Chapitre 49

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Ce fut en étant essoufflée que Bobbie revint sous la tente qu'elle partageait avec Chaima. Ses jambes étaient flageolantes et elle ne les sentait quasiment plus. Son intimité ressentait encore les coups virulents de son amant. Mais ça avait été si divin qu'elle ne regrettait absolument rien. Hakim était un amant incomparable, il fallait le vivre pour le comprendre.

Quitter la tente du cheikh avait été le plus dur et pas uniquement parce qu'elle aurait voulu que leurs corps reste liés. Le problème était qu'elle avait tellement hurlé qu'il était impossible qu'on ne l'ait pas entendue à des kilomètres à la ronde. Ce fut donc tête baissée qu'elle était sortie. Hakim lui avait proposé de rester pendant qu'il irait chasser avec Hassan mais elle avait refusé car elle ne voulait pas s'ennuyer toute seule. En plus elle ne s'était pas réellement reposée après ce qu'elle avait récemment vécu dans le désert.

Bobbie tomba sur son amie qui était entrain de piler des feuilles étranges dans un petit mortier creu. Le bruit que faisait le minuscule pilon en cognant régulièrement le font du récipient en bois se répercutait sous toute la tente. Non loin de là, Fikri griffait un beau coussin doré et la fille de Sania n'était même pas fichue de le rappeler à l'ordre.

- Je suis de retour.

Sa demoiselle de compagnie redressa subitement la tête en sursautant légèrement. Bobbie n'eut pas le temps de lui demander pourquoi ce fugace éclaire d'affolement avait traverser ses prunelles comme si elle voulait cacher quelque chose. En effet, elle fut plutôt interloquée par la façon intense dont Chaima s'était mise à l'observer la seconde d'après.

- Quoi ?

- Tu as des marques.

- Où ça ?

- Dans le cou, sur la mâchoire et tes lèvres sont gonflées. Tes cheveux et ta robe, n'en parlons même pas...

Rouge d'embarras, l'australienne posa une main sur les zones citées et se mit à frotter sa peau comme si cela pouvait arranger quelque chose.

Les lèvres de Chaima s'étirèrent en un sourire à la fois pervers et éclatant.

- Arrête.

- Que j'arrête quoi ?

— Ne fais pas l'innocente qui ne comprend rien. Je parle de ce sourire débile que tu arbores en ce moment précis.

- Je suis heureuse, c'est tout.

- Heureuse ? Et pourquoi donc ?

- Parce que tu t'es réconciliée avec le roi, une réconciliation sous la couette en plus. Ça a dû être très intense.

- Ça l'était, acquiesça l'australienne avec une certaine timidité.

- Comment était-ce ?

- Indescriptible. Passer tout ce temps sans le toucher de la sorte n'a fait que rendre les choses plus magiques et plus intenses encore.

- Waouh ! interjeta-t-elle admirative et rêveuse. Quand tu le dis ainsi, j'ai un tas de papillons qui virevoltent dans mon estomac. J'ai hâte de connaître ça dans les bras de mon Furkan.

Bobbie roula des yeux en riant avec indulgence.

- Est-ce-que tu sais faire une phrase sans que prénom du premier ministre de Hakim n'y figure ? elle soupira d'une voix moqueuse avant d'aller s'assoir près du chat.

L'amante secrète du Cheikh Où les histoires vivent. Découvrez maintenant