Ouverture De Rideaux {L.S} ✓ AUTOÉDITÉ

Chapitre 54

Avec un peu d'avance voici le chapitre 54 de Ouverture de Rideaux. Merci mille fois d'être là, merci infiniment de m'envoyer autant d'amour et de soutien depuis le début de cette histoire, il y a un an déjà. Je ne vous remercierais jamais assez. Je vous aime tellement, réellement, sincèrement. J'espère que ce chapitre vous plaira, j'espère ne pas vous décevoir.

...

CHAPITRE 54
Ouverture de rideaux

« On ne court jamais de risque au cinéma. Au théâtre, c'est autre chose. Ce sont deux jeux très différents. Si vous voulez gagner, il faut risquer de perdre. » -Sacha Guitry

♦

(It'll Be Okay_Shawn Mendes)

Harry  Styles

Cette nuit, j'ai fait un rêve. Un rêve qui semblait si réaliste. Ce genre de rêves qui vous donne des frissons rien que d'y repenser. J'étais dans un immense pré en noir et blanc, où les couleurs n'existaient pas réellement. Et il y avait ce garçon, assis contre le seul arbre de ce pré. Ce garçon juste en face de moi. Il avait la tête baissée alors je ne pouvais pas voir son visage. Mais quelque chose m'attirait à lui, je ressentais le besoin de le rejoindre.

Alors c'est ce que j'ai fait. J'ai commencé à avancer vers lui. Et je ne comprenais pas pourquoi à chaque pas que je faisais vers lui, de la couleur commençait à apparaître autour de moi, autour de nous.

Je l'ai compris en arrivant en face de lui, m'accroupissant pour lui faire relever la tête.

C'était moi. Le moi d'il y a deux ans en arrière. Le moi qui, peu après son début de relation avec Isaac, s'est dit qu'il était piégé, qu'il ne s'en remettrait jamais. Qu'il ne se remettrait jamais des mots qu'il a entendu. Qu'il ne se remettrait jamais des marques sur son corps, sur son coeur.

Les larmes aux yeux, il m'a dit:

-« Tu es le moi du passé? Celui qui allait encore bien? »

Emu, j'ai répondu:

-« Non, je suis celui du futur. »

J'ai vu ses yeux s'agrandir et se remplir de surprise. Il ne voulait pas y croire. Je n'y aurais jamais cru lorsque j'étais à sa place durant ces deux années d'enfer. Les larmes ont continuées de couler. Parce que je sais qu'il ne pensait qu'à disparaitre. Qu'à mettre fin à tout ça lui-même. Mon coeur se retourne en imaginant la troupe que je n'aurais jamais connue si j'avais fait ça. Mais je ne peux pas en vouloir au garçon en face de moi d'y avoir pensé très fort.

-« On va aller mieux. » J'ai murmuré en le regardant.

-« Tu me le promets? »

Tout en me posant cette question, il m'a tendu sa main. Je l'ai regardé, sachant à quel point ça va être dur pour lui de s'accrocher à cette promesse. Qu'il va penser que rien ne finira par s'arranger. Que même une fois séparé d'Isaac, l'enfer continuera jusqu'au jour où des gens qui l'aiment plus fort que tout finiront par l'aider. Jusqu'au jour où il va s'aider lui-même.

Je suis fier de moi.

Et c'est pourquoi j'attrape la main en face de moi.

A ce moment-là, il y a comme des étincelles et les couleurs se propagent soudainement autour de nous. L'herbe devient verte, les fleurs retrouvent leurs couleurs, le tronc de l'arbre devient marron foncé et ses feuilles ont un mélange de vert et de orange en même temps, un peu de rose aussi et de blanc. Comme s'il représentait toutes les saisons qui nous attendent.