One night. A lifetime of hiding. (Young Royals Fanfiction)

Chapitre 1

Wilhelm

Rien qu'une nuit. Ce n'est rien de grave. Je me répète en quittant l'hôtel en
pleine nuit. Je souhaite juste profiter de la fin de mes vacances. J'entre dans la
voiture, où Malin discute avec le chauffeur. Je remonte la vitre qui me sépare de l'avant de la voiture. Je ferme les yeux et ressens encore les caresses de Simon, ses baisers, je l'entends encore gémir mon prénom, répéter «Mon Prince» lorsqu'il était au bord du précipice. En arrivant au Château, Malin me retient avant que je n'entre.

_ Si j'étais vous, Votre Majesté, je garderais le déroulement cette soirée pour moi.
_Vous imaginiez vraiment que j'allais parler à qui veut l'entendre de ce que j'ai fait ?
_ Je ne vous juge pas. Je suis même ravie que vous... vous ayez compris mais si la reine l'apprend... Je n'ose même pas l'imaginer.
_ Compris quoi ? Écoutez Malin, je vous apprécie beaucoup et je vous remercie de vous inquiéter mais je connais parfaitement ma mère, je sais très bien qu'elle ne doit jamais savoir pour ce soir ! Cela vous coûterait votre place et moi, ma tête.

J'entre dans le château, monte les immenses escaliers qui mènent au second étage qui contient mes appartements. Je m'écroule sur mon lit en rêvant de cette merveilleuse soirée et de la nuit.
L'après-midi suivant, je suis dans mes jardins privés, profitant des derniers jours de vacances lorsque Felice arrive accompagnée d'un garde. Elle le remercie avant de s'installer à côté de moi sur le banc.

_ Alors, comment s'est passée ta soirée ? demande-t-elle gaiement.
_ Agréable, dis-je de manière vague, souhaitant garder une part de mystère.
_Tu m'étonnes que c'était agréable ! Il était doué ? Il embrasse bien ?
_ Felice ! Je la stoppe sous le choc à la suite de son interrogatoire.
_ Fais pas ta prude ! Ta famille et la mienne veulent que nous nous mariions, mais à la suite d'hier soir, je pense qu'ils peuvent remballer l'idée.
_ Je ne leur dirai rien !
_ Quoi ? Mais pourquoi ?
_ Ça ne signifie rien. Hier soir, l'alcool ma aidé à me lâcher mais ça ne signifie pas pour autant que je suis gay ou je ne sais quoi. J'ai juste été attiré pour la première fois de ma vie par un garçon. Felice me lance un drôle de regard, ce qui me provoque un froncement de sourcils.
_ Quoi? À quoi tu penses ?
_ Wilhelm, réfléchis. Pourquoi avec toutes les filles que ta mère t'a présenté, ça ne s'est jamais conclu ? Pourquoi sans rechigner, je t'ai laissé passer du temps avec ce Simée ?
_ Simon, la repris-je.
_ De quoi ?
_ Il s'appelle Simon en réalité. Simée c'est le surnom que sa mère lui donne
depuis qu'il est enfant.
_ Tu penses qu'à ce que m'a dit Malin à mon arrivée ? Elle t'a laissé l'espace
nécessaire avec Simon. Tout comme moi, elle sait qui tu es en réalité mais tu as trop peur de l'assumer à cause de ta position.
_ Je ne suis pas...
_Si tu ne l'étais pas, tu aurais été capable de passer la moitié de la nuit avec un homme ? dit-elle en me coupant la parole. Je ne te force pas à sortir mais il serait peut-être temps que tu réfléchisses à certaines choses.
_ J'ai un problème plus grave pour l'instant.
_ Lequel ?
_ Je n'arrive pas à le sortir de ma tête. Je le vois partout, j'ai l'impression de sentir encore son toucher, d'entendre sa voix. Ce n'était qu'une simple nuit. Je ne pense pas que je le reverrai et pourtant, il ne quitte pas mon esprit depuis que je suis rentré. Je suis fichu Felice.
_ C'est normal de ne pas oublier une nuit aussi... agréable, comme tu dis. Mais ne t'inquiète pas, d'ici deux jours, il sera sorti de ta tête.
_ Il le faut bien. Je n'ai pas le choix, dis-je d'une voix désespérée.

1 semaine plus tard.

La voiture avance calmement sur le chemin poussiéreux m'approchant de plus en plus d'Hillerska, m'emmenant faire ma dernière année dans cette école qui a été mon enfer. Le point positif c'est qu'August n'est plus là. Peut-être que mon enfer ne le sera plus.
La voiture garée, je sors dans la voiture en fermant le bouton de ma veste, je salue la directrice et les autres membres du personnel qui sont venus m'accueillir comme à leur habitude. La directrice m'escorte jusqu'à ma chambre où l'on dépose mes affaires.