Chapitre 8

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Le lendemain, lorsque je me suis réveillé, nous nous sommes directement regardés pour savoir si ce qui s'était passé la veille était un rêve. Une bosse sous mon oreiller me fit comprendre que non. C'était la boîte que j'avais décrochée du cou du loup. Jonathan et moi avons gardé le silence, que Jonathan brisa en éclatant de rire. Même si je ne comprenais pas la raison de son rire, je commençai à rire à mon tour, comprenant tranquillement l'ironie de la situation. Olivia vint nous voir pour nous obliger à faire nos choses, car nous allions être en retard pour l'école. Nous nous sommes préparés à toute vitesse, puis nous sommes partis en direction de l'école. J'avais amené la boîte avec moi. Nous avions discuté un peu de la veille, analysant les faits. Ni Jonathan ni moi n'avions été traumatisé par la violence de la veille, chose qui nous avais déroutés. Nous avions aussi porté sous serment de ne jamais dire à qui que ce soit ce qui s'était passé cette nuit-là. Je lui racontai tout ce que j'avais entendu et pas lui, montrant que mon don héréditaire marchait, mais n'étais pas encore enclencher. Lorsque nous sommes arrivés à l'école, la réalité de la veille nous sauta en plein visage. Nous sommes entrés dans la cour et tout le monde était dans un coin de la cour en train de se cacher les yeux ou pleurer. Nous avons compris. Les corps des dames étaient encore là, par terre, couverts de sang et leur manquant des membres. Maxime et Léo tentaient de rassurer les plus jeunes en déverrouillant la porte et en les faisant rentrer à l'intérieur, hors de la vue de ce massacre. Nous les avons aidés. En fait, seule Éliane, Lucas, Kevin, Maxime, Léo, Roxane, William, Jonathan et moi sommes restés à l'extérieur, nous demandant quoi faire. William proposa d'aller aviser les autorités, qui eux se débarrasseraient des corps. Un bruit de vomissure attira mon attention. Vincent, qui venait tout juste d'arriver, venait de vomir son déjeuner à la vue des cadavres. William ignora ce geste et se précipita vers sa bicyclette pour rejoindre la ville la plus proche.

-Que s'est-il passé ici ? s'exclama Vincent, écœuré. Ce ne sont pas les dames d'hier ?

Nous avons tous hoché de la tête, pis avons détourné le regard puisque Vincent vomissait de nouveau. Je me retournai et vis maintenant Maxime vomir, sous le regard intrigué des autres. Elle s'excusa en riant.

-Désolé, mais voir quelqu'un vomir me fait automatiquement vomir. C'est pire que de voir des entrailles par terre !

Nous avons ri un peu, ce qui a détendu l'atmosphère. La remarque que le prof fit à son arrivée nous prit tous par surprise.

-De toute évidence il y a quelqu'un qui n'était pas d'accord avec le résultat que leur ont donné ces dames hier !

Nous l'avions directement informé des démarches que nous avions faites pour régler la situation. Au même moment, William arriva avec les autorités de la place, qui s'empressèrent de ramasser les "morceaux". Nous avions commencé la troisième épreuve à l'intérieur. Cédrique était encore une fois présent pour aider le prof. Ils tenaient tous deux plusieurs feuilles. Je me retournai vers Jonathan, un peu paniquer. Il me caressa affectueusement la tête.

-Ne t'inquiète pas, ça m'étonnerait qu'il fasse écrire ou lire qui que ce soit, surtout que tu n'es sûrement pas la seule à ne pas savoir lire ou écrire.

Je ronronnai intérieurement à sa caresse, puis nous nous sommes assis et avons attendu les précisions sur l'épreuve. Le prof prit finalement la parole.

-Comme vous avez pu le voir, l'épreuve de cet avant-midi se fera à l'intérieur. Elle sera un peu plus théorique que les autres épreuves, mais elle est tout aussi importante. Avant que vous me sautiez tous dessus ou presque pour me dire que vous ne savez pas écrire ou lire, et bien je vous avertis que vous n'en avez pas besoin.

Une vague de soulagement me submergea, ainsi que plusieurs autres élèves. Tout le monde ou presque semblait avoir oublié les corps morts que nous avions vus ce matin. Il est sûr que nous suivons un petit teste avant de rentrer à l'intérieure de l'école, nous obligeant d'avoir un certains sang-froid et endurance, mais se calme soudain m'intriguais. Le prof continua.

Lounata et la confrérie du PhénixOù les histoires vivent. Découvrez maintenant