Chapitre 26

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La tension était à son comble dans l'habitacle du véhicule, Safira avait envie de se terrer dans un trou pour ne plus jamais en ressortir. Elle regardait le profil d'Amonir qui semblait impénétrable.

- Comment peux- tu aimais quelqu'un qui ne semble avoir rien à foutre de toi? Marmonna-t-il les yeux fixés sur la route.

Safira se mit à lui expliquer.

- Je suis amoureuse de lui depuis toujours et je n'arrive pas à ne pas l'aimer.

Amonir rabattit le volant et gara la voiture sur le coté de la route.

- Et lui, et-il animé par les mêmes sentiments que toi? Demanda le cheikh Amonir sans détour.

- Il y a des jours où je pense qu'il a des sentiments même minime pour moi mais d'autres jours il est aussi froid qu'un glaçon. Affirma-t-elle complètement dépassé par les évènements qu'elle même décrivait.

- Donc entre toi et moi l'amour est impossible, déclara-t-il la main sur cœur de façon théâtrale.

- Je suis vraiment désolée, assura Safira avec du regret dans la voix.

- D'accord si c'est cellement la place d'ami que je peux occuper dans ta vie, je la prends sans hésiter. Affirma Amonir en faisant apparaître sur ses lèvres un sourire magnifique.

- Les sentiments ne se forcent pas , je suis le premier à appliquer cette doctrine dans mes ex- relations. C'est pourqoui je t'en voudrai jamais. Ajouta-t-il en lui déposant un baiser sur la joue avant de reprendre la route.

- Mais ce n'est pas la route pour rentrer au château, fit savoir Safira en le voyant prendre un virage.

- Je le sais, nous ne sommes pas entrain de rentrer à la maison. Toi et moi nous allons fêté notre amitié en faisant le tour d'Amdarreck prépare-toi à tout voir. Dit-il en relevant le toit de la décapotable en accélérant sous les cris excités de Safira.

~

Mohammed avait un dossier ouvert devant lui mais son esprit divagué. Il venait de recevoir un coup de fil qui lui annonçait que d'autres gisements de pétrole avait été découvert. Il devait normalement être entrain de négocier avec de potentiels partenaires d'affaires au lieu de ça, il imaginait Safira dans les bras d'un autre homme. Le grand Farreck, l'un des hommes d'affaires le plus influents du moment était là à se torturer à cause de ce petit bout de femme impétueuse. Il savait qu'il était lui-même la cause de ses problèmes car il ne voulait pas donner une autre orientation à sa relation avec Safira.

Mohammed avait déjà, il y a de cela quelques années offert son cœur à une femme et cette dernière avait bafoué ses sentiments et l'avait berné. Il savait que Safira et Stéphanie étaient deux femmes diamétralement opposées. Mais il  n'avait pas le temps de s'encombrer d'une relation au risque de faire souffrir Safira avec les démons qui le peuplé. Il devait donc souffrir de la voir avec un autre pendant que lui ravalé sa fierté masculine.

Il se leva du fauteuil en jetant un coup d'œil dans l'espace que Belzar lui avait aménagé comme bureau. Il avait besoin de prendre un bouffée d'air, il sortit sur le balcon et fut témoin d'une scène qui le figea sur place. Il vit Belzar et Safira entrain de pouffer de rire en se donnant des tapes à l'épaule, et les mains d'Amonir était chargé de sachets qui devait renfermer des courses se dit Mohammed. Safira leva sur la pointe des choses pour churchotter quelques choses à l'oreille de Belzar qui éclata instantanément de rire.

Mohammed n'en pouvais plus de voir tout ça, il retourna dans le bureau furibond.

Amonir avait amené la jeune femme dans une tournée découverte des marchés de la ville, il lui avait appris à négocier les prix au près des commerçants et elle s'était révélé être un bonne élève parce qu'il avait fait de bonnes affaires se dit en regardant les paquets qu'il transportait.

- A ce rythme là, je vais bientôt me reconvertir en négociateur, lui avait elle murmuré à l'oreille lui arrachant un rire.

Safira était très heureuse d'être redevenu l'ami d'Amonir.

- Ma meilleure amie Angelina est un vendeuse hors pair et toi tu es un fin négociateur, je suis sûr que vous vous entendrez bien. Fit savoir la jeune femme heureuse d'avoir deux amis pareils.

- Essayez vous de me caser avec votre meilleure amie mademoiselle Khadir ? Demanda t-il pour la taquiné.

Safira se mit à rire à gorge déployée.

- Aucune chance, pas parce que vous n'êtes pas bien loin de moi cette idée. Mais mon amie Angelina Fox est allergique à la toute forme de relation amoureuse. Affirma Safira en repensant à ses années de colocation où celle-ci changée les hommes comme des chaussettes.

Amonir aimerait bien rencontrer cette femme donc lui parlait continuelle Safira.

- Je crois que votre tuteur nous espionne depuis la fenêtre de ses appartements, assura Amonir en voyant une ombre se déplaçait du balcon.

- Tu dois avoir fait erreur parce que moi  je ne vois personne, contredit elle en observant l'endroit indiqué.

- Mes yeux de Lynx ne me trompent jamais, au désert on m'appelle le chasseur.

Safira regarda encore le balcon.

- Pourqoui diable nous espionne-t-il alors qu'on lui a propose de nous accompagner et qu'il a décliné l'invitation. Rappela Safira excédé par les agissements bizarres de Mohammed.

- Pourtant, c'est très simple même s'il m'a donné la permission de te courtiser il n'en demeure pas moins jaloux de nous voire ensemble.

- Il t'a donné quoi? Cria Safira en colère.

- La permission de te courtiser, répéta Amonir peu surpris pas sa réaction.

- Depuis quand se trouve-t-il en droit de permettre aux gens de m'aborder, il pense qu'on est au moyen âge pour passer par lui pour m'avoir. Articula-t-elle mots par mots en prenant la direction du bureau pour aller confronté ce butor de Mohammed.

- Eh, une seconde ma belle, l'interpella Amonir en la  retenant par la main.

- Tu sais, passer ton temps à l'agresser verbales ne fera pas évolué votre relation donc calme toi et écoute ma proposition : comme "l'amour de ta vie" semble vouloir jouer à l'homme distant et froid, nous allons le torturé de la pire des façons qu'il soit. Expliqua Amonir en caressant la joue de Safira.

- Et qu'allons nous faire? Demanda-t-elle impatiente de savoir la suite.

- C'est très simple, on va lui faire croire ce qu'il veut croire il n'y verra que du feu ma chère amie. Il viendra te supplier de te mettre avec lui. Conclut Amonir en se pour léchant les babines face à son plan.

- Et toi dans cette histoire qu'est-ce que tu gagneras? Je n'aimerais pas ainsi t'empoisonné la vie. Déclara la jeune femme le regard innocent.

- Le seul fait de voir Mohammed Ali Farreck mourrit de jaloux étouffé par son orgueil démesuré sera une récompense pour moi et voir ma nouvelle amie heureuse avec l'homme dont elle est amoureux sera une joie immense pour moi aussi.

Safira lui sauta dans les bras en comprenant qu'Amonir était comme un aîné pour elle et qu'il était très gentil.

- Je n'ai pas pour habitude de me prêter à de telles mascarades. Mais si c'est la seule solution pour que Mohammed face enfin face à ses sentiments je suis partante. Affirma-t-elle en serrant la main de son associé.

La Pupille du CheikhOù les histoires vivent. Découvrez maintenant