RÉCONCILIATION DIFFICILE | LIVAÏ x OC

CHAPITRE SEPT

CHAPITRE SEPT

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Au vu des circonstances assez atténuantes, Livaï avait été contraint d'agir. Par conséquent, peu après mon départ en furie de leur villa, le jeune Ackerman avait fait une story de plusieurs vidéos où il exposait les faits suivants, en mettant les choses au clair : je n'étais pas sa copine et peu importe le statut que j'occupais vis à vis de lui, ça ne regardait personne, en l'occurrence, ses fans n'avaient pas à savoir qui j'étais pour lui. Il a ajouté que l'affichage de cette photo était une simple erreur et qu'il ne fallait pas en tenir compte. Puis, il a terminé en demandant à tout ceux qui le suivaient et qui verraient cette vidéo de supprimer la photo si ils l'avaient reposté, en exigeant également de ne plus m'identifier et de me laisser tranquille.

Pour résumer, c'est ce qu'il avait dit et je lui en étais infiniment reconnaissante. Même si je me doutais que c'était aussi pour jouer en sa faveur qu'il l'avait fait. Ça m'était égale, dans la mesure où cela permettait de calmer l'expansion d'une ancienne photo de moi et mon ex tournant sur le net. J'avais bien conscience que tout n'allait pas disparaître d'un claquement de doigts. Mais au moins, la tumulte qui m'était adressée s'atténuerait petit à petit et ne risquait pas de s'accroître à nouveau après les révélations, ainsi que les demandes, du chanteur. J'étais soulagée. Être mêlée aux suppositions et à l'euphorie d'une horde de fans curieux et hystériques était bien la dernière chose que je souhaitais. Du peu que j'en avais vécu, j'avoue ne pas avoir trouvé ça très attrayant.

Car de toute évidence, je trouvais ça plutôt agaçant de recevoir des réflexions inutiles de certains de mes collègues qui se faisaient un malin plaisir à me charrier sur ça. Quand j'avais mentionné un changement radical, je savais que ce genre de choses y figurerait. Ça et tout le reste de la cohue crée par les fans en délire qui découvraient mon existence et qui en éprouvaient un réel chamboulement. Cela me suffisait à perturber quelque peu mon quotidien précieux que je n'aimais pas troubler par de telles circonstances que je jugeais légèrement dérangeante. Malheureusement, il n'y avait rien de plus à faire que ce qu'avait déjà fait Livaï.

Réajustant mon bonnet sur ma tête, je pousse le battant en verre du petit café et entre à l'intérieur, où l'air chaleureux me frappe en premier. En regardant quelques secondes au sein des lieux, je repère bien vite la personne que je cherche et avance jusqu'à elle. L'individu me fait dos, alors j'en profite pour me faire la plus silencieuse possible, marchant à pas de loup. Quand je me retrouve à son niveau, je remarque que sa tête est baissé vers l'écran de son portable et qu'il navigue sur ce dernier d'une main, l'autre tenant la tasse devant lui. Sans prévenir, je lui touche doucement le bras afin de notifier ma présence et apparais à ses côtés, toute sourire.

—  Salut. lançais-je enjouée.

— Hey, répond-il en me rendant mon sourire.

Il se lève pour me faire la bise. Puis, de ses prunelles émeraudes, il me regarde prendre place sur la chaise en face de lui en se rasseyant aussi, verrouillant son téléphone pour ainsi m'accorder toute son attention.

—  Alors...commençais-je, Quoi de neuf, Jäeger ?

—  Eh bah à part le fait que j'ai eu la frayeur de ma vie en pensant que tu allais me poser un lapin, ça va comme sur des roulettes. répond-il avec un brin de sarcasme, portant le récipient à ses lèvres pour boire une gorgée du contenu.

— T'es pas mieux, tu commandes sans même m'attendre. protestais-je, faussement vexée.

— C'est pas ma faute si t'es en retard. il réplique dans un haussement d'épaules.