Chapitre 39

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- Que fais-tu là ? Tu pourrais au moins prévenir avant d'entrer. J'aurai pu être nue !

Un fugace sourire étira le coin de ses lèvres, signe que ça ne l'aurait nullement gêné. Mais il retrouva rapidement son sérieux, si vite que Bobbie crut avoir rêvé.

- Ce n'est pas non plus comme si je ne connais pas déjà ton magnifique corps du bout des doigts.

Une violente rougeur se propagea sur le visage de l'australienne. Il fallait impérativement qu'elle les éloigne du terrain du flirt. L'heure n'était pas à ça. Elle se racla donc la gorge avec discrétion et se constitua une mine froide.

- Tu es bien installée ?

- Oui.

- Tant mieux.

- Qu'est-ce-que tu veux Hakim ? Viens-en au fait.

- Discuter.

- Et sommes-nous obligés de tenir cette discussion maintenant ?

- Je croyais que c'est ce que tu voulais, il soupira en se tenant debout face à elle.

- C'est ce que je veux.

- Alors pourquoi retarder l'inévitable. On rentre dès demain et je veux régler cette histoire dès maintenant.

Bobbie se redressa pour être à sa hauteur et dit d'une voix un peu âpre.

- D'accord, discutons. Pour commencer, sache qu'elle était là tout à l'heure.

- Yasmina ?

- Qui d'autre ?

Hakim fronça ses épais sourcils. De un il n'aimait pas que sa maîtresse lui parle avec tant d'insolence et deux, qu'est-ce-que la fille de Hassan était venue faire là ? Il espérait pour elle qu'elle ne se soit pas hasardée à venir intimider Bobbie.

- Et qu'est-ce-qu'elle te voulait ?

Bras croisés, la jeune femme s'éloigna lentement de lui avant de se mettre à faire le cent pas sous la tente comme une lionne ne cage.

- Me souhaiter la bienvenue. Bien entendu il faudra me tuer pour me faire gober un tel mensonge. Je ne veux plus qu'elle s'approche de moi parce que ça me démange de la tuer.

- Ne dis pas des âneries, tu n'as aucune raison de faire ça.

Elle s'arrêta et fit volte-face. Osait-il prendre sa défense ? Il n'avait pas intérêt, fulmina Bobbie.

- Vraiment aucune ? Tu veux que je rappelles ce pour quoi je t'ai suivi jusqu'ici et la raison pour laquelle cette femme représente un danger à mes yeux ?

- Parlons-en justement de ce que tu as fait.

— Ne change pas de sujet !

— Je ne change pas de sujet. Je veux simplement que tu comprennes dès à présent que tu ne peux pas faire ce qui te chante sous l'effet de l'impulsion.

- Je n'aurais pas eu à le faire si tu ne m'y avais pas contrainte avec un nouveau secret.

- Tu aurais simplement pu me poser la question.

L'amante secrète du Cheikh Où les histoires vivent. Découvrez maintenant