CHAPITRE QUINZE

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CHAPITRE QUINZE

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PDV HAZEL

             Pour la énième fois, je manque de laisser ma tête glisser hors de la paume de ma main en la faisant tomber contre la table. Je me redresse de nouveau et sens le regard amusé que me glisse mon ami et collègue assis juste à côté de moi. Ce dernier prend des notes bien plus activement et de manière sûrement plus pertinente que moi. Surtout que mes notes ne se résument qu'à des mots sans réelle importance et à mon prénom additionné à celui de Livaï, englobé par un cœur dessiné par mes soins. Très gamin et ridicule, je sais.

C'est mon dernier jour à New York. Je rentre demain. Si les deux premiers sont passés sans que je ne ressente une once de fatigue, autant dire que ce n'est pas le cas de ceux qui ont suivis par la suite. Ce serait mentir de dire que je ne suis pas particulièrement exténuée. Mon chez moi me manque et j'ai terriblement envie de voir Livaï. Je sais que ça ne fait que cinq jours qu'on est à proprement séparés, mais le manque qui me tiraille à son égard creuse considérablement au fil du temps, des secondes, et des minutes.

C'est long et interminable. Comme cette présentation administrée par une New Yorkaise de la boîte qui fait partie de l'expansion de la nôtre et à laquelle Elias accorde toute son attention. Pour ma part, je n'écoute que d'une oreille distraite, plus occupé à penser à mon beau noiraud que je me fais une hâte de prendre dans mes bras et embrasser dés l'instant où je l'aurai en face de moi.

Quand la réunion s'achève enfin, je m'empresse de ranger mes affaires comme si un train m'attendait, et je salue rapidement tout le monde, avant de quitter les lieux à toute vitesse. Mon ami qui est bien moins pressé que moi est forcé de se dépêcher un peu aussi, afin d'être apte à me suivre et ne pas me faire attendre. C'était le dernier entrevu d'affaires que nous avions à assurer. Nous sommes désormais entièrement libres de faire ce que nous souhaitons avant de rentrer. Ceci-dit, nous avions déjà eu plusieurs créneaux entre diverses obligations professionnelles depuis notre arrivée pour profiter de la ville et s'occuper. Alors je n'avais pas spécialement envie de me promener dans les rues de New York. D'autant plus avec la fatigue que j'ai accumulé au cours de cette semaine plutôt chargée.

Je me demande bien comment ça se passe pour Livaï et le groupe. Plusieurs interviews ont déjà été diffusés et ça n'a pas manqué de ravir les fans. Garder le contact avec mon petit-ami alors qu'on se trouve dans deux pays différents n'est pas une mince affaire. Evidemment, on se parle souvent. Mais c'est généralement sous forme de messages ou d'appels très brefs. Il n'a pas beaucoup de temps et moi non plus. Surtout depuis que les jours s'enchaînent, il est de plus en plus pris et n'est pas toujours pleinement libre à la discussion. Mais je vois bien qu'il fait des efforts pour ne pas me mettre de côté et éviter que je me sente exclu d'une quelconque manière. Chose que j'apprécie beaucoup.

Il est aux alentours de 21h30 passé quand Elias sort de la salle de bain, les cheveux mouillés, vêtue d'un pantalon noir et torse nu. Il faut admettre qu'il est musclé et a une belle carrure. Ses abdos sont quasiment aussi bien dessinés que ceux de Livaï et ses muscles finement sculptés. Je m'empresse de détourner la tête pour regarder à nouveau l'écran de mon ordi sur lequel défile les Sims, alors que je le vois entrer dans sa chambre.

Quelques minutes plus tard, il en ressort et s'approche de moi en boutonnant sa chemise blanche. La bonne odeur de son parfum me chatouille agréablement les narines, mais elle n'est pas aussi enivrante que celle du jeune Ackerman. Je jette un coup d'œil au noiraud et le dévisage.

RÉCONCILIATION DIFFICILE | LIVAÏ x OCOù les histoires vivent. Découvrez maintenant