amour incomparable// rafe cameron

La journée du solitcie

3:44

Je me réveillai soudainement en sueur. En fait, ce n'était pas inhabituel chez moi. Depuis la mort de mes parents, j'en fais des cauchemars. Dans ce rêve, je revois l'auto de mes parents toute détruite. Ensuite, la portière s'ouvre et les deux se précipitent vers moi pour m'enlacer. Durant ce câlin, les mains de mes parents s'agrippent solidement à mes bras et ils me répètent sans cesse en sanglotant :

Eux : Allez, rejoins-nous... rejoins-nous !
Eux : Viens... viens... c'est de ta faute si nous sommes morts... NAOMIE !!! VIENS !!!

Ils passent toujours de tristes à fâchés en quelques secondes.

Et puis, boom ! Je me réveille en panique totale. Dans ce rêve, ils me font peur, mais surtout, ils me font douter. Est-ce que c'est vraiment de ma faute ? Je n'aurai jamais de réponse. Mais ma tante a déjà entendu une de ces crises, et le lendemain, elle m'a proposé d'en parler. Mais, confiante comme je suis, j'ai tout nié...
De toute façon, je n'ai pas besoin d'en parler, non ? Mes lames sont là pour m'aider, hein ? (Non, pas du tout. Même s'il y a une raison cachée derrière ça, en parler est la meilleure chose à faire ! ❤️)
Bon, assez parlé de moi, je dois aller déjeuner ! Sachant que Cynthia et Renaud étaient sûrement partis travailler et que Topper devait être chez un de ses amis, je n'étais pas obligée de me changer. C'est pourquoi je suis restée en chandail large et long, avec seulement mes sous-vêtements pour le bas. Je dors souvent comme ça, c'est confortable. Surtout que dans les Outer Banks, la chaleur est insoutenable. Bien que nous ayons de l'air climatisé, j'adore dormir porte fermée et fenêtre ouverte, le son des feuilles dans le vent, le bruit des vagues qui s'écrasent sur la plage, le chant des oiseaux le matin. C'est parfaitement parfait.

Arrivée dans la cuisine, je décidai de me faire un smoothie.

Le seul inconvénient était que le mélangeur était dans une armoire assez haute, ce qui fait que je dois m'étirer le plus possible pour l'atteindre. Quand le bout de mes doigts était sur le point de toucher l'instrument voulu, quelqu'un entra dans la cuisine.

Moi : Bien bonjour, Topper.
?? : ...
Moi : Peux-tu venir m'aider, s'il te plaît ? Je ne suis pas capable de l'atteindre.
?? : Salut...

Je me retournai rapidement, surprise que ce ne soit pas Topper.

Moi : Papi ?!
(Bahahah, non je rigole, ça n'a rien à voir avec notre grand-père !)
Moi : Rafe ?!
Rafe : Surprise, princesse !
Moi : Tu fous quoi ici ?
Rafe : Je suis avec Topper... dit-il comme si c'était évident et que j'étais bête de ne pas y avoir pensé plus tôt.
Moi : Mais... euh, ok... tu peux venir m'aider ?
Rafe : T'aider à quoi ? Parce que tu sais, moi je suis bon dans plein de choses... genre dans le lit, ou avec ma bouche, ou même av-
Moi : Ferme-la, Rafe, je parle du mixeur, voyons !
Rafe : Ahhh, dommage... j'aurais pu te montrer !
Moi : Les rêves, c'est les yeux fermés, mon grand !
Rafe : Ouais, et c'est sûr que si je ferme les yeux, tout ça ici je ne pourrais plus le voir... Mhm, plutôt bonne...
Moi : Voir quoi ?

Il me pointa le bas de mon corps. Mince alors... j'avais complètement oublié que j'étais à moitié nue dans ma cuisine ! Oh putain, imagine qu'il ait vu mes cicatrices !!!

Rapidement, je tirai mon chandail vers le bas (mon chandail, bien évidemment, malgré que...). J'essayai de cacher mes cuisses autant que possible.

Rafe : Euh, ça va, ça va, j'ai déjà vu des filles, moi !
Moi : Roh, tourne-toi deux secondes !
Rafe : T'es pas drôle, tu casses la vibe.
Moi : C'est ça, c'est ça... il n'y avait pas de vibe !
Rafe : Je peux-
Moi : Cameron ! Tourne. Toi.

En se tournant pour être dos à moi,
Rafe : On est pas d'humeur ici...

Je pris rapidement des shorts qui étaient sur le sol, sans vraiment réfléchir à qui ils appartenaient. De toute façon, qui laisse traîner ses effets personnels en plein milieu d'une cuisine ?

Moi : C'est bon, tu peux te retourner.
Rafe : C'est les miens, ça.
Moi : Euh... pas grave, je te les rendrai plus tard !
Rafe : Bah non, justement, vu que c'est les miens, tu te dois de les enlever maintenant ! Je pouvais apercevoir qu'il souriait.
Moi : N'importe quoi ton affaire ! (Moi aussi je souriais, la situation était plutôt drôle à vrai dire !)

Il se rapprocha de plus en plus de moi. La tension entre nous deux commençait sérieusement à monter, et c'était plutôt agréable...

Sa main gauche se déposa sur ma taille pour réduire encore plus la distance entre nous. Juste au contact de sa main sur moi, je frissonnai. Quant à sa main droite, elle commençait à être baladeuse. Elle glissa dans mon cou et commença à descendre légèrement vers le bas. Au contact de sa bague en métal, je frissonnai à nouveau. Rafe me chuchota donc :

Rafe : Sinon, JE peux toujours te les enlever...

Mon souffle s'accéléra un peu plus quand il commença à défaire la boucle que j'avais formée un peu plus tôt sur ses shorts. Au même moment, quelqu'un arriva :

Topper : SALUT TOUT... le monde... euh, j'arrive dans un mauvais timing, là ?

Rafe se déplaça automatiquement, comme si être proche de moi le répugnait encore plus qu'avaler son propre vomi.

Ma respiration était saccadée, mes joues, je savais qu'elles étaient rouges.

Rafe : Non, tout va bien !
Moi : Euh, ouais, ahaha. Bon, je vais faire mon déjeuner, moi... Putain, je ne suis pas crédible, je bafouille comme une débile. J'ai l'air de quoi ? Rafe va vraiment me prendre pour une meuf qui n'a jamais été touchée par un homme...

Je retournai à ma préparation du déjeuner. Quand Topper et Rafe se dirigèrent vers la sortie de la cuisine, Rafe tourna la tête et me lança un sourire en coin. Je dois l'avouer, mon cœur fondit. Il est vraiment irrésistible.

Ellipse de la journée (avant-midi et après-midi)

17:56

Il était maintenant l'heure de me préparer pour aller au bal du solstice, c'était aujourd'hui. La grande soirée tant attendue ! Par contre, le moment de ce matin n'arrêtait pas de tourner dans ma tête, et le fait que je devais y aller et danser avec Rafe allait sûrement tout foirer. Mais bon, comme Ward dirait : « Le business, c'est le business », et nous faisons tout ça pour nos deux familles qui allaient influencer énormément de monde à cette fête. Quand je dis influencer, c'est les inciter à investir dans nos compagnies.

Sans plus attendre, je pris une douche et séchai mes cheveux. Au début, je n'avais pas vraiment d'idée de maquillage ni de coiffure, mais en défilant sur Pinterest, quelques idées me sont venues !

Bon, vu mes talents en maquillage, j'ai dû me contenter de mettre du mascara et un peu de gloss. En même temps, je n'ai jamais vraiment aimé le maquillage, et ce n'est pas aujourd'hui que ça va changer. J'enfilai rapidement ma robe et textai les filles dans notre groupe :

Gurls
Moi : Les filles, je suis prête pour la fête, et vous ?
Sarah : Moi, il me reste que les cheveux et toi Kie ?
Kie : Arghhh, sérieusement, je comprends même pas pourquoi je dois venir !! La moitié de l'île essaie de survivre, et nous on fait la fête ? C'est quoi ça encore !
Sarah : Bien vu, Sherlock !
Moi : C'est comme ça depuis toujours, Kie...
Kie : C'est juste tellement con. Mais bon, sujet principal : en arrivant, je rejoins Pope au buffet, et ensuite on peut aller prendre ta fameuse photo de souvenir, comme tu dis, Nao.
Sarah : Ouais, moi j'arrive et je vous rejoins direct !
Moi : Parfait, je vais attendre aux toilettes en pleurant !
Kie : J'adore ahaha !
Sarah : Du Naomie tout craché !

Quand j'arrivai à la fête, ma tante et mon oncle étaient déjà là. Pour l'entrée, Ward allait arriver avec Rose, ensuite ce serait ma tante et mon oncle, puis Topper et Sarah, Rafe et moi... et puis Wheezie avec son amie, je crois. Après, Ward allait faire son discours de merde, comme dans mes souvenirs, et ensuite ce serait le temps des danses familiales. Comme Sarah ne voulait absolument pas danser avec Topper... Rafe et moi devions prendre la relève et danser devant tout le monde...

Bon, je dois partir si je ne veux pas être en retard d'ailleurs !