Chapitre 4

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-Allo maman !!! s'écria Jonathan. J'aurais quelqu'un à te présenter !

Une femme que j'aurais juré être dans la mi-vingtaine sorti de l'embrasure d'une porte avec un essuie vaisselle dans ses mains.

-Bonjour mon chéri ! fit telle d'une voix claire et accueillante. Comment se fait-il que tu sois rentré plus tôt que prévu ?

Je m'étais caché derrière Jonathan, qui soit dit en passant, devait avoir au moins une bonne demi-tête de plus que moi. La mère de Jonathan avait de longs cheveux châtain clair et avait les mêmes yeux que Jonathan, soit d'un vert magique. Elle devait mesurer dans les alentours de 5 pieds 6, même si elle paraissait un peu plus grande en raison de ses longues jambes. Elle était très jolie. Elle ne m'avait pas remarqué jusqu'alors, mais le fait de l'avoir fixé de la sorte avait dévoilé ma présence. Elle fronça les sourcils, surprise.

-Qui est cette charmante personne ? fini-t-elle par demander à Jonathan, intrigué et légèrement confuse.

-C'est une amie !!! Je me demandais si elle pouvait rester dormir pour ce soir.

-Je vais en parler avec ton père mais il ne devrait pas y avoir aucun problème ! s'exclama-t-elle en souriant avant de reprendre son aire sérieuse. Pourquoi es-tu rentré plus tôt que prévu, allez, explique-toi petit chenapan ! Le taquina-t-elle d'un air sérieux.

Je clignai des yeux. Elle avait exactement la même expression que son fils.

-C'est une longue histoire à raconter, mais est-ce qu'on va pouvoir manger un petit quelque chose avant ?

-Tu ne reviens pas tout juste de dîner ? soupira-t-elle. Et puis si ton histoire est si longue que ça, nous allons attendre que ton père revienne du champ. Il serait ennuyeux que tu ais à la raconter deux fois !

Elle s'approcha de nous puis recula d'un pas, avec une moue mi-dégoûté et mi-amusé.

-Mais d'abord, avant de penser à manger, va falloir penser à vous laver !

Je souris, un peu gênée. Il est rare que je me lave, mais j'avais trouvé une rivière récemment, et j'allais régulièrement y faire un tour pour me rafraichir.

-Et toi en particulier, petite ! dit-elle en souriant avant de remarquer le sang sur mes vêtements. Tu es blessé ?

-Non... ça va maintenant.... Merci madame.

-Mon nom est Olivia, souri-t-elle, et il va falloir te trouver d'autres vêtements. Fort heureusement, j'ai gardé mes propres vêtements de combattantes de lorsque j'avais ton âge.

Elle se tourna vers Jonathan avec un regard moqueur.

-Je les ai gardés en me disant que lorsque j'aurais une petite fille, je pourrais lui refiler mes vêtements, mais le ciel a voulu que j'hérite d'un petit garçon, qui ne voulait rien savoir de mes vieux habits...

-Maman !!! s'écria Jonathan, gêné.

Je ris de bon cœur avec Olivia. Puis cette dernière me demanda de la suivre jusqu'à la salle de bain, ou elle me prépara un bain chaud. Elle me sortit une serviette, me montra où était le savon à corps, le shampoing et le revitalisant. Puis, elle m'expliqua qu'elle reviendrait avec les vêtements un peu plus tard, une fois qu'elle les aura trouvés et lavés. Une fois qu'elle fut partie, je m'autorisai à me déshabiller. Je ne voulais pas que qui que ce soit me voit ainsi. J'entrai donc dans le bain et je commençai à me laver, tout en pensant. Jonathan n'avait pas demandé à manger parce qu'il avait faim, mais parce qu'il savait que moi j'avais faim. Pourquoi ? Pourquoi était-il aussi gentil envers moi alors qu'il ne me connaissait qu'à peine ? Je finis de me laver le corps et je vidai l'eau qui était brune avec des reflets rouges. J'avais beaucoup de sang sécher et de terre sur moi. Puis, je me fis couler un autre bain avec un peu moins d'eau à l'intérieur pour me laver mes cheveux. Ce fut relativement rapide, si ce n'était pas que du fait que ma grande densité de cheveux ainsi que leur longueur me prirent un certain temps à frotter. Lorsque je finis, l'eau était de la même couleur que la fois d'avant. Je me rinçai, profitant de la sensation de l'eau qui coulait sur mon corps, lorsqu'on cogna à la porte. J'arrêtai le robinet, tordit mes cheveux, m'enrouler dans une serviette puis déploya l'autre sur ma tête juste à temps. Olivia ouvrit la porte de la salle de bain et prit soin de la fermer derrière elle, puis déposa le linge devant moi.

Lounata et la confrérie du PhénixOù les histoires vivent. Découvrez maintenant