Chapitre 25

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Le trajet fut rythmé par la description des lieux que lui faisait Amonir, mais elle avait passé son temps à asseyer de comprendre la refus bizarre émit pour Mohammed. Il avait saisi l'occasion comme ci il voulait fuir leur compagnie.

- Safira, tu ne sembles pas être intéressé par ce que je raconte, dit Amonir la sortant de son introspection.

- Non tu te trompes, je suis juste subjugué par la beauté du paysage, déclara t'elle pour faire diversion.

Elle se mit donc à contempler la nature qui s'étendait à perte de vue que de perdre son temps à essayer de comprendre un homme aussi incompréhensible que le roi.

- Je t'amène dans la ville de Salem, c'est une ville balnéaire qui fait la fierté du Sud d'Amdarreck. Tu verras, c'est splendide, lui assura Mohammed en prenant accélérant le véhicule.

- Amonir, je me demandais pourqoui on était pas sorti accompagné de gars de corps ?

- C'est très simple, je n'en ai pas besoin. Je sais me défendre tout seul.

Safira en voyant ses muscles protubérances savait qu'il ne mentait pas sur ce point.

- Tu sais dans mon enfance, mon père m'a appris à me battre et mes oncles eu sont de grands guerriers donc ne craint pas pour notre sécurité, déclara t-il en lui faisant un clin d'œil.

- Ton père à l'air d'être un homme formidable.

- Oui il l'est, laisse un de ces jours je te le présenterai. Il vit au cœur du désert c'est delà que je revenais le jour où je t'ai secouru.

Amonir s'avait qu'un de ces jours, il montrerai à cette femme tout ce qui l'avait forgé.

- J'ai hâte de découvrir la culture de ton peuple, affirma Safira en se tapant dans les mains.

La voiture gara en face d'une étendue d'herbe parsemé de fleurs, Safira se mit à tournoyer sur elle même comme une enfant. L'air frais lui fouettait le visage et soulevait le jupon de sa robe.

- Si ça continue, je vais me retrouver les fesses à l'air, cria-t-elle à Amonir en bloquant sa robe et retenant son voile pour qu'il ne s'envole pas.

- Je ne serai pas contre, fit-il savoir avec un regard coquin.

- Arrête ça tout de suite, dit-elle en éclatant de rire en se dépêchant rejoindre Amonir qui s'éloignait de la voiture.

- Attend-moi...

Safira courrait pour le rattraper, elle vit un espace décoré d'une natte en paille recouverte de victuailles appétissantes le tout sous un parasol.

- C'est magnifique Amonir, s'exclama-t-elle estomacée par tant de beauté.

- Rien n'est trop beau pour toi ma beauté, précisa t'il en la débarrassant de son voile et de son sac pour qu'elle puisse s'asseoir.

Safira rougit comme une écolière en prenant place sur la natte.

- Tu peux manger ce que tu veux ma belle, je me suis donné beaucoup de mal pour organiser tout ça, dit-il en lui tendant un verre de jus de raisin.

Safira se mit en à déguster, elle était proche de l'extase tellement tout était savoureux. Elle mangea et ne releva la tête que lorsqu'elle fut rassasiée.

- C'était délicieux Amonir tu es un ami en or, tu m'amènes dans un endroit féerique et me fait déguster un repas digne de grand restaurant gastronomique.

Amonir reçu le mot "ami" comme un uppercut, lui qui pensait que leur relation avait un peu dépassé ce stade.

- Tu sais Safira je n'ai jamais été le genre d'homme à tourner au tour du pot donc je vais pas commencer aujourd'hui. Je suis attiré par toi et j'aimerais te courtiser si tu es d'accord, lâcha Amonir en la fixant du regard pour voir sa réaction.

Safira était clouée au mur, voilà ce qu'elle redoutait depuis le début de la matinée. Elle ne savait pas quoi répondre à ça.

- Amonir... Commença-t-elle en cherchant les mots adéquats par peur de le blessé.

Après quelques secondes d'attente Amonir renchérit.

- Je suis suspendu à tes lèvres, j'attends ta réponse.

- En fait tu es comme ami pour moi...

- Ce n'est pas ton amitié que je recherche, dit-il en la coupant net dans son élan.

- Mais s'est tout ce que j'ai à t'offrir, se justifia-t-elle à voix basse.

- C'est là que je ne te  comprends pas, tu es célibataire pourqoui ne me donne tu pas cette chance que je me tue à te demander, demanda Amonir perdu face à son comportement.

Safira ne savait pas comment lui dire que c'était plus compliqué que ça. Elle avait déjà quelqu'un d'autre dans la tête et la place était déjà prise.

- Il y a quelqu'un d'autre ! Déclara-t-elle d'une voix à peine audible.

- Je n'ai pas entendu ce que tu viens de dire, fit comprendre Amonir.

- Je suis amoureuse de quelqu'un, cria-t-elle à tue tête comme ci elle voulait révéler au monde entier cet amour qui l'étouffe.

Amonir se figea en se levant sur ses jambes avec maestria en aspirant un bouffée d'air.

- Cet homme s'est Farreck. Affirma-t-il sans douté un second.

Safira baissa la tête honteuse de devoir aborder sa vie intime ainsi avec Amonir.

- Oui, je suis amoureuse de lui depuis des années et il n'a pas la place pour un autre dans mon cœur. Je sais sincèrement désolé, affirma Safira en courbant les épaules.

La Pupille du CheikhOù les histoires vivent. Découvrez maintenant