– Papa, maman, je peux tout vous expliquer.
– On ne demande que ça.
Après un petit moment de silence destiné à calmer sa nervosité, elle leur résuma un peu les faits en évitant certains détails inquiétants comme par exemple la guerre régnant au sein du pays.
– Pourquoi l'as-tu suivi au lieu de rentrer à la maison ? Tu sais pourtant que nous t'aurions accueillie à bras ouverts.
– Comme une enfant prodigue ?
– Il n'a jamais été question de ça, gronda Kurt. Tu n'es pas partie en emportant nos biens, tu n'es pas partie dilapider un quelconque héritage. Tu as souhaité aller à Sydney parce que tu ne voulais pas être des fermiers comme nous, ce qu'on a accepté car tu avais la liberté de choisir ta propre voie. De la même façon que nous t'avons écouté lorsque tu nous as parlé de ton désir de nous quitter pour pouvoir voler de tes propres ailes, nous t'aurions laissée revenir sans te juger.
– Ma puce, ce que ton père essaie de te faire comprendre, c'est qu'on aurait aimé que tu nous fasses part de tes problèmes.
– Je ne voulais pas vous causer des ennuis.
– C'est toi qui importe le plus, peu importe le risque et le danger qu'on encourra. Ces reporters ne pourront jamais nous impressionner au point de nous faire manquer à notre devoir de parents.
– Est-ce-qu'ils sont venus vous déranger ?
– Personne n'est venu frapper à notre porte, la rassura sa mère.
– Si cela avait été le cas, je n'aurais pas hésité à me menir de mon fusil de chasse et à ouvrir le feu sur eux.
– Papa, ne dis pas des bêtises !
– En plus tu sais bien que personne ne vient jamais dans ce trou perdu dans le désert australien, poursuivit Sharlene. Je vois mal un de ces paparazzis s'y aventurer dans le but de nous soutirer des informations que nous ne détenons même pas.
– Ça se voit que tu les connais mal.
– Où est cet homme avec qui tu fricotes ? Je veux lui parler.
– Papa !
– Il n'y a pas de "papa" qui tienne. Je t'ai laissé aller à Sydney parce que tu étais majeure et responsable. J'estimais que tu étais assez mature pour ne tomber dans ce genre de pièges. Or là, tu me prouves que j'avais tort de te faire confiance. Tu vas revenir le plus tôt possible à Pilbara et y rester jusqu'à ce que je te trouve un mari convenable. Le fils des Mcguire demande toujours d'après tes nouvelles. Je me demande ce qui t'est passé par la tête pour que tu le quittes sans raison apparente. Il était pourtant gentil non ?
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L'amante secrète du Cheikh
عاطفيةAux yeux de tous, le souverain Hakim al-Din Jalal est un homme froid, intransigeant que certains qualifient même de sanguinaire malgré le pacifisme avec lequel il dirige son royaume. Cependant les cœurs de pierre ont presque toujours une faille. Et...