Chapitre 29

2.6K 284 10
                                    

Bobbie qui était plongée dans ses pensées sursauta craintivement quand Hakim revint. Son visage était toujours aussi fermé, plus encore même. Le regard de Bobbie se posa aussitôt sur les mains de l'homme. Elles n'étaient pas tachées de sang, c'était déjà bon signe.


Le roi vit que sa maîtresse n'avait touché à aucun des plats, elle ne s'était même pas servi de l'eau. Il est vrai qu'il n'avait pas duré là-bas mais il aurait tout de même souhaité qu'elle lui obéisse vite.


- Je t'avais dit de manger, il gronda en s'avançant dans la pièce.


- Comment veux-tu que j'ai de l'appétit dans un tel moment ? J'aurais tout vomi... rien qu'en pensant que tu allais... que tu allais peut-être la... S'il-te-plaît, dis-moi que tu ne lui as rien fait.


- Je te rassure, il ne s'est rien passé de grave. Cette garce ne mérite pas que je me salisse les mains. Je lui ai juste rappelé ce qu'elle risquait à force de me provoquer.


Elle ne cacha pas son soulagement.


- Quant-à toi, tu n'imagines pas à quel point j'ai envie de te secouer comme un prunier.


Bobbie baissa le regard sur ses orteils.


- Que dois-je faire pour que tu cesses de douter de nous ? Tantôt tu défends farouchement notre relation face à tes parents, tantôt il suffit qu'on te dise des conneries pour que tu me prennes pour un salaud qui s'amuse avec toi. Qu'attends-tu au juste ?


- Que tu sois honnête envers moi.


- Je ne t'ai jamais menti Bobbie. Je t'ai peut-être dissimulé des puzzles de ma vie mais je n'en demeure pas moi un homme qui a toujours tenu à toi.


- Alors... tu ne me cache plus rien ?


- Je ne te cache plus rien.


- D'a... d'accord. Je ne vais plus douter de toi, de moi et de nous.


Satisfait, Hakim soupira en se frottant le visage. Ruqayya avait assez pourri sa soirée comme ça. Ce dîner, Bobbie et lui allaient le savourer. Au lieu de rejoindre sa place en face d'elle, Hakim vint s'installer à ses côtés. Elle avait les yeux rougis et avait ramené ses jambes pliées contre elle dans une pose de vulnérabilité. Hakim ne voulait pas ça. Il avança méthodiquement la main pour ne pas l'effrayer puis entreprit de caresser ses cheveux.


- Tu es calmé à présent ?


- Plus ou moins. Je m'en veux habibti. Cette soirée n'aurait pas dû se dérouler ainsi. J'aurais dû mieux me contrôleren face de toi. Parfois j'ai du mal à canaliser mes excès de colère. Surtout quand tu es en jeu.

L'amante secrète du Cheikh Où les histoires vivent. Découvrez maintenant