RÉCONCILIATION DIFFICILE | LIVAÏ x OC

CHAPITRE VINGT-CINQ

CHAPITRE VINGT—CINQ

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                 Jouant mécaniquement avec la paille de mon milkshake, je lance un regard circulaire autour de moi, observant distraitement les différents groupes de clients présents. Une mamie et un papi qui partagent un pot de glace, un groupe de lycéens plutôt bruyant mais qui respirent l'amusement et la joie, quelques couples par-ci par-là, deux-trois familles, et enfin moi, avec pour seule compagnie la musique que diffusent mes écouteurs enfoncées dans mes oreilles. Je retourne le sourire que m'offre l'adorable petite fille assise à la table d'en face, alors que le tintement de la clochette de la porte d'entrée annonce un nouveau client. Au même moment, un des ado de la bande attablé à ma diagonale se lève et marche jusqu'à moi sous mon léger froncement de sourcils. Je tente d'esquiver sa venue en détournant les yeux, mais la seconde d'après, le jeune homme a déjà pris place sur la banquette vide en face de moi, me faisant relever la tête.

— Salut, commence le jeunot à qui je ne donne pas plus de 17 ans.

Il me sourit gentiment en étalant son bras sur le haut du dossier de son siège. Je reste neutre et le dévisage.

— Salut.

— Hum...désolé de venir te déranger. commence-t-il en passant une main à l'arrière de sa nuque, Mais le truc c'est que j'te trouve super jolie. Du coup, est-ce que t'es ok pour me filer ton insta ou ton num ?

J'aurais pu m'étouffer avec mon milkshake et le lui recracher au visage, mais je reste de marbre et continue de siroter ma boisson tranquillement.

— Merci, c'est gentil. Mais j'ai un copain.

— Ah, m*rde. C'était sûr. T'es trop canon pour être célib. Et tous mes potes sont d'accord d'ailleurs. il ajoute en désignant les concernés d'un geste du menton.

Par automatisme, je jette un coup d'oeil vers le groupe d'adolescents duquel il s'est momentanément détaché pour voir qu'ils me regardent tous avec insistance en m'offrant un signe de la main synchro. Je rigole et leur renvoie le geste. Si j'avais leur âge, j'aurais été gêné au summum. Mais je ne suis plus une ado ! Et même si j'avoue que ça m'embarrasse quand même un peu, ça me flatte aussi. Je souris à celui devant moi qui se lève en me souhaitant une bonne journée. Je le lui retourne et il repart auprès de son groupe qui ne manque de le questionner.

Je me détourne d'eux, amusé et porte de nouveau la paille à mes lèvres. J'attrape mon téléphone et réponds distraitement à quelques messages de mes proches. La sonnette informe une fois de plus l'arrivée d'un client, mais je garde le nez rivé sur mon écran. La minute qui suit, une silhouette s'arrête juste devant moi, en même temps qu'une voix s'élève.

— Haz ?

À l'entente de mon nom, je relève directement la tête et fais face à deux prunelles familières.

— Ah, Peak. Salut. je me force à sourire un peu.

Contrairement à moi, elle m'offre un grand sourire qui me serait presque communicatif. Presque.

— Je peux m'asseoir, ou tu attends quelqu'un ?

— Vas-y. j'hausse simplement les épaules.