Le roi venait d'avoir en urgence la brève conférence audiovisuelle avec ses émirs et autres cheikhs des pays des émirats à qui il avait demandé du renforts. Heureusement il pouvait compter sur leur aide comme l'avait affirmé Furkan. Personne ne s'était rallié à la vile cause de Majid et c'était un bon point pour Hakim. Chaque État avait donc accepté de l'aider en soldats formés. Il aurait très pu s'en sortir sans aide mais il voulait mettre toutes les chances de son coté et vite éradiquer ce mal récalcitrant. Parler de tout ça avec ses congénères l'avait irrité mais maintenant qu'il se retrouvait face à la femme de sa vie, il respirait à nouveau. Bobbie était purement et simplement sa faiblesse. Raison de plus pour ne pas laisser Majid l'approcher. L'image de cette femme abusée sexuellement lui revint en mémoire en le hantant malgré lui. Il cligna des yeux et sans qu'il n'y soit préparé, le visage de sa maîtresse se matérialisa dans la scène. Ses oreilles entendaient encore les cris et les sanglots de cette pauvre femme, c'est la voix de Bobbie qu'il percevait. Que Allah les préserve d'une telle horreur.
– Tout va bien Hakim ? demanda celle-ci inquiétée par l'expression faciale qu'il revoyait.
Il revint à la réalité en desserrant ses poings.
– Oui, il répondit d'une voix bourrue. Tu veux quelque chose ?
– J'aimerais téléphoner. Ma batterie est morte. J'aimerais appeler ma famille et mes amis maintenant pour qu'ils ne se fassent pas du souci.
– Sers-toi du mien, il se trouve sur mon bureau.
– Merci.
– Surtout prends ton temps.
C'est à ce moment là que Furkan sortit de la pièce. Il adressa un sourire amical à Bobbie puis les deux hommes s'éloignèrent un peu en discutant. Bobbie nota la façon dont la jeune Chaima à peine sortie de l'adolescence pâmait littéralement comme une asphyxiée après le passage du ministre qu'elle suivait des yeux avec une adoration amoureuse. Ce dernier ne remarqua rien et l'australienne eut un peu de peine pour la jeune demoiselle de compagnie. À sa place, elle aurait été affectée si Hakim ne lui jetait aucun regard et que l'intérêt qu'elle lui portait n'était pas partagé.
Ce fut avec un soupir compatissant qu'elle pénétra dans la pièce et ferma derrière elle. Le portable de Hakim se trouvait effectivement sur le bureau et Bobbie s'en empara. L'absence de code de verrouillage lui permis d'avoir accès au menu. Avant d'entrer dans la partie réservée aux appels, elle céda à sa curiosité et entreprit de fouiller l'appareil. Ce n'était pas tous les jours qu'elle avait accès au portable de Hakim alors autant en profiter. Cependant ses recherches ne furent pas fructueuses. Pas de photos dans la galerie, pas de contacts enregistrés, pas de musiques, aucune vidéo, même pas d'applications ou de jeux. Rien. C'était comme s'il venait à peine de commencé à l'utiliser ou qu'il l'avait récemment formaté. Soit Hakim était un homme trop coincé pour enjoliver et garnir le contenu de son téléphone, soit il en avait un autre plus personnel que celui-ci. Pourquoi tant de mystère ? Avait-il peur qu'on mette la main sur ses informations trop personnelles ? Elle aurait au moins aimé y trouver une photo de leur couple mais apparemment c'était hors des capacités du cheikh.
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L'amante secrète du Cheikh
RomanceAux yeux de tous, le souverain Hakim al-Din Jalal est un homme froid, intransigeant que certains qualifient même de sanguinaire malgré le pacifisme avec lequel il dirige son royaume. Cependant les cœurs de pierre ont presque toujours une faille. Et...