Chapitre 2 : L'amour réduit à néant

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Enfin la suite que vous attendiez ! Je me répète mais surtout n'hésitez pas à commenter ça me fait vraiment plaisir de lire vos commentaires et d'y répondre ! Bonne lecture ; )

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Alec fulminait. Plus que ça encore, il enrageait. Contre lui-même, contre la vie et contre le monde entier. Mais derrière cette haine qu'il ressentait en cet instant là, c'était la crainte qui se dissimulait. La crainte du rejet, la crainte de la peine, la crainte de sa réaction. Pour la première fois de sa vie, Alexander Lightwood craignait et angoissait à l'idée même de rentrer chez lui. De passer la porte de son appartement. Leur appartement. Mais il n'avait pas le choix. Aussi, il prit de grandes goulées d'air pour se calmer et afficher un visage neutre avant d'insérer ses clés dans la serrure. 

Le loft qu'il partageait avec Magnus appartenait à l'ancien sorcier depuis une petite centaine d'année seulement. En effet, l'Indonesien avait vécu quelques siècles à Londres, une cinquantaines d'année à Paris avec son amie Tessa Gray, et fait le tour du monde avec cette dernière pendant vingt ans encore, avant de revenir à New York pour présenter à la sorcière sa ville natale. Il s'y était installé et avait acquit le statut de Grand Sorcier de Brooklyn. En réalité, tout l'immeuble appartenait à Magnus, mais il le louait aux membres du Monde Obscur qui avait besoins d'un lieu où crécher. Et, désormais Nephilim, cette location n'était qu'un moindre mal qui permettait de payer les factures. 

En rentrant, Alec entendit fredonner, ce qui le calma presque instantanément dans ses réflexions. Il découvrit Magnus, allongé dans le canapé, les yeux mi-clos, le petit Max étendu sur son torse nu, suçant son pouce. Le couple avait ramené le petit sorcier chez eux le temps qu'Alec se rende à Idris pour parler à son père de l'adoption, papiers en poche. Il n'en n'avait pas fallu plus à Magnus pour entrer dans le rôle de père qui lui allait si bien. L'Asiatique se pliait en quatre pour l'enfant qu'il considérait déjà comme un fils dans son coeur. Il chantonnait des berceuses dans les différentes langues qu'il connaissait : indonésien, espagnol, anglais, etc. Alec s'approcha de lui, entamant un doux chant qu'il connaissait bien. 

- A la claire fontaine, m'en allant promener, j'ai trouvé l'eau si belle que je m'y suis baigné...

Magnus ouvrit doucement les yeux, dardant sur lui un regard emplis d'amour. 

- Il y a longtemps que je t'aime, jamais je ne t'oublierais. 

- Je ne savais pas que tu parlais Français, s'étonna le plus vieux. Tu m'étonneras toujours, Alexander. 

Alec sourit et posa une main protectrice sur le crâne légèrement duveteux de Max qui dormais toujours avant d'embrasser son compagnon. 

- Ma mère me la chantait tout le temps. Et moi je ne savais pas que tu servais de lit pour bébé. 

- Ne sous-estime jamais la chaleur corporelle, Alexander, s'amusa le brun en lui lançant un clin d'oeil. 

Si le noiraud était désormais habitué aux allusions plus qu'indiscretes de Magnus, ces dernières le mettait toujours dans tous ses états. Et Magnus le savait et s'en amusait régulièrement. 

- Je vais le coucher, chuchota-t-il en se redressant. 

Alec resta seul dans le salon. Il aurait voulu suivre Magnus dans la chambre provisoire de Max. Il aurait voulu lui chanter des berceuses et des comptines pour l'endormir, le prendre dans ses bras, le câliner, et le protéger comme le père qu'il aurait pu être, qu'il devait être. Mais tous ses espoirs venait d'être anéantis et il n'était pas sûr, à l'instar de Magnus, de s'en remettre tout à fait totalement. Lui aussi s'était attaché à ce petit coeur bleuté. 

Forever and Ever Love {Malec tome 2}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant