CHAPITRE TRENTE-DEUX

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CHAPITRE TRENTE—DEUX

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PDV HAZEL

24 Avril ( Jour de sa disparition )

La tête beaucoup trop encombrée, j'ai décidé de tenter de me la vider un peu en allant prendre l'air. Simplement vêtue d'un hoodie, d'un jean et de mes doc Martens - même pas lacés - , j'arpente le trottoir éclairé par les grands lampadaires qui ornent la rue. La nuit est tombée et je n'ai pas pensée à prendre mon téléphone, persuadée que je ne m'attarderai pas longtemps dehors. J'accélère un peu le pas jusqu'à mon immeuble, mais percute quelqu'un au passage. Je m'excuse rapidement, puis continue mon chemin.

Un klaxon manque de me faire sursauter et je me tourne pour tomber sur la voiture d'Elias. Je soupire de soulagement, alors que le véhicule s'arrête à mon niveau. Le conducteur me sourit, en posant son avant bras sur l'embrasure de la portière.

Bonsoir, jolie demoiselle. Je te dépose ?

Ça va aller, j'suis plus qu'à cinq minutes à peine.

Il m'adresse un regard outré.

— Il pourrait t'arriver n'importe quoi en cinq minutes. Allez, monte. Je serai plus rassuré.

J'hésite quelques secondes, puis finis par céder. Le connaissant, il serait capable de me suivre avec sa voiture jusqu'à ce que j'atteigne mon immeuble. Autant éviter ça. Je contourne le véhicule et monte côté passager.

D'où est-ce que tu sortais, comme ça ? s'intéresse-t-il.

J'me promenais. répondis-je avec un haussement d'épaules, Et toi ?

Oh, bah je venais te voir, en fait.

Pourquoi ? ricanais-je.

Pour qu'on aille dîner, tous les deux. il sourit en me jetant un coup d'oeil.

Mes épaules s'affaissent.

Elias...soupirais-je.

Heureusement, je n'ai pas besoin d'argumenter davantage, puisqu'on arrive très vite au niveau de mon immeuble. Je pose la main sur la portière, sauf que la voiture ne s'arrête pas et continue à rouler.

'Lias, mon immeuble est là. fis-je.

Je sais. assure le noiraud en acquiesçant, Mais comme je te l'ai dit, on va dîner, toi et moi.

***

PDV ??
02 Juin

Je savais que je n'aurais pas dû monter dans sa voiture et rentrer chez moi toute seule, à pieds.

Le dos calé contre le mur en béton, les jambes remontées contre ma poitrine, je sens une larme rouler sur ma joue, mais je l'essuie aussitôt du revers de la main.

T'es là, ma belle ? s'écrie une voix.

Où voudrais-tu que je sois ? marmonnais-je rageusement tout bas.

Je prends sur moi et me fais violence pour afficher un air que je veux le plus enjouée que possible, retenant les larmes qui menacent de s'échapper, le temps qu'il descende les escaliers.

Je t'ai acheté un cadeau. déclare l'homme en apparaissant face à moi, un paquet dans les mains

Garde-le ton cadeau. J'en veux pas.

RÉCONCILIATION DIFFICILE | LIVAÏ x OCOù les histoires vivent. Découvrez maintenant