. Il était aussi à l'origine du décès du père de Mohammed, Samir Khadir avait amplement mérité l'exécution qui avait été proclamé face à ses crimes de guerres.

Mohammed regardait le corps de Safira être parcourus de soubresauts. Il n'en pouvais plus de la voire ainsi il l'attira donc sur ses genoux en nichant son visage au creux de son cou.

- Safira, s'il te plaît sèche tes larmes il est mort cet homme audieux et si je l'avais devant moi maintenant je lui tirerai une balle dans la tête, promit-il en lui donnant des baisers dans le cou.

- Tu ne comprends pas Mohammed, c'est moi qui est tué ma mère, cria-t-elle en tremblant comme une feuille en pleurant à chaude larmes.

- Eh... Regard moi une seconde, dit Mohammed en la fixant dans les yeux.

- Tu n'y es pour...

- c'est entièrement de ma faute si je n'avais pas été malade, elle serait encore en vie aujourd'hui, murmura Safira en lui coupant la parole et finit par reposer son front sur l'épaule de Mohammed pour pleurer son soûl.

- Safira, tu n'es pas pas coupable tu m'entends, tu n'étais qu'une enfant ne fait pas reposé un tel poids sur les épaules.

Elle pleurait sans pouvoir s'arrêter, Mohammed la prit dans ses bras pour la reconduire à sa chambre.

- Non, Mohammed je ne veux dormir toute seule s'il te plaît, supplia-t-elle en passant ses bras autour de cou du jeune homme.

- D'accord, je resterai avec toi jusqu'à ce que tu t'endormes, promit-il en continuant le chemin.

- Merci, ajouta Safira en lui déposant un baiser sur la joue rassuré de le savoir près d'elle.

La Pupille du CheikhOù les histoires vivent. Découvrez maintenant