Il partit sans demander son reste. Nous avons dit au revoir aux autres puis nous étions partis. Jonathan avait de la difficulté à bouger son bras et le reste de son corps était endolori, sans oublier sa commotion. Je remarquai soudainement qu'il avait la marque du couteau à Vincent dans le cou, même qu'une petite fente saignait encore. Paniquée et un peu déçue de moi-même de ne pas l'avoir remarqué plus tôt, je me rapprochai considérablement de lui et arrachai un morceau de vêtement pour lui mettre autour du cou. Je me mis sur la pointe des pieds et lui nouai.
-Tu aurais pu me dire que tu saignais, tu sais. Une fois rendu à la maison, je vais prendre soin de toi et demain tu seras comme neuf !!
Il sourit douloureusement puis s'effondra par terre, m'entraînant par le fait même. Je m'étais ramassé sous lui. Paniquée qu'il soit tombé ainsi, j'essayai de me dégager pour l'aider à se relever, mais malgré sa douleur, il me prit dans ses bras et déposa son visage au creux de mon épaule. Je sentis très rapidement un liquide chaud inonder mon chandail. J'étais complètement paniquée. Jonathan saignait abondamment ?
-Jonathan !! m'écriais-je au bord des larmes. Ne meurt pas ! Laisse-moi te porter jusqu'à la maison avant que tu te vides de ton sang, s'il te plaît !!!
Il releva alors la tête et je vis qu'il ne saignait pas ; il pleurait. Je ne l'avais jamais vu dans un tel état. Pour lui remonter le moral, j'approchai mon visage du sien et léchai ses larmes.
-Ne pleure pas, je suis là et je serais toujours là... lui murmurai-je affectueusement.
Il me sourit, complètement attendri.
-C'est que, commença-t-il, j'ai eu si peur de mourir et de ne plus jamais te revoir ! Mourir sans avoir eu l'occasion de te dire ce que j'éprouvais vraiment pour toi.
Je tournai la tête sur le côté comme je le faisais si bien lorsque je ne comprenais pas ou il voulait en venir. Il approcha alors son visage du mien et déposa un délicat et long baiser sur mes lèvres. Un frisson me parcourut le corps et réchauffa tous mes membres. Je pouvais sentir son cœur battre contre moi et sa chaleur m'entourer. Il se détacha tranquillement de moi.
-Je t'aime, Lounata.
Je le regardai dans les yeux pendant quelque seconde puis compris ce qui venait de se passer. J'avais vraiment apprécié ce baiser, mais que signifiait-il ?
-Mais moi aussi je t'aime ! lui répondis-je en souriant.
-Tu ne comprends pas... soupira désespérément Jonathan.
Je l'aidai à se relever et lui donnai un câlin qu'il me rendit.
-Je t'aime plus qu'une sœur ou qu'une amie... continua-t-il. Je voudrais que tu sois à moi et que personne ne te touche, que personne ne soit apte à te faire du mal. Je veux devenir un homme fort, un homme qui sera en mesure de te protéger et qui ne tombera plus dans des pièges aussi évidents.
-Mais tu ne pouvais pas savoir qu'il allait faire ça ! Ce n'est pas de ta faute !
-Oui ce l'est.
Il me serra un peu plus fort dans ses bras.
-Je te promets de devenir plus fort, murmura-t-il dans le creux de mon oreille.
Je frissonnai. Mais qu'est-ce qui arrive à mon corps ces temps-ci ??? Particulièrement aujourd'hui. C'est juste à cause que mon don qui s'est réveillé que je ressens toutes ces choses en moi, je suppose. Et si en fait... non. C'est impossible que ce soit parce que je l'aime comme Maxime aime Léo. Nous sommes frères et sœurs, il m'a sauvé d'une vie de solitude et il me supporte, peu importe les épreuves que j'ai à surmonter. C'est tout à fait normal que je ressente un fort sentiment de reconnaissance et que je veuille toujours être avec lui.
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Lounata et la confrérie du Phénix
FantasyUne jeune fille de 8 ans est rejeté par le monde entier à cause d'une certaine particularité: elle a des oreilles de loup. Enfin, elle croit que c'est la raison puisqu'elle découvrira bientôt qu'un secret impitoyable l'entour... secret qui changera...