RÉCONCILIATION DIFFICILE | LIVAÏ x OC

CHAPITRE QUATORZE

CHAPITRE QUATORZE

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               Observant les photos glissés dans les pochettes transparentes de l'album posé sur mes cuisses, je ne peux m'empêcher de sourire, les yeux brillants d'une affection et d'un amour sans borne. Revoir tout ça doit sûrement lui procurer un fort sentiment de nostalgie et de joie. En même temps, difficile de ne pas être attendri à la vue de chaque étape mise en image, retraçant la vie du jeune Ackerman depuis qu'il est tout petit. Je n'ai d'ailleurs pas pu résister longtemps pour me munir de mon téléphone et photographier une grande majorité des clichés où il apparaît. Et en parcourant ces derniers, je n'arrive pas à savoir ce qui est le plus mignon ; sa bouille d'enfant - qui est tout bonnement adorable -, ou son fidèle air blasé qui ne le quitte vraisemblablement pas depuis jadis. Un mélange des deux, peut-être.

— Il m'arrive souvent d'avoir du mal à réaliser que mon petit ange soit devenu un jeune homme. fit Kuchel d'une voix émue et fière à la fois.

Pour accompagner ses paroles, elle tend le bras par-dessus l'album de sorte à attraper la joue du concerné - qu'est à ma gauche - entre ses doigts. Ce dernier lève les yeux au plafond un brin ennuyé, alors que je rigole gentiment, assise entre les deux Ackerman.

— Arrête m'man. J'ai plus 4 ans. maugrée simplement le noiraud sous le geste affectueux de sa mère.

— Et alors ? proteste la concerné en libérant tout de même son fils de son emprise, Ce n'est pas parce que tu es désormais un adulte que je n'ai plus le droit de te considérer comme mon petit bébé.

— Ouais ouais, évite au moins de me traiter comme tel alors. réplique mon copain, un fin sourire amusé relevant la commissure de ses lèvres.

— Remarque, il n'a pas beaucoup grandi niveau taille. Il reste toujours aussi petit. lançais-je d'un ton détaché à l'intention de Kuchel.

Celle-ci m'adresse d'abord un sourire avant de rire. J'en fais de même, mais suis très vite coupé dans ma lancée par Livaï qui me pince la hanche, provoquant un petit couinement surpris et plaintif de ma part.

— Aïe, bougonnais-je en lui lançant un regard en biais qu'il me retourne.

— T'avais qu'à la boucler. se contente-t-il de dire.

— Et t'avais qu'à grandir. rétorquais-je.

— Tch, t'es pas la mieux placé avec tes 1 mètre 55.

— 57 ! corrigeais-je les joues roses.

— C'est pareil.

Le rire de Kuchel s'accentue devant notre petite querelle de couple, avant de laisser un beau sourire transparaître à ses lèvres en nous lançant un regard empli de bienveillance. Son petit-ami a de la chance d'être avec une femme comme elle. Nous l'avons d'ailleurs déjà rencontré lors du dimanche où nous étions censés déjeuner avec eux. Hank, du peu que je le connaisse, est un homme charmant et avec des qualités appréciables. Il semble beaucoup tenir à Kuchel. Mais évidemment, quand je l'ai relevé avec mon copain, il s'est contenté de me fixer un instant, avant de lâcher un simple "hm" qui laissait facilement à penser qu'il n'y croyait pas du tout et que son avis était tout autre. Pas étonnant, ceci-dit. Il était plus qu'évident que Livaï n'adhèrerait à aucun homme pour sa mère.