RÉCONCILIATION DIFFICILE | LIVAÏ x OC

CHAPITRE CINQ

CHAPITRE CINQ

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Repassant brièvement en revue les quelques prises que j'ai faite plus tôt dans les loges respectives de chacun des deux musiciens, je me dirige désormais vers celle du chanteur. C'est le jour-j. Ou plutôt, le grand soir. À savoir, le concert. En vu de cet évènement, madame Valentina m'a expressément ordonné de faire subir un petit interrogatoire individuel pré-concert - de trois questions - au membre du groupe. Car en parallèle à mon rôle de journaliste, je devais également jouer celui qui allait avec, à savoir ; intervieweuse improvisée. Ce ne serait pas exagéré de dire que je suis loin d'exceller en la matière. Cela dit, je devais avouer que la tâche se révélait légèrement plus facile, dans la mesure où le trio ne m'est pas inconnu.

Pourtant, quand je me retrouve devant la porte du jeune Ackerman, une boule vient lourdement peser sur mon estomac. Certes, il s'est excusé et depuis notre relation repart à peu près du bon pied. Toutefois, ça n'empêche qu'il reste mon ex. Celui sur lequel j'ai vraisemblablement du mal à tirer un trait. Sans compter qu'outre de ça, il s'agit de l'incroyable et talentueux chanteur aimé de tous. Déjà qu'il était loin de m'être indifférente. Voilà que son statut actuel n'arrange définitivement pas la chose. Même si d'une certaine part, l'avoir intiment connu - malgré qu'il ne s'en souvienne pas complètement, voir à peine - me donne un certain plus et un « confort » que certains n'ont pas.

Rassemblant mon téléphone et mon carnet d'une main, je toque deux coups sur le battant de l'autre. Aucune réponse durant un instant. Puis, des pas se font entendre depuis l'intérieur, avant que la porte ne s'ouvre sur une image qui me fait violemment rougir dans la seconde. Pourquoi a-t-il fallu que j'arrive pile à ce moment-là ?

Non pas que ce soit déplaisant à voir. Ceci-dit, me retrouver face à un Livaï, le torse en partie dévoilé par sa chemise blanche complètement ouverte, est une vision qui est loin de me laisser indifférente. Je déglutis, alors que mes yeux de mettent à scanner ses beaux abdos parfaitement sculptés et dessinés à la perfection.

— Toujours à me mater dès que t'en as l'occase ? J'vais finir par croire que t'es un danger et que j'devrais faire gaffe à ne pas m'exhiber comme ça quand t'es dans les parages. lance le noiraud d'une voix traînante et un brin moqueur, en commençant à boutonner sa chemise.

Ses paroles me brisent dans ma contemplation et mes sourcils se froncent, tandis que mon visage vire davantage au rouge pivoine. Je m'apprête à prendre la parole, mais il me devance, ses yeux arborant toujours une lueur de raillerie.

— Ça va, je déconne. Allé entre, miss journaliste.

Il se décale et je ne me fais pas prier pour m'exécuter en entrant à l'intérieur. J'observe minutieusement les lieux. La pièce fait la même taille que les deux autres loges des musiciens et tout est aménagé de la même manière, si ce n'est que les quelques affaires qui sont soigneusement rangées par-ci par-là.

— J'vais te filmer en te posant 3 questions. lançais-je en me tournant vers le brun aux cheveux de jais qui termine de fermer sa chemise, avant de la faire entrer dans son pantalon.

Il me lance un regard et acquiesce brièvement en signe d'approbation à mes précédents dires. Lorsqu'il termine, il s'installe sur son fauteuil, placé face au miroir orné d'ampoules. Pour ma part, je dépose mon carnet sur le support du meuble et y prend appui en manipulant mon téléphone afin de commencer à filmer. Je positionne ensuite correctement la caméra de sorte à avoir un cadrage plus ou moins parfait de la star qui se replace un peu correctement, avant de me faire signe qu'on peut commencer.