Chapitre 16

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Lorsque je me réveillai, j'étais attachée. Sûrement pour que je ne tente pas de m'enfuir. Jonathan dormait à côté de moi, Léo était sur le lit à côté du mien où Maxime veillait sur lui, William et Roxanne étaient également sur des lits et ils recevaient des soins par des dames habillées de bleu. Les autres membres du groupe étaient assis sur des chaises, à se parler en chuchotant ou en gardant un silence pesant. Seuls Éliane et Kevin détendaient l'atmosphère en jouant à des jeux de main. Je n'osais pas montrer signe de vie. En fait, j'aurais préféré mourir au lieu de me réveiller. J'avais fait souffrir tout le monde ici présent, je ne méritais pas de leur gentillesse. Contre mon gré, Jonathan remarqua mon réveil et me prit dans ses bras.

-Tout va bien aller maintenant, tu n'as plus rien à craindre.

Je pleurai doucement. Je tentai de lui donner un câlin, mais des cordes m'en empêchèrent.

-Je ne mérite pas ça, je suis tellement désolé...

Cédrique s'approcha de moi et s'assit sur la chaise à côté de moi. Les personnes aptes à faire de même le firent également.

-Il faut que tu nous expliques ce que tu as vu pour réagir de la sorte, nous pourrons à ce moment t'aider à passer par-dessus, me dit calmement, mais autoritairement Cédrique. Et tu dois nous promettre de ne plus jamais réagir ainsi lorsque tu apprends une nouvelle choquante.

-À une seule condition... leur demandais-je.

Il arqua un sourcil.

-Je veux être traité comme je devrais l'être, soit comme un animal qui a attaqué un humain. Normalement, on met un terme à leur vie dès qu'il y a une démonstration de violence envers un humain...

Jonathan me gifla, ce qui ne surprit personne, même pas moi. Je compris cependant son message.

-Oui nous allons plus te garder à l'œil, mais non nous ne t'abattrons pas. Voyons, depuis quand te considères-tu comme un animal.

-Depuis que j'ai vu ma naissance à travers les yeux d'Aru.

Tout le monde fit le lien entre Aru et le démon blanc, donc personne ne posa de question.

-Alors, explique-nous. M'ordonna presque Cédrique.

Je soupirai et je leur racontai tout. Tout ce que j'avais vu à travers les yeux mauves d'Aru je leur racontai. Bien sûr, c'est avec difficulté que je leur expliquai la circonstance de ma naissance ainsi que mon apparence à ce moment-là. Je ne regardai personne dans les yeux lorsque je le racontai. Je n'en avais pas le courage. Lorsque j'eus fini, un long silence s'empara de la pièce. Ce fut Léo, qui était pourtant étendu sur le lit à côté qui brisa ce silence.

-Quel genre de parents voudraient ça de son enfant...

-Les miens on dirait, fis-je en soupirant. C'est pourquoi j'ai demandé le même traitement qu'un animal, parce que j'en suis un.

-Lounata... me grogna Jonathan en signe d'avertissement.

-J'ai plusieurs questions pour toi maintenant concernant ta réaction d'hier, parce que oui, ça fait une journée déjà. Pourquoi étais-tu fâché à la mention de ton nom ?

-Parce qu'après avoir appris ça, comment peux-tu te considérer comme une personne ? Je suis un être artificiel conçu pour tuer.

-Ça, c'est ce que tu crois ! Me repris Éliane. Oui je suis d'accord pour dire que tu n'es pas comme les autres, mais ça, on le savait déjà tous ! Alors pourquoi après avoir appris ça tu changerais ? Tu restes la même qu'on a toujours connu, non ?

Tous acquiescèrent et je souris de soulagement. Cédrique reprit avec ses questions.

-Comment as-tu fait pour tous nous localiser aussi facilement ?

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⏰ Dernière mise à jour : Dec 01, 2020 ⏰

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Lounata et la confrérie du PhénixOù les histoires vivent. Découvrez maintenant